Photo : LoL Esports
Les Worlds de League of Legends débuteront dans quelques jours et on sent que la tension monte au sein de la communauté. Pronostics et Tier Lists fleurissent un peu partout et chacun y va de son commentaire. Globalement, seules deux régions impressionnent : la Chine (LPL) et la Corée (LCK).
Mais si les deux ogres asiatiques ont la faveur des parieurs, ce n'est pas une raison pour sous-estimer les autres compétiteurs. De notre côté, on portera évidemment un œil attentif aux performances de nos équipes LEC. Parmi elles, Fnatic tentera de redorer son blason. Privée de titre depuis 2018 et plus souvent sur le devant de la scène à cause du drama que grâce à ses résultats, cette structure historique aura beaucoup à prouver cette année.
Fnatic, encore tout à prouver
Fnatic et les Worlds, c'est avant tout une grande histoire d'amour. La structure a en effet remporté la première édition (2011) et c'est celle qui affiche au compteur le plus de participations (10). Les fans se souviennent également sûrement de l'épopée fantastique de 2018, qui avait amené l'équipe jusqu'en grande finale... Mais ce doux souvenir, s'estompe un peu plus chaque année. Le temps passe et depuis cette saison dorée, les fans de la structure sont au régime. Fnatic n'a plus remporté de titre et de nouveaux rois d'Europe ont pris sa place. Au-delà des résultats, l'organisation a également vu sa cote de popularité descendre en flèche, à force des dramas répétés et des choix managériaux discutables. Quand on regarde l'équipe aujourd'hui, on a du mal à se rendre compte qu'on parle d'un monument historique.
Cette année, Fnatic a pourtant décidé de dépoussiérer son effectif en constituant une superteam et en recrutant trois nouveaux éléments : Wunder, Razork et Humanoid. La meilleure botlane occidentale de l'année 2021 a été conservée (Upset/Hyllisang) et sur le papier, le roster faisait peur. Mais les matchs se sont enchaînés et on est un peu resté sur notre faim. Évidemment, les résultats n'ont pas été aussi catastrophiques que l'autre superteam européenne annoncée (Vitality), mais la qualification pour les Worlds fut infiniment compliquée. Plusieurs joueurs n'ont pas été au niveau escompté. Wunder est capable de disparaître de la carte, Razork a bien glowup mais peut encore céder à la pression, Humanoid joue trop en dilettante, Upset n'arrive pas toujours à peser dans la balance et Hyllisang semble peu adapté à la métagame actuelle. Mais le collectif reste théoriquement taillé pour les compétitions internationales et c'est maintenant qu'il faut le montrer et faire taire les détracteurs.
Forces et faiblesses de l'équipe
Il est assez compliqué de se prononcer sur les forces et les faiblesses de Fnatic, parce qu'on a été particulièrement marqué par l'irrégularité de l'équipe cette année. Les joueurs sont capables du meilleur comme du pire. Méconnaissables pendant une bonne partie de l'été et incapables de jouer à un niveau digne de ce nom, ils se sont réveillés pendant la dernière superweek. Alors qu'ils ont entamé une remontada qui a relancé l'espoir, les joueurs n'ont pas fait illusion face à Rogue en demi-finale des playoffs. Dr. Jekyll ou Mr. Hyde, qui verra-t-on aux Worlds ?
Une fois que ceci est dit, ce n'est un secret pour personne et Upset porte énormément de responsabilités sur ses épaules. Malgré les dramas, le botlaner reste la force de frappe principale de son équipe. L'autre jour à surveiller, c'est le jungler Razork. Un peu trop vert au printemps, il a montré qu'il avait l'étendue d'un grand pendant l'été. Cela nous crève un peu le cœur, mais le niveau d'Hyllisang nous inquiète un peu. Son champion pool est souvent critiqué et la méta-enchanteur ne lui semble pas du tout confortable. Et le souci, c'est que quand la botlane de Fnatic n'est pas accélérée, l'équipe n'arrive pas à grand-chose...
Quelles ambitions pour Fnatic ?
Fnatic doit absolument se qualifier pour le Main Event. Placée dans la poule A au Play-In, l'équipe a hérité d'un tirage très favorable. On regardera donc le résultat, mais aussi la manière. Avec son standing, la structure se doit d'assurer tout en rassurant les fans. Une première place, directement qualificative pour le tableau principal, est l'objectif à atteindre.
Ensuite, l'équipe risque de se retrouver dans la poule A, avec Cloud9, T1 et EDG. Cette poule parlera aux plus anciens avec des organisations qui sont toutes habituées à jouer les Worlds. Une telle poule ne sera pas facile à négocier, mais Fnatic devrait avoir son mot à dire. Il faudrait faire mieux qu'en 2021 (une seule victoire) et une qualification pour les quarts peut-être espérée.