« Un autre jour, une autre opportunité » commente Trae Young , le meneur de jeu des Atlanta Hawks (NBA), chaque matin sur ses réseaux sociaux. Au moins un joueur de League of Legends pet être plus que d'accord avec lui, il ne s'agit ni plus ni moins que de la légende Lee « Faker » Sang-Hyeok. Le midlaner des T1 est sur le circuit professionnel depuis près de 10 ans, et est aujourd'hui encore le seul triple champion du monde sur le jeu.
Après cinq années vierges de tout titre international, Faker et ses coéquipiers retrouveront enfin la finale des Worlds . Avec la State Farm Arena de Trae et ses Hawks en guise de témoin, T1 a dominé les JD Gaming, au cours d'un BO plus serré que le score ne le laisse penser.
Au niveau des citations de basketteurs, Michael Jordan a un jour déclaré : « J'ai raté plus de 9 000 tirs dans ma carrière, j'ai perdu plus de 300 matchs et à 26 reprises, j'ai tiré au buzzer et j'ai raté mon shoot. J'ai perdu encore et encore dans ma vie, et c'est pourquoi j'ai réussi." . Si Faker connait le goût de la victoire, son surnom d' "Unkillable Demon King"a été obtenu suite à de nombreuses morts.
Si la route menant à la victoire est longue, celle menant au statut de légende est interminable
Après la demi-finale, Bengi a déclaré : " Je savais que l'équipe allait gagner, parce que nous sommes les meilleurs. Je le vois tous les jours lors de nos entraînements. La première game a été perdue à cause de la nervosité des joueurs, pas de leur manque de niveau."
Peut-on lui donner tort au final ? Même si la game a été équilibrée sur les sololanes et en jungle, il y avait un gap sur la botlane. Gumayusi et Keria ont fait vivre un enfer à la duolane chinoise, au point que ces derniers n'ont jamais réussi à réellement exister. C'est sur cette lane que la différence se faisait à chaque partie, et il n'y a qu'à voir la facilité avec laquelle l'ADC des T1 pouvait lâcher un ultime de Lucian pour s'en rendre compte. Il n'existe que deux types d'ADC pour faire cela : ceux qui sont en difficulté et qui vont chercher n'importe quelle occasion pour comeback et ceux qui sont tellement confiants sur leur niveau de jeu, qu'ils savent pouvoir gagner un teamfight même sans ce sort.
Si Gumayusi a pu appartenir à la seconde catégorie, c'est grâce à Keria. Le support des T1 a été élu MVP de cette rencontre, de façon unanime. Les JDG n'ont jamais pu appliquer leur plan de jeu à cause de sa Nami, sans que l'on sache si c'est parce qu'ils estimaient qu'elle était juste là pour rendre Lucian OP et qu'ils l'ont sous-estimé, ou si les champions de la LPL n'ont tout simplement pas trouvé de solution. Ce qui est certain, c'est que Keria contrôlait le "flow" de la game.
La culture du flow
Migos , l'un des groupes de rap les plus emblématiques de la ville d'Atlanta, raconte dans la chanson 'Fight Night' : « Certified everywhere, ain't gotta print my resume » ; ce qui pourrait être traduit "Certifié partout, je n'ai plus besoin d'imprimer mon CV". Faker pourrait reprendre leurs paroles à son compte. Le midlaner continue d'écrire sa légende. Malgré cela, sa faim de victoires ne semble toujours pas satisfaite.
Après une saison difficile, passée sous les critiques d'une partie de leurs fans, les T1 ont une revanche à prendre. Remporter le championnat du monde a toujours été leur objectif, et ils sont tout près de le réaliser.