Ce 28 septembre 2023 a débuté une superbe collaboration entre Pokémon et le Musée Van Gogh d'Amsterdam. Quelques œuvres célèbres du peintre impressionniste ont alors pu être revisitées à la sauce "Pocket Monster" avec Héliatronc au beau milieu des Tournesols par exemple ou encore Pikachu façon "Vincent". Un événement qui va durer jusqu'au 7 janvier 2024 et qui est déjà sous le feu des projecteurs pour de mauvaises raisons. En plus d'une visite riche en connaissances, les fans de passage peuvent acheter quelques produits exclusifs à la Boutique éphémère (comme une peluche spéciale de Pikachu) mais surtout ressortir avec une Carte Promo rarissime.
Sur les réseaux, de nombreux internautes s'attendaient à ce que des scalpers en profitent évidemment pour revendre ces produits à des prix exorbitants mais pas à ce que le Musée lui-même devienne une animalerie (et encore... Les animaux savent mieux se tenir.)
Quand le Musée Van Gogh à Amsterdam se transforme en ménagerie
Ce n'est bien évidemment pas la première fois que l'on voit de tels animaux se bousculer pour espérer atteindre quelques morceaux de papier et ce ne sera probablement pas la dernière. Depuis plusieurs années maintenant (depuis le confinement à dire vrai), la folie des cartes Pokémon n'a pas cessé d'accroître pour le meilleur et pour le pire. Les plus jeunes peuvent enfin découvrir ce que leurs parents, dans les années 90, s'échangeaient avec joie dans la cour de récré et les trentenaires peuvent à nouveau s'extasier devant les nouvelles extensions toujours plus sublimes les unes que les autres.
Et si la fameuse extension 151, fraîchement sortie, se fait elle aussi sauvagement assaillir chez les marchands et sur les sites en ligne, ce n'est rien comparé à cette pauvre carte "Pikachu Van Gogh". Nos scalpers préférés sont-ils réellement en faute cette fois-ci ou la folie est-elle généralisée ?
La carte Pikachu avec son chapeau (Autoportrait de Van Gogh) a déjà été mise en vente sur eBay à des prix allant de 100 à 1500 dollars. Une honte quand on sait que la carte peut être obtenue gratuitement lorsque l'on finit une activité au sein du Musée. La vidéo ci-dessus montre surtout des vendeurs à la sauvette s'arrachant les produits exclusifs de la boutique comme la peluche Pikachu, les tapis et autres sleeves.
Ce qui inquiète les fans c'est que la carte Promo est "soumise à disponibilité" comme indiqué sur le site officiel du Musée et dans le communiqué de Pokémon. Un restockage est-il prévu rapidement pour assurer son obtention chaque journée de visite ? Il semblerait que non pour le moment.
Mise à jour du 29 septembre - 20h30
La Pokémon Company a communiqué via un tweet officiel pour expliquer qu'il n'y aurait pas de restock des cartes Pikachu ou des autres produits exclusifs au Musée, tout a été SOLD OUT, et s'excuse auprès des fans. Toutefois, les cartes Promo pourront peut-être de nouveau être disponibles via les Pokémon Center dans le futur.
Folie du Pokémon x Van Gogh : à qui la faute ?
En vérité, nous sommes entrés dans un véritable cercle vicieux. Comprenant l'intérêt et la valeur pécuniaire des cartes Pokémon, les scalpers n'ont d'autre "choix" que de contaminer ce marché afin de s'assurer des reventes toujours plus aberrantes. Et par peur des scalpers, les fans n'ont pas d'autre choix que de se jeter sur la marchandise afin d'espérer obtenir les bouts de papier les plus rares, de s'abonner à des comptes d'alerte pour ne pas louper une remise en stock et croiser les doigts pour que les bots n'aient pas tout dévalisé avant eux.
On pourrait aussi pointer du doigt les influenceurs qui, depuis le confinement de 2020 surtout, ont remis en avant les cartes Pokémon, mais à quoi bon ? Ils n'ont fait que partager leur passion sans pouvoir prédire qu'une bonne partie de l'humanité serait détraquée à l'idée de posséder des visuels spécifiques. Les enchères, les stars comme Logan Paul achetant des cartes à plus d'1 million d'euros... Tout cela est "normal" pour un tel marché de collection mais insinue forcément les scalpers à y prendre part et il en sera toujours ainsi. Que faire alors ?
Pour y faire face, la Pokémon Company a déjà mis en place des impressions plus importantes des cartes Pokémon afin que le stock soit régulièrement ré-approvisionné mais cela n'a plus l'air de fonctionner et les fans ne comprennent pas pourquoi aucune règle n'a été instaurée au Musée Van Gogh. Aujourd'hui, certaines grandes enseignes et la plupart des boutiques spécialisées mettent en place des limites d'achat : un client ne peut partir qu'avec une seule ETB ou 3 boosters maximum par exemple lors de sa venue. Une technique qui semble limiter la casse pour les extensions classiques mais certainement pas pour les cartes promotionnelles limitées comme Pikachu.