Photo : LoL Esports
Quand on se qualifie pour les Worlds de League of Legends, même si on ne gagne pas, on ajoute tout de même une belle ligne à son CV. Ce n'est pas donné à tout le monde et cela permet de gagner une belle expérience à l'international. Si la compétition revient tous les ans, le processus de qualification n'est cependant jamais une formalité. Dans l'histoire, plusieurs superteams sont passées à côté... Regardez ce qu'ont donné FlyQuest (NA) et Team Vitality (EU) cette année !
Alors que l'Europe envoie entre 3 et 4 équipes par ans généralement au mondial, on peut se dire que tous les grands joueurs ont goûté au moins une fois à ce plaisir. Pourtant, il y a quand même quelques petites anomalies... Pour le plaisir, nous avons réalisé un petit top 5.
Patrik, encore raté cette année
Patrik "Patrik" Jírů est-il maudit ? Cet ADC tchèque joue dans l'élite depuis 2018. S'il a connu des résultats en dents de scie, on ne peut pas nier que par moment il a atteint des pics de forme impressionnants. Il a notamment fait deux finales lors des playoffs : au Spring 2019 (ancien format) et au Summer 2023 (nouveau format). Ses mécaniques ont souvent été louées et cette année il a fini la saison en trombe. Malheureusement pour lui, XL a une nouvelle fois raté le coche. Aux Season Finals, il fallait une victoire contre MAD Lions (0-3) ou contre Fnatic (2-3) afin d'aller en Corée du Sud... Une victoire c'est tout ce qui manquait à Patrik et ses coéquipiers.
Malgré ces échecs successifs, qui de son propre aveu le découragent un peu, l'ADC conserve plutôt la cote auprès de la communauté. Pas certain cependant que ça console ce joueur, qui court toujours derrière sa première qualification aux Worlds.
Steeelback, un champion pas récompensé
Drôle d'histoire que celle de Steeelback. Le Français crève l'écran en 2015 en remportant dès son segment de rookie le titre de champion d'Europe avec Fnatic. Dans la foulée, il se montre au MSI et pousse le grand SKT à une game 5. Ce n'est pas l'ADC le plus flashy de l'histoire, mais il fait le travail avec application. Impeccable sur son placement et surtout très efficace dans les teamfights, on lui promet une belle carrière. Mais pour le Summer Split, il est mis dehors pour faire de la place à Rekkles... C'est donc avec le Suédois que l'équipe ira au mondial. Par la suite, le tricolore n'aura plus vraiment de nouvelle chance. Que cela soit avec Unicorns of Love, Roccat, Giants ou Team Vitality, il se contetera au mieux du milieu de tableau.
Généralement, les champions d'Europe vont représenter la région aux Worlds à un moment donné. Mais Steeelback fait partie des 3 anomalies de l'histoire, avec Hybrid et Emperor, la botlane de G2 en 2016.
Vetheo, un MVP malheureux
Vetheo est un autre Français qui a le droit d'être frustré. Élu MVP du LEC lors du Spring 2022, qu'il a éclaboussé de sa classe, il espérait sûrement se qualifier aux Worlds par la suite. Malheureusement pour lui, il s'est cassé les dents face à Fnatic dans un Bo5 importantissime (0-3). Le midlaner était à un seul match du précieux Graal. Actuellement, c'est le seul MVP de la ligue qui n'a jamais goûté à un mondial... rageant ! Cette année encore il n'était pas si loin de réussir un hold-up avec Team Heretics. Mais malgré un bel effort de fin de saison, cela n'a pas été suffisant. Vetheo est quand même en Corée du Sud actuellement, mais pour streamer et faire de la soloQ. Même s'il va en profiter, on imagine qu'il espérait un autre scénario.
Après il y a quand même une différence entre la situation de Steeelback et celle de Vetheo. Le midlaner est encore bien jeune et il a sa carrière devant lui. Le train est sûrement passé pour l'actuel capitaine de Solary... alors que Vincent aura sûrement encore sa chance en 2024 !
Il a gagné un tournoi international... mais n'a pas joué les Worlds : Exile
Fabian "Exile" Schubert est un nom qui ne parle peut-être pas aux plus jeunes, étant donné qu'il a évolué au plus haut niveau européen entre 2016 et 2019. Sa longévité n'est pas particulièrement impressionnante, mais un détail le démarque quand même des autres : il a gagné un gros tournoi international, les IEM Oakland (3-2 en finale contre Flash Wolves). Il n'y avait pas que des peintres dans le tournoi, avec des équipes comme Longzhu Gaming et TSM dans le tableau. Exile a également disputé une finale des LCS EU (Spring 2017). Il est même passé à une petite partie de voir les Worlds en 2016, perdant 2-3 face à Splyce dans le Regional Qualifier. Comme quoi, une carrière peut se jouer à quelques petits détails... en sachant que ses anciens coéquipiers comme Hylissang, Vizicsacsi ou Xerxe ont par la suite eu plus de réussite que lui.
On pourrait donc croire avec du recul qu'Exile n'était qu'un joueur moyen. Il était cependant très proche d'entrer dans une nouvelle dimension à plusieurs reprises.
Freeze, les croisés au pire des moments
Dans notre entourage, on a tous un footballeur raté qui aurait pu être professionnel s'il ne s'était pas fait les croisés au pire des moments... Sachez que sur League of Legends, une situation très proche est arrivée à Freeze. Le jumeau de Nigthshare n'a pas toujours évolué dans de bonnes équipes, mais individuellement il s'est toujours fait remarquer pour sa capacité à carry. Ses mécaniques étaient respectées et sa phase de lane faisait même peur. Mais le Tchèque a été très malchanceux en 2016... Alors qu'il état dans une équipe qui marchait bien à l'époque (H2K), une blessure à la main le met sur le flanc dans la dernière ligne droite. H2K se qualifiera aux Worlds et ira même jusqu'en demi-finale cette année, mais avec un ADC remplaçant : Forgiven.
Freeze aura une autre opportunité en or en 2018 alors qu'il évolue en Turquie (TCL). Avec Royal Bandit, il domine la saison régulière (22 victoires pour 6 défaites). L'équipe est favorite pour la finale, mais se fait surprendre par SuperMassive (1-3). L'occasion est donc encore ratée pour l'ADC... Il est depuis retraité et a connu les Worlds en tant que coach, mais on imagine qu'il y a toujours un peu de regret chez lui.