Photo : LoL Esports
Les conférences de presse peuvent s'éterniser et devenir ennuyantes. Mais pour les Worlds 2022 de League of Legends, Riot Games a réussi à nous tenir en haleine pendant trois bonnes heures. Evidemment, il y a eu des temps forts et des temps un peu plus faibles, mais entre les Rioters, les deux équipes (T1 et DRX) et enfin les deux derniers invités un peu surprise, on a très bien mangé.
Alors qu'on était en plus présent dans la salle dans les premiers rangs, on a pleinement profité de l'occasion pour relever des petits détails. Mais quand on arrive à ce niveau de compétition, ce genre de détail peut faire tout la différence !
BeryL : un génie incompris ?
On ne sait pas si le support de DRX est pas assez ou trop à l'aise. Champion du monde en 2020 avec DWG KIA, il avait déjà cette image de joueur désinvolte en conférence de presse, qui avait presque plus de motivation à parler de Genshin Impact que du match a venir. BeryL is built different. En vrai c'est encore plus criant et on avait l'impression qu'il était là, sans être là. Ce qui ne l'a pas empêché de balancer en punchline qu'il fallait supprimer Yuumi. Son image lui a peut-être joué des tours en faisant de lui un joueur incroyablement sous-coté.
Deft : un leader naturel
De par son expérience, beaucoup considèrent que Deft est le leader de DRX. Il faut dire que ses coéquipiers font souvent référence à lui. Son rôle est réel et on a pu le voir pendant la conférence de presse. Alors que depuis le début, personne ne posait une question au pauvre Pyosik, qui regardait ses pieds depuis bien trop longtemps une question ouverte a été lancée par un journaliste. Deft en bon leader s'est empressé de la rediriger vers son jungler pour le faire croquer. C'est un petit détail, mais ça ne trompe pas.
Les joueurs ont besoin d'être media-trained
Les joueurs ne sont pas réputés pour être très à l'aise devant la caméra. La plupart d'entre eux tolèrent l'exercice, sans plus. Quand on a demandé à T1 et DRX de poser devant la coupe afin de prendre des photos, on était pas loin du cringe. Le contraste était saisissant avec les passage de LiL Nas X et Jackson Wang. Ils ont fait le show et offert énormément de divertissement. Chacun son travail, mais des joueurs un peu plus enthousiastes feraient plaisir à voir.
Oner : une confiance de champion ?
Oner le jungler de T1 est jeune. Un peu moins que Zeus, mais il est quand même né en 2002 et vit actuellement sa première saison pleine en compétition. Cela sera aussi une grande première samedi en finale des Worlds... Mais il ne semble pas impressionné pour un sou. La force tranquille, il a prédit un 3-0 sec en finale avec une énorme bot-diff. C'est osé, mais si ça passe c'est incroyable.
Un détail à améliorer pour l'année prochaine
Enfin, soulignons pour finir un point assez frustrant pour les médias cette année en conférence de presse. Il n'y avait pas de traduction instantanée comme on avait pu avoir l'année dernière lorsque tout était en ligne. Ça ralentit un peu le rythme et ça n'aide pas les joueurs a rester attentifs. Pire, il y a pas mal de traductions qui n'ont pas eu lieu. Quand la question venait d'un média anglophone et que la réponse était en coréen, il n'y avait qu'une traduction en anglais, laissant les Chinois dans le noir. Même constat pour les anglophones lorsque la question émanait d'un média chinois. Le pire cas de figure étant les questions en coréen, répondues en coréen sans aucune traduction. À vérifier pour les journalistes en ligne mais sur place on a raté pas mal de questions à cause de cette situation... Comme sur la Faille, il fallait être Coréen pour tout gagner