Photo : LoL Esports
Après deux derniers Bo5, le LEC a fermé ses portes pour la saison 2022. On imagine que le public qui avait fait le déplacement en Suède en a pris plein la vue... C'est la première fois depuis 2019, à Athènes, qu'une finale avait lieu en physique. L'épisode du coronavirus est tourné, on l'espère définitivement, et la scène compétitive de League of Legends a pleinement repris ses droits.
On a évidemment dévoré goulument ce weekend de compétition. Et on a tiré plusieurs enseignements de cet ultime weekend du LEC !
Un tout nouveau champion d'Europe !
G2 espérait réussir un doublé, mais l'équipe a pris une masterclass de la part de Rogue : 3-0. Les Ninjas ont été meilleurs que les Samouraïs et l'Europe a sacré un tout nouveau champion. Après Fnatic, Alliance, G2 et MAD, ce n'est que la 5e structure qui s'assoit sur le trône. C'est peu en 9 ans d'existence, mais ça montre bien la dimension exceptionnelle de la performance !
Rogue peut faire la fête, après avoir perdu ses deux précédentes finales, elle a enfin ouvert son compteur. La malédiction a été vaincue et la structure va pouvoir recevoir le respect qu'elle méritait depuis bien longtemps.
Une belle revanche personnelle pour les joueurs
Chez Rogue, on suppose que les joueurs sont encore sur un petit nuage après cette belle victoire. Cette dernière est d'autant plus significative que pour la majorité des joueurs, c'est une belle revanche sur la vie. Il y a tant d'histoire à raconter si on creuse un petit peu dans la carrière des joueurs...
- Odoamne : c'est son premier titre européen à 27 ans... Apprécié de tous, il a débuté sa carrière au plus haut niveau en 2015 et c'est une véritable consécration pour lui après tant d'efforts et de sacrifices.
- Malrang : ce jungler coréen était quasiment inconnu au bataillon en Europe au début de l'année. Alors que beaucoup se méfient des imports coréens, il a réussi à se faire un nom en moins d'une saison compétitive.
- Larssen : il a passé un cap en gagnant à domicile. Ce midlaner est respecté, mais on le cantonnait souvent à son profil de mage contrôle passif. Il a montré qu'il était capable de plus et qu'il pouvait rivaliser et battre un monstre comme caPs.
- Comp : au début de l'année, l'ADC n'avait pas d'équipe. Bench par Vitality, il s'apprêtait même à jouer en ERL pour relancer sa carrière... Quand on voit son niveau, ça aurait été du gâchis !
- Trymbi : on ne peut pas vraiment parler de revanche pour ce jeune support qui suit une ascension linéaire. Mais l'histoire reste belle pour le Polonais qui comme à faire son trou.
L'Europe, plus compétitive aux Worlds que prévu ?
La question se pose après la masterclass de Rogue. L'équipe a dominé ses deux Bo5 de la tête et des épaules. En game, c'était un délice à regarder et plusieurs joueurs se sont illustrés individuellement. On pourrait évidemment parlé de Comp, qui a récupéré un pentakill en finale, mais on a aussi très envie de souligner l'intelligence de jeu de Malrang qui ouvre énormément d'opportunités à son équipe. On a souvent considéré que Rogue avait un style trop scolaire... Malgré les critiques, l'équipe a continué dans cette voix, mais elle maîtrise tellement son sujet qu'on peut espérer la voir rivaliser avec des équipes asiatiques.
Côté G2 et Fnatic, il n'y a pas grand-chose à tirer de ce weekend suédois. Mais, cette claque pourrait les réveiller avant les Worlds.
Une finale, c'est bien mieux avec du public !
OTP avait fait le déplacement à Malmö et le crew a pu caster la partie en directe de l'arena. Le chat n'a pas été tendre avec la production de Riot Games et la cérémonie d'ouverture n'a pas été au goût de tout le monde. Chacun aura son avis, mais ça fait quand même du bien de retrouver un évènement en physique avec du public. Les réactions des spectateurs, l'entrée des joueurs, les envolées lyriques des commentateurs... C'était vraiment un beau weekend, avec en prime le retour de Rekkles !