La toute première Game Boy est sortie en 1989. Une console portable qui a rapidement été un énorme succès, et qui a donné suite à de nombreuses déclinaisons au fil des années comme la Game Boy Pocket, ou encore la Game Boy Color. Une console iconique qui a fait le bonheur de nombreux joueurs.
Mais un tel succès suscite de l'envie, et nombreux sont ceux qui ont tenté de surfer sur le même marché. Un 1997, un concurrent de Nintendo sort son propre appareil, une console portable donc, qui devait supposément être révolutionnaire. Et autant dire que les promesses n'ont pas été tenues.
Une console en avance sur son temps
En 1997, Tiger Electronics lance la Game.com. Un nom assumé mais surtout voulu. Le fabricant visait très haut avec sa console de jeux qu'il voulait reprendre l'un des suffixes les plus reconnaissables en matière de navigation sur Internet.
Niveau technique, il s'agissait de la première console avec un écran tactile, elle pouvait être utilisée comme un PDA, et il était également capable d'implémenter des fonctionnalités que nous ne verrons sur les consoles de jeux vidéo que plusieurs années plus tard.
En plus de tout cela, il s'agissait du premier appareil dédié aux jeux vidéo à inclure une connexion réseau dans son expérience. Pour pouvoir utiliser cette fonctionnalité, vous deviez néanmoins acheter des accessoires supplémentaires : une cartouche et un modem qui n'étaient pas inclus dans le pack. Quelques temps après, Tiger Electronic a lancé un module complémentaire pour connecter l'appareil à un ordinateur de bureau. Vous pouviez ainsi télécharger vos scores sur un site dédié, et les comparer avec les autres joueurs.
Niveaux jeux, la console a accueilli des titres issus de franchises renommées comme Resident Evil , Duke Nukem , Sonic et Mortal Kombat. Sur le papier, la Game.com avait de sacrés atouts, et pourtant, rien ne s'est passé comme prévu.
Des problèmes en pagaille
Après une campagne de promotion arrive donc le lancement de la Games.com, et c'est là que le rêve de Tiger Electronics a commencé à s'effondrer. L'expérience de jeu était loin d'être idéale. L'écran de la console ne fonctionnait pas de manière fluide, la fonction tactile n'était jamais exploitée dans les jeux et aucun titre ne profitait de l'option de publication des scores sur le site internet dédié. Autre point noir, les utilisateurs de la console ne pouvait pas sauvegarder les messages qu'ils recevaient via l'appareil car la mémoire interne de ce dernier ne le permettait tout simplement pas.
Résultat, la console ne s'est pas très bien vendue : moins de 300 000 exemplaires ont trouvé preneur. Son second modèle, le Game.com Pocket Pro (qui imitait la taille du Game Boy Pocket et se passait de la connexion Internet) n'a pas pu sauver ce qui a été considéré plus tard comme un échec commercial.
Au final, la Games.com n'a jamais su séduire le public qu'elle visait : les joueurs.