Photo : CabochardLoL
Plusieurs équipes de LFL ont profité de ce mercato de mi-saison pour ajuster leur effectif. Les cartes ont été redistribuées et les rapports de force pourraient changer entre le Spring et le Summer Split. Il y aura d'ailleurs encore plus d'enjeux pour ce segment, puisqu'à la fin de l'année se pointe le tournoi de promotion... Personne n'a envie de perdre sa place et de s'exposer au risque de la relégation. La ligue française promet donc du beau jeu et accueille plusieurs têtes totalement nouvelles. Parmi les "rookies" de la LFL, voici les 5 joueurs qu'il faut absolument suivre.
Cabochard, la cabane veut remettre l'église au milieu du village
Lucas "Cabochard" Simon-Meslet n'a rien d'un rookie et certains pourraient même s'étonner de le voir jouer en ligue française plutôt qu'en LEC. Il a évolué pendant bien des années dans l'élite (Gambit, Vitality) et a même connu les Worlds en 2018. Un temps considéré comme top 3 à son poste en Europe, il faut cependant reconnaître que sur la fin, il commençait un peu à battre de l'aile avec les abeilles. Moins dominant en phase de lane, il est resté sur une année 2020 très frustrante en LEC (9e et 10e place). Il a pris un peu de recul et s'est accordé une pause compétitive lors du dernier Spring Split. Le voilà de retour sur les terrains et on parie qu'il a envie de tout KC avec la Karmine Corp. Il découvre pour la première fois la LFL à 24 ans et il a bien choisi son équipe. En plus de pouvoir jouer le titre de champion de France et à plus long terme celui de champion d'Europe aux EUM, il va également plonger au cœur de la douce folie des ultras du mur bleu. De l'amour et de la confiance, c'est peut-être ce qui a manqué à la Caboche sur la fin de son aventure chez Vitality. Il n'en manquera pas chez la Karmine Corp et le toplaner français pourrait bien rapidement devenir le tube de l'été en LFL.
Szygenda, pour donner des regrets à son ex
Parmi les ex toplaners de Team Vitality en LFL cette année, il n'y a pas que Cabochard. Mathias "Szygenda" Jensen n'a lui aussi pas réussi à conserver sa place dans l'élite, même si sa situation est sensiblement différente. Ce jeune joueur de 20 ans et encore lié à la structure et a seulement été rétrogradé (temporairement ?) dans l'équipe académique. Il aura l'occasion au Summer Split de montrer qu'il mérite plus de considération et aura comme objectif de rapidement retrouver le chemin du LEC. Si en plus en passant il peut offrir à Vitality.Bee un premier titre de champion de France... Sur le papier, il devrait rouler sur la voie du haut en LFL. En plus de son expérience en LEC, il ne faut pas oublier qu'il a également remporté les EUM Summer 2020 avec AGO Rogue. La marche était peut-être un peu trop haute pour briller dans l'élite européenne, mais personne ne doute qu'il a le niveau pour briller en ERL. Avec le départ d'Adam pour Fnatic, la lutte s'annonce acharnée entre lui et Cabochard pour le titre honorifique de meilleur toplaner de LFL.
Doxy, le Grandatakan de MCES ?
Sur le papier, quand on vous dit MCES Doxy, cela ne doit pas vraiment vous donner de frisson. Le joueur est peu connu en France et la structure reste sur une 10e place inquiétante lors du Spring Split. Pourtant, Rafael "Doxy" Adl Zarabi possède un véritable CV et pourrait bien relancer la machine marseillaise. MCES a peut-être trouvé son Grandatakan avec ce Danois qui a déjà disputé le MSI (2017) et a évolué pendant plusieurs années en ligue russe (LCL) où il a remporté un titre et disputé plusieurs playoffs. Il a également fait un passage en ligue turque et participé à 3 campagnes EUM (vice-champion avec NIP). On demande à voir et s'il n'a pas la renommée de Cabochard ou de Szygenda, il a lui aussi une carte à jouer.
Bon, les fans de LFL les plus assidus auront sûrement noté que Doxy a déjà joué en LFL. Il a en effet disputé 4 matchs avec Vitality.Bee lors du Spring 2020. Malgré ses 3 victoires, il n'a pas laissé une grande marque dans la mémoire de la communauté et il a l'opportunité de prendre un vrai nouveau départ.
Special, attention à la fraude
Joran "Special" Scheffer n'arrive pas dans un contexte facile dans la structure aixoise. Izi Dream a un peu patiné lors du Spring Split et n'a pas réussi à tenir la distance avec la concurrence pour obtenir sa place en playoffs. Pour remédier à ce problème, la structure a activé sa cellule mercato et a notamment mis la main sur un ancien joueur LEC. Sur le papier, c'est un choix séduisant mais plusieurs observateurs ne se sont pas gênés pour taper sur le joueur et lui attribuer une note peu reluisante dans leur Tier List. Il faut dire que le Néerlandais n'a pas particulièrement brillé pendant son passage dans l'élite européenne (7e, 10e et 9e de LEC). Il ne faut cependant pas l'enterrer trop tôt et cette expérience compétitive lui donne un bagage qui impose le respect. Il a déjà gagné en compétition contre des joueurs comme Caps, Abedagge ou Jizuke. Il ne devrait donc pas être intimidé par Toucouille, Xico ou Eika en LFL. Il a également participé à plusieurs campagnes des EUM et en ligue européenne régionale, il peut être une très bonne surprise.
Mersa, la petite douceur grecque
GamersOrigin a du avoir un coup de foudre en regardant les derniers European Masters. La Karmine Corp a brillement remporté la compétition, mais sur sa route, elle a croisé le chemin de Mertai "Mersa" Sari. Un support grec dans une équipe serbe, ça n'a rien de très sexy en apparence. Mais il a réalisé un bon tournoi et a donné du fil à retordre à KC en quart de finale. Il n'a que 18 ans et il faudra surveiller ce jeune talent. GamersOrigin sait y faire au niveau formation et pourrait réussir à polir ce diamant brut. Après une décevante 7e place au printemps, GO a renouvelé en profondeur son effectif et peut espérer jouer la gagne cet été. Il y a du talent un peu partout et les joueurs devraient se tirer la bourre. Dans ce cadre stimulant, Mersa pourrait briller et crever l'écran.