L'information provient d'un rapport du Wall Street Journal sur l'impact que les nombreux problèmes internes ont eu sur le rachat d'Activision Blizzard par Microsoft. La perte de valorisation, d'image et de productivité, ainsi que la pression exercée de tous les côtés n'ont pas manqué d'affaiblir le groupe et de le rendre plus vulnérable à un rachat. Cela a dans tous les cas dû peser lors des négociations avec Microsoft.
Malheureusement bloqué derrière un paywall, la dernière section de l'article mentionne aussi qu'avant l'acquisition, une des solutions à la crise envisagées par Bobby Kotick était simplement de racheter certains sites de presse spécialisés dans le jeu vidéo. L'objectif était de posséder ces sites afin de modifier leur ligne éditoriale et de s'en servir pour redorer l'image d'Activision Blizzard. D'après des personnes proches du PDG, cela comprenait entre autres Kotaku et PC Gamer. Des discussions auraient même été entamées avec la compagnie mère de Kotaku. Les deux sites directement nommés n'ont pas encore commenté le sujet dans tous les cas.
Les raisons précises pour lesquelles ce plan n'a pas abouti sont inconnues. Il est possible que les propriétaires de ces sites aient refusé de les vendre, ou simplement que Bobby Kotick ait changé d'avis devant l'ampleur du problème réel, ou l'arrivée de la proposition de rachat par Microsoft a offert une véritable solution. Il faut dire que racheter quelques sites n'allait certainement pas suffire à redresser la situation, et il était même probable que cela produise l'effet inverse. Il est impossible de cacher une opération aussi importante que le rachat de ces sites par Activision Blizzard, et le changement radical de ton qui aurait suivi n'aurait pas manqué de faire jaser le public et la concurrence. Et c'est sans compter la résistance de la rédaction de chacun ces sites, elles n'auraient probablement pas manqué de tirer la sonnette d'alarme d'une façon ou l'autre, après un licenciement dans le pire des cas. Ce n'est pas pour dire que ce plan et de telles manipulations sont impossibles, et que ce n'est jamais arrivé, mais c'était simplement beaucoup trop tard, avec une approche bien trop grossière pour être une solution viable. Il fallait s'y prendre plus tôt, et via un groupe externe sans lien direct avec Activision Blizzard.
Malheureusement, l'histoire devrait tout de même avoir un dénouement heureux pour Bobby Kotick, puisqu'il va rester PDG d'Activision Blizzard encore un an, avant de partir de lui-même avec le rachat, accompagné d'un parachute doré estimé à plus de 350 millions de dollars.