Jusqu'à la fin de cette année 2023, les logos FIFA et Electronics Arts étaient indissociables. L'éditeur de jeux vidéos et la fédération internationale de football ont signé un partenariat sans cesse renouvelé, depuis les années 90. C'est notamment cet accord qui permet à EA d'utiliser les véritables noms des clubs et joueurs, chose que ne pouvaient pas s'autoriser les licenses rivales. Pourtant, l'histoire aurait pu être bien différente.
Le "rival" d'EA
C'est la société EA qui a elle même révélée cette anecdote, lors d'une interview accordée au site Time Extension, spécialisé dans le retro Gaming. Dans cette interview, Tom Stone le vice-président marketing d'EA Europe, a révélé que le studio avait un très gros concurrent lors des premières négociations des droits d'exploitation du sport le plus populaire au monde.
EA avait bien obtenu les droits pendant quelques années (le premier FIFA étant FIFA 94), mais ils devaient renégocier les droits régulièrement. Cela n'aurait pu être qu'une simple formalité, mais en 1997, la branche commerciale d'EA apprend que la FIFA a également proposé l'exclusivité des droits à Sony, dont la Playstation devient de plus en plus populaire.
C'est Chris Deering (président de Sony Playstation Europe) qui a mis Stone au courant lors d'un rendez-vous d'affaires. Stone se rappelle le choc qu'il a ressenti en apprenant qu'ISL (la compagnie responsable de négocier la marque FIFA auprès de différents exploitants) avait contacté Sony dans leur dos. Il faut bien reconnaître que si le terme FIFA était synonyme de bons jeux de foot, c'était bien plus grâce au travail d'EA que celui de la FIFA, et d'un coup, EA aurait pu perdre les droits, ce qui signifiait qu'ils auraient du reconstruire une nouvelle licence forte dans ce domaine.
Une décision stratégique
Chris Deering a déclaré à Tom Stone qu'il refuserait le deal, estimant que la licence FIFA appartenait déjà à EA et qu'il ne se voyait pas voler leur travail. Dans les faits, ce choix était probablement autant motivé par de beaux principes que par l'envie de garder de bonnes relations avec EA, qui était déjà l'un des plus gros éditeurs de jeux au monde.
Il est difficile de savoir ce qui serait arrivé dans un univers où Sony aurait accepté cet accord, mais le monde du jeu vidéo tout entier aurait pu changer. Outre bien sûr les jeux de foot qui auraient été très impactés, une guerre entre Sony et EA aurait pu bouleverser l'équilibre dans la guerre des consoles si les jeux EA n'étaient pas sortis sur la/les Playstation. Il faut se rappeler qu'à cette époque, Sony n'était pas aussi dominant qu'aujourd'hui, et avoir de mauvaises relations avec l'un des plus gros éditeurs au monde lorsqu'on lance sa première console est un désavantage certain.
Au final, EA et FIFA se sont finalement séparés en cette fin d'année 2023. La licence continuera sous un nouveau nom : EA Sports FC 24, qui est déjà disponible. Il faudra maintenant voir si les joueurs sont plus attachés au gameplay et savoir-faire d'EA qu'au nom FIFA et à la possibilité de jouer les pixels officiels des stars du ballon rond. Chez EA, cette décision était attendue depuis longtemps par une partie des dirigeants, qui estiment qu'au final, ce partenariat leur coûtait plus cher que ce qu'il leur rapportait, la FIFA ne faisant rien de particulier pour promouvoir les jeux auxquels elle prêtait son nom. Si cette séparation a mis si longtemps à se faire, c'est surtout parce que certains cadres d'EA avait peur que les joueurs soient perdus en voyant disparaître cette licence.
Dans Pokémon GO, les dresseurs peuvent obtenir des médailles qui traduisent certains de leurs succès. L'une d'entre elles est presque impossible à obtenir, et ce joueur désespère en voyant qu'il faut environ 12 ans pour réaliser le défi qui y est lié !
Disponible sur le marché mondial depuis la fin de l'année 2020, malgré des ventes, il semblerait que le constructeur Sony peine à atteindre les objectifs qu'il s'était fixé. Pire, il pourrait même perdre de l'argent.
