Photo : LoL Esports
Alejandro Gomis met les bouchées doubles en ce moment. Il sort leak sur leak en cette période de mercato, au plus grand bonheur de la communauté qui se régale avec les rumeurs. Mais le journaliste de BLIX va plus loin : il décortique également les opérations les plus juteuses pour offrir un aperçu détaillé de ce qui se passe en coulisse. Après avoir épluché le cas Elyoya, finalement resté chez MAD Lions malgré les nombreux intérêts, il s'est attaqué au cas Rekkles.
Le Suédois était sous contrat chez Karmine Corp (LFL), mais il n'avait pas caché son désir de retrouver l'élite européenne, quittée sur une déception avec G2 Esports. Mais alors que les semaines passaient et que les rosters pour 2023 se remplissaient peu à peu, l'avenir commençait à devenir un peu inquiétant pour l'ADC... qui était même prêt à changer de poste pour épouser la carrière de Support. Mais il aurait finalement trouvé une place de choix : Fnatic. En plus d'être une équipe qu'il connaît très bien, c'est surtout une organisation qui se bat tous les ans pour le titre et qui rate rarement les Worlds. Sur le papier, l'association semble couler de source. Mais dans les coulisses, ce fut loin d'être un long fleuve tranquille selon BLIX.
Rekkles, le 3e ou 4e choix de Fnatic ?
Rekkles a beau être une légende chez Fnatic (4 titres de champion d'Europe), il n'a pas tous les passe-droits. Après deux saisons mitigées chez G2 Esports, le rival historique, puis la Karmine Corp au niveau ERL, le Suédois n'est plus l'incontestable meilleur ADC du LEC aujourd'hui. Des joueurs comme Hans Sama (pressenti chez G2) ou Comp (KOI) peuvent le regarder dans les yeux sans sourciller. Cette année il a même eu par moment des difficultés à s'exprimer en LFL, alors que la concurrence est quand même un bon cran en dessous...
Par rapport à son niveau mais aussi par rapport à sa situation contractuelle (buyout à payer avec KC), Rekkles n'était donc clairement pas le premier choix de Fnatic selon Alejandro Gomis. Cela casse un peu le mythe, mais si on reprend la chronologie, FNC aurait d'abord exploré la possibilité de recruter Hans Sama, Carzzy et surtout Exakick. Le premier devrait signer chez G2, le deuxième est en route vers MAD Lions et le troisième aurait trouvé un accord avec SK Gaming le 7 novembre. Si le Français avait privilégié la piste Fnatic, on aurait donc sans doute jamais eu l'occasion de revoir Rekkles dans son équipe de cœur. Même si le Suédois a été accueilli comme un roi par les fans, les dirigeants n'ont pas employé les grands moyens pour le faire revenir. On pourrait même dire qu'ils ont été un peu contraints par la tournure des évènements.
Fnatic et Rekkles peuvent dire merci à la Karmine Corp !
Au regard du contexte, on comprend un peu mieux le live en roue libre de Rekkles l'autre jour, qui semblait peu optimiste sur son avenir et qui expliquait qu'il était même prêt à jouer Support pour revenir en LEC. Un tel dévouement est noble de sa part, mais ça pouvait aussi être vu comme un petit signe de détresse... Il faut dire que le marché des transferts est particulièrement fou en ce moment, surtout au poste d'ADC. Upset, incontestablement top 3 à son poste cette année ne devrait pas avoir d'équipe en LEC pour 2023. C'est à n'y rien comprendre et les victimes collatérales se ramassent à la pelle.
Mais ce qui a débloqué la situation de Rekkles, c'est un accord trouvé avec la Karmine Corp. La structure française avait logiquement placé un buyout sur sa star pour récupérer une partie de la somme investie lors de son recrutement auprès de G2. Mais Alejandro Gomis nous apprend qu'un terrain d'entente a été trouvé entre le joueur et KC, notamment parce que les offres ne se bousculaient pas sur le bureau de Kameto. Grâce à cet accord dont on ne connaît pas les détails aujourd'hui, le Suédois a pu partir "libre" (il y a un monde où il a fait un effort financier de sa poche). Sa nouvelle situation le rendait beaucoup plus attractif et deux possibilités s'offraient à lui : MAD Lions en tant que support et Fnatic en tant qu'ADC. Voilà comment il a pris sa décision le 8 novembre.