League of Legends déborde de petites curiosités qui permettent d'en découvrir plus sur les champions de la Faille — et pourtant nombre d'entre elles passent inaperçu. En fait, Riot Games fait appel à de nombreux artifices afin de transmettre ça et là des informations sur tel ou tel personnage, et le plus souvent ils demeurent sous notre nez pendant des mois, voire des années, avant qu'un joueur plus averti que la moyenne ne s'en rende soudainement compte.
Et c'est le cas de Renata Glasc car, dans son splashart, les artistes de Riot ont choisi de la représenter d'une manière bien spécifique, en utilisant une technique bien connue du monde du cinéma.
Valeur de plan : Psychopathe
En effet, Renata apparaît en contre-plongée — un angle du bas vers le haut choisi afin que le sujet donne l'impression de dominer son environnement. Cette technique est très souvent utilisée au cinéma ainsi que dans le monde des jeux vidéos afin de mettre l'emphase sur un héros ou un antagoniste, de sorte qu'il paraisse plus grand et plus puissant qu'il ne l'est. Cela dit, Riot a aussi associé cette valeur de plan à un petit détail esthétique qui fait toute la différence : on perçoit en effet Renata au travers d'une flaque d'eau qui reflète son corps et son visage.
Quoique la chose peut paraître anodine, elle en dit en réalité long sur l'impression que Riot souhaite transmettre : cette valeur de plan, couplée à cette technique de reflet, suscite un effet très particulier puisque le spectateur perçoit Renata via le regard d'un autre — un peu comme s'il la percevait au travers des yeux d'une de ses victimes.
Et d'ailleurs, Renata n'est pas la seule championne de League of Legends ayant reçu un traitement identique — ou tout du moins similaire. Un autre psychopathe de la Faille apparaît dans son splashart via une image interposée : Jhin.
Quoique la chose soit un peu différente avec le Virtuose, on retrouve la même idée : la volonté de présenter un personnage sous un angle qui raconte une histoire au-delà des pixels. Dans le cas de Renata, on est transféré derrière les yeux d'une de ses victimes ; dans le cas de Jhin, on est tantôt un spectateur invisible de la scène, tantôt le champion lui-même.
Ce miroir brisé représente en quelques sortes la folie du champion, dont l'esprit est éparpillé en plusieurs morceaux — et on a l'impression, justement, d'être une partie intégrante de cette folie, un peu comme si on était une des voix qui susurrent à Jhin...