Photo : Riot Games
Avant de lancer une session en soloQ sur League of Legends, il faut se préparer psychologiquement. Les âmes les plus sensibles ne sont pas toujours prêtes à affronter cette jungle où l'on trouve toutes sortes de spécimens. Si une majorité d'entre eux passe leur chemin inoffensivement sans faire d'histoire et disparaîtront de vos vies aussi rapidement qu'ils sont venus, d'autres vous marqueront durablement et laisseront quelques séquelles, de part leurs comportements toxiques. La rédaction a évolué pendant bien des années dans cet écosystème si particulier, pour le meilleur comme pour le pire... Et il est l'heure de se venger de nos anciens tortionnaires ! Voici notre top 10 des pires mates de soloQ. N'hésitez pas à partager vos propres Némésis dans les commentaires.
10. Le splitpusher maladif
Le splitpusher n'est pas le plus méchant des énergumènes de soloQ. Pour être totalement honnête, certains champions comme Shen, Jax ou Twisted Fate sont d'ailleurs prédestinés à mettre la pression en sidelane. Mais cette stratégie n'est pas adaptée à toutes les situations — surtout en soloQ où la communication est bien trop souvent minimaliste. Le splitpusher n'est pas méchant, mais à force de mourir dans son coin, il peut rendre la partie très compliquée. Il ne groupe jamais et retourne sans cesse de son côté, attiré par le farm et les tourelles sans défense (certains ADC se reconnaitront). Évidemment, lorsqu'il meurt, il va toujours blâmer son équipe qui ne le couvre pas ou n'en profite pas pour jouer les objectifs crossmap. Cette mauvaise foi est d'autant plus insupportable qu'il n'en fait qu'à sa tête et que généralement il part s'exiler sans se soucier de ses coéquipiers et de leur position. Un bon splitpush doit se décider en avance et en accord avec l'ensemble de l'équipe, mais on peut toujours se brosser pour faire entendre raison au splitpusher.
9. Le One Trick Pony
Après avoir consacré un article entier à leur sujet, voici de nouveau les OTP. Tout comme le splitpusher, les One Trick Pony ne sont pas forcément hostiles par nature. Certains veulent seulement maîtriser sur le bout des doigts un champion et pourront même vous faire gagner des free-LP en vous mettant sur leur dos. Le problème, c'est que certains traînent une réputation de joueurs potentiellement toxiques qui perdent rapidement patience. Sans faire de généralité, le ciel peut rapidement devenir nuageux si un OTP n'est pas capable de jouer son champion fétiche. Si l'équipe ennemi lui vole ou lui ban son personnage il peut rapidement en faire toute une montagne. Et si par inadvertance, votre propre équipe ban le personnage en question, vous pouvez être certain de déclencher une troisième guerre mondiale durant la draft ! Les OTP les plus problématiques n'hésiteront pas à quitter le lobby, ce qui est un moindre mal. Mais les plus extrêmes décideront juste de troll la partie pour le plaisir de se venger.
8. L'Ego player
Il n'est jamais agréable de rencontrer un Ego player en soloQ, qu'il soit avec vous ou contre vous. Imbu de sa personne, ce genre de joueur se croit à tort ou à raison au-dessus du lot. Le plus gros soucis, c'est qu'en raison de sa puissance, réelle ou fantasmée, il est capable d'une mauvaise foi digne des plus grands. Il fonctionne à partir d'un principe simple : ce n'est jamais de sa faute mais toujours celle des autres. Pour lui, tout tourne toujours autour de sa personne et il aura la fâcheuse tendance à ramener sans cesse la couverture sur lui. Même quand il ne fait rien et qu'il meurt en premier lors d'un teamfight, il sortira sa phrase fétiche "GG nice focus" et expliquera que c'est grâce à lui que son équipe domine. Heureusement, quand tout va bien, l'Ego player ne pose pas de problème. Il suffit de quelques caresses dans le sens du poil pour le rendre doux comme un agneau. Mais c'est dans la défaite que son côté obscur ressort et devient pesant.
7. Le joueur auto-filled
Les plus anciens ont connu le bonheur des phases de draft où les rôles n'étaient pas déterminés à l'avance. Cette expérience sociale a dû en traumatiser plus d'un puisque les positions étaient souvent décidées en fonction de l'ordre des picks et vous n'aviez plus que vos yeux pour pleurer au moment où il ne restait plus que la position de support (sauf si bien entendu vous visiez ce poste). Avec le nouveau système de Ranked, on peut dorénavant choisir deux rôles de prédilection, ce qui rend les choses beaucoup moins incertaines. Mais il n'y a pas de solution miracle et a émergé la figure moderne du joueur auto-filled. En raison du hasard du matchmaking, ce dernier n'a aucun de ses rôles désirés. Il se retrouve démuni et doit jouer à un poste qu'il ne maîtrise pas (ou alors très peu)... Ce n'est pas de sa faute, mais la différence de niveau peut rapidement se faire sentir et l'absence d'automatisme peut se payer cash à haut elo. Avoir un joueur auto-filled dans son équipe n'est jamais une bonne nouvelle.
6. Le Tilteur
Nous commençons à atteindre le fond du fond de la marmite où se trouve les espèces de soloQ les plus problématiques et prises de tête. Le Tilteur, est un joueur qui a une forte propension à Mental Boom. Suite à une action, qui peut paraître anodine, il perd totalement le contrôle. Il pleure, il crie, il piaille, il dégoupille... Ce n'est pas beau à voir et en tant que coéquipier, on assiste totalement impuissant à cette auto-destruction en règle. Le Tilteur voit flou et n'est plus capable de raisonner rationnellement. Il est au bout de sa vie et l'énervement lui fait prendre des décisions aussi dangereuses que ridicules. Le Tilteur n'est pas toujours un mauvais bougre et certains assument sur le coup et s'excusent à la fin de partie. Le problème, c'est que le mal est fait et qu'il est très rare qu'un joueur revienne de la dimension du tilt avant qu'il ne soit trop tard... Encore plus dangereux, le tilt est une réaction en chaîne qui peut rapidement contaminer l'ensemble de votre équipe. Vivement qu'on trouve un vaccin !
5. Le FF spammeur
Ce spécimen partage des points communs avec le Tilteur, mais son potentiel de nuisance est encore plus développé. Le FF spammeur n'a pas de mental. On ne sait pas si c'est un Premier Ministre ou une Rock Star, mais il ne semble pas non plus avoir le temps. Il préfère abandonner rapidement une partie pour en relancer une nouvelle, plutôt que de la finir même si cette dernière est encore gagnable. C'est frustrant pour ceux qui veulent se battre et espèrent un come-back. Les spammeurs les plus extrêmes ne se contenteront pas de lancer en boucle les votes de Surrender — Ils feront tout pour miner le moral de l'équipe et la pousser à bout. On sait que ce n'est jamais agréable de perdre et c'est souvent plus marrant de gagner. Mais ce n'est pas une raison pour bouder et pleurnicher dans son coin quand tout ne se passe pas comme prévu. Surtout qu'en raison de son manque de lucidité, le spammeur n'est pas toujours capable de bien mesurer l'état de la partie et les win-conditions de son équipe. Certains Tilteurs reviennent du Tilt, mais il n'y a jamais de retour possible pour les spammeurs. Le pire dans tout ça, c'est qu'en cas de victoire, il aura beau avoir passé l'intégralité de la partie à se plaindre et à agir comme un enfant, il gagnera quand même des LP.
4. Le Troll
Le Troll en soloQ est un personnage qui vit dans son monde. Il est difficile d'entrer dans son cerveau et de comprendre ce qui s'y passe réellement. Il a un énorme potentiel pour gâcher vos parties et n'hésitera pas à vous prendre en otage pour son plus grand plaisir. Il n'a que faire des menaces et n'a généralement pas peur du ban... Il faut dire que c'est un expert pour avoir plusieurs identités et plusieurs comptes. Il aurait pu être plus haut dans ce classement, notamment au regard du nombre de LP qu'il nous a fait perdre. Mais le Troll a parfois un côté un peu sympathique. Chose que n'ont pas les membres du Big Three. Le Troll est là pour s'amuser et épater la galerie et ne porte pas un grand intérêt au résultat final de la partie. Il est facétieux et n'hésitera pas à acheter les mauvais objets, à utiliser ses compétences pour vous nuire ou spammer les emotes au lieu de vous aider. On ne sait pas s'il est poussé par un désir de reconnaissance ou un besoin d'affection, mais sa place est plus dans un asile qu'en soloQ. En tout cas, si vous croisez en draft un Disco-Nunu, vous savez à quoi vous attendre...
3. Le flameur
Le flameur est un être vraiment problématique dans l'univers de la soloQ. Il est toxique à souhait et gâche énormément de parties, dans la victoire comme dans la défaite, ce qui n'est pas un mince exploit. Rien ne justifie son acharnement et il passera toute sa partie à critiquer, alliés comme ennemis. Si certains sont particulièrement vulgaires et n'hésiteront pas à employer des noms de volatiles peu sympathiques, ce n'est pas tant la vulgarité qui gêne. C'est surtout le flot interrompu de commentaires désobligeants. Il trouvera tous les moyens pour dire que votre champion est débile, que vos actions sont nulles, que votre argumentaire pue... Il serait même capable de critiquer la couleur de vos chaussettes ! Pour contrer cet énergumène, mis à part le bouton Mute, il n'y a malheureusement pas grand chose à faire. Le flame est un fléau et tous les joueurs ont déjà connu ce genre de situation, qui en a fait abandonner plus d'un.
2. L'AFK
L'AFK échoue à la deuxième place du classement. Ce dernier se déconnecte en cours de partie sans donner de nouvelle et ne revient parfois jamais. Jouer en 5v5 peut être difficile en soloQ, mais se retrouver en 4v5 et généralement synonyme de mission impossible ! Qu'il manque un jungler pour Smite, un ADC pour faire des dégâts ou un support pour poser des Wards, le trou qu'il laisse est toujours problématique. Si l'AFK a parfois une bonne excuse (coupure de courant, accident IRL, problème de serveur...), certains abusent clairement et se mettent sciemment loin de leur clavier. Ces individus de la pire espèce montrent ainsi leur mécontentement et décident de saboter la partie de leurs malheureux coéquipiers. Vous aurez beau les raisonner ou leur parler, ils seront dans votre fontaine en train de regarder une vidéo YouTube ou de scroll un thread Twitter. AFK volontaires ou non, le résultat reste souvent le même et la partie se solde par une défaite et la perte de précieux LP. Il est difficile de faire pire...
1. L'Inteur
Et pourtant l'Inteur réussit la remarquable performance d'être sacré pire mate de la soloQ. Il fait pire que l'AFK et vous donnera sûrement des cauchemars la nuit. Ce dernier n'a aucun honneur, aucun respect et aucun scrupule. Sans foi, ni loi, il fera exprès de vous faire perdre. Il sabote la partie sciemment et au lieu de vous laisser en 4v5, une situation peu enviable mais rattrapable dans certains cas, il va s'assurer de vous faire perdre. C'est son objectif, sa fierté, son unique but dans son cerveau dégénéré. Pour ce faire, il ne va pas hésiter à se donner littéralement à l'équipe adverse. Il plongera sous les tours, pour donner de l'or et pourquoi pas des buffs à vos ennemis. Il n'en a jamais assez et il pourra même donner la position en temps réel de votre jungler aux ennemis et voler les camps du malheureux. Il n'a pas de limite et redoublera d'imagination pour vous pénaliser... Attention à ne pas confondre l'Inteur du Feedeur. Les deux peuvent beaucoup mourir, mais le premier le fait exprès là où le second peut juste avoir une mauvaise game. Dans l'Inteur, on retrouve les pires côtés de l'espèce humaine et tous les défauts réunis des pires mates de soloQ.