Photo : League of Legends
Dans l'univers de League of Legends, le terme OTP existait bien avant le nouveau projet de Chips et Noi. En anglais, cette expression désigne littéralement une personne qui n'est bon que pour une seule chose... Sur la Faille de l'Invocateur, on colle donc cette étiquette aux joueurs qui ne sont capables de jouer qu'un seul champion et le spam sans relâche en soloQ pour le meilleur comme pour le pire. Certains épousent l'étiquette avec fierté, se vantant d'être le meilleur Yasuo ou Shaco du monde, connaissant le personnage et ses secrets sur le bout des doigts — mais d'autres utilisent l'expression avec un certain mépris pour mettre en avant que ces joueurs ont un champion pool extrêmement limité. On pourrait voir ça comme un gâchis, étant donné que LoL propose un vaste choix de personnages.
L'OTP est un énergumène d'autant plus remarquable qu'il vient généralement avec un caractère bien spécifique. On ne sait pas si une partie de ses neurones a grillé à force de jouer toujours le même champion, mais il a une tendance élevée à être toxique si la partie se passe mal. Avoir un One Trick Pony dans son équipe ou contre soi promet généralement une game animée, qui peut vite se transformer en cauchemar. Pour vous, la rédaction a listé son top subjectif des pires champions OTP de soloQ, assaisonné avec sa pointe de sel. N'hésitez pas à partager vos propres némésis dans les commentaires.
10. Yuumi, le petit chat pas si mignon
Yuumi est un champion qui a fait chavirer bien des cœurs avec sa bouille tout mignonne. Les amoureux des chats se sont jetés dessus comme des gagas, en s'émerveillant devant chacune de ses actions. Le problème, c'est que certains joueurs de Yuumi se révèlent très peu utiles ! Quand on joue ADC, une Yuumi qui reste collée sur votre dos pendant toute la phase de lane peut s'avérer frustrant. Le chat peut se transformer en non-facteur qui fuit le premier danger venu et vous laisse tout seul dans la panade. Il est donc difficile de farmer tout en subissant la pression du support adverse, qui se montre bien plus téméraire.
Les mauvaises langues diront que les OTP Yuumi jouent avec une seule main. Le champion est pourtant capable de soigner et aider ses coéquipiers. Mais quand elle joue pour elle et se transforme en support égoïste et ce n'est pas une partie de plaisir.
9. Riven, l'ego player
Riven est un personnage capable de snowball la toplane si elle prend un avantage en début de partie. C'est un véritable cauchemar de jouer contre elle si on se retrouve auto-fill au top. Le champion nécessite quelques mécaniques, mais quand elles sont maîtrisées, il est extrêmement difficile de répondre. On se retrouve alors souvent condamné à rester sous sa tour et à demander de l'aide à son jungler... Vous pouvez être également certain que l'OTP Riven se fera un plaisir de vous provoquer et de spammer maîtrises et emotes, tout fier de son pick et de sa puissance en 1v1.
Le joueur de Riven est généralement doté d'un ego surdimensionné. Il est certain de pouvoir 1v9 et c'est là une faille qui peut être exploitée. Persuadé d'être meilleur que les autres, quand les choses ne se passent pas bien, il va blâmer le reste de son équipe qui ne joue pas assez autour de lui (selon lui). Le jungler aura une pression particulière sur ses épaules... Riven est un champion agressif qui push beaucoup et s'expose rapidement à un gank. On ne vous fait pas un dessin, mais si elle meurt, ça ne sera jamais de sa faute.
8. Rengar, incarnation du tunnel vision
Rengar est un OTP répandu qui en plus de jouer jungle, bénéficie d'une petite niche pour la toplane si le joueur se retrouve auto-fill. Il fait partie de notre classement pour deux raisons : les mauvais Rengar sont un cauchemar à avoir dans son équipe, mais les bons Rengar peuvent vous martyriser s'ils sont contre vous ! Dans sa meilleure version, il vous donne presque envie de désinstaller le jeu. En plus de sauter partout et de posséder une purge à peine fumée, il peut surtout assassiner une cible où bon lui semble à l'aide de son ultimate. SAH quel plaisir quand on joue ADC. Le pire, c'est qu'on est prévenu en avance avec le marqueur de sa compétence. Mais on à beau crier IRL ou spam le ping demandant de l'aide, rien n'y fait et on meurt en une fraction de seconde. Un personnage en somme bien intelligent et équilibré !
Heureusement, l'OTP Rengar peut avoir une mauvaise game... Voire un très une mauvaise game. Comme tous les assassins, s'il se retrouve derrière, son utilité décroît de manière impressionnante. Il se contentera de sauter sur l'ennemi, comme il en a l'habitude, mais sera incapable de tuer sa cible tout en perdant sa vie dans le processus. Il n'y a pas de fatalité, mais le gros chat est un champion unidimensionnel et ses joueurs OTP ont un cerveau qui suit la même tendance
7. Draven, dominer ou mourir
Draven est un champion du beau jeu. Il est destiné à dominer sa lane et possède les arguments qui vont avec. Tout joueur de solOQ sait de quoi l'ADC est capable et qu'il peut très bien vous mettre mid-life avec une seule attaque. Cependant, les OTP Draven ont un vilain défaut. Inspirés par la personnalité et le lore du champion, ils ont la mauvaise habitude de prendre le melon et de se penser invincibles. Ils veulent dominer leur lane et surtout veulent du sang pour activer leur compétence passive et faire le plein d'or. Mais, le match-up ne se passe pas toujours comme prévu, surtout si le jungler ennemi décide de s'en mêler... Mais essayez de faire comprendre cette nuance à une tête de mule comme Draven, c'est peine perdue.
Ces OTP ne veulent rien entendre et sont généralement persuadés de pouvoir même gagner un combat en 2v3, à condition que le support fasse le travail. Inutile de vous préciser, que si jamais ça se passe mal, ça sera la faute dudit support. On n'a pas encore réussi à mener une enquête scientifique approfondie, mais à vue de nez, on dirait bien que le Draven est plus toxique que la moyenne. Il ne sait que dominer ou mourir, croisez donc les doigts pour avoir la bonne face de la pièce avec vous.
6. Fiddlesticks, la mauvaise foi de Narkuss
Fiddlesticks a bien changé depuis sa sortie et il est devenu aujourd'hui beaucoup plus polyvalent et viable. Pour autant, il déchaîne toujours autant les passions et polarise énormément d'OTP. Malgré son rework, il reste un jungler assez vulnérable et fragile en début de partie qui a du mal en 1v1 dans de nombreux match-ups. Il a donc besoin de la couverture du reste de son équipe pour venir à son aide s'il se fait counter-jungle. Le problème, c'est que les laners peuvent être occupés à gérer leur propre vis-à-vis et qu'on a pas toujours le temps de jouer le baby-sitter avec Fiddlesticks. Mais essayez quand même de faire un minimum d'effort, puisque ce type d'OTP, capable d'une mauvaise foi à la Narkuss, n'hésitera pas à vous blâmer et à bouder dans son coin, surtout s'il se fait voler son bleu.
Un autre problème, c'est que les joueurs de Fiddlesticks ont la mauvaise habitude d'AFK-farm pendant le début de la partie. Ils sont obsédés par leur niveau 6 et leur puissante compétence ultime. Une telle stratégie ne fait pas toujours plaisir au reste de l'équipe qui doit se débrouiller toute seule pendant le début de la phase de lane. Et puis cette fameuse compétence ultime est meurtrière, si elle est lancée dans de bonnes conditions. Une interruption de la canalisation est vite arrivée et on est reparti pour un tour de pleurnicheries.
5. Katarina, fléau des claviers
Katarina est toujours un champion propice au One Trick Pony après son rework. Il faut dire que son gameplay est resté plus ou moins le même. Elle inflige énormément de dégâts en AoE, danse au milieu de la mêlée, saute un peu partout en espérant obtenir la réinitialisation de ses compétences mais conserve une fragilité très handicapante. Il n'est jamais agréable de jouer contre l'assassin de Noxus. Même quand elle est au fond, il y a toujours une épée de Damoclès qui pend au dessus de votre tête. Il faut à tout prix éviter de lui donner de l'argent, sinon elle peut retourner sur un fight désorganisé, ou encore la partie à elle toute seule. C'est frustrant, surtout que d'un œil extérieur, on ne voit qu'un joueur taper comme un malade sur toutes les touches de son clavier.
Néanmoins, il existe énormément de counter à Katarina qui l'empêchent littéralement d'exister. Pour ne citer qu'eux en midlane, Malzahar ou Lissandra se feront un plaisir de contrôler l'assassin et de le rendre totalement inutile. L'OTP est un animal au naturel têtu. En draft, devant un match-up négatif, il voudra quand même jouer son champion favori quitte à ruiner la partie avant même qu'elle ne commence.
4. Maître Yi, le jungler des noobs
Maitre Yi est un jungler adapté aux débutants, on pardonne donc à ces derniers de le jouer pour débuter. Mais les OTP n'ont aucune excuse en plus de n'avoir aucun honneur. Le champion est extrêmement facile à jouer mais inflige des dégâts totalement débiles. Vous aurez beau avoir une Cotte Épineuse, des bottes d'armure et de multiples points de vie bonus, Maître Yi vous découpera comme un vulgaire sashimi à l'aide de ses dégâts bruts et de ses nombreux effets à l'impact. C'est toujours une plaie de jouer contre un OTP Maître Yi. Quoi qu'il se passe dans la partie, si cette dernière dure assez longtemps, il va se gaver en farm, acheter les objets les plus coûteux qui existent et être capable de tuer l'intégralité de votre équipe à lui tout seul. Il y a déjà assez de sel dans ce paragraphe, mais on tient quand même à pointer du doigt sa capacité intéressante à vous dive et à perdre l'aggro de la tour à l'aide se son alpha strike. Comme s'il avait besoin de ça !
Les OTP Maître Yi ont quand même quelques défauts exploitables. Ils sont souvent égoïstes et obsédés par leur farming. Ce qui peut rapidement créer des sujets de discordes au sein de sa propre équipe.
3. Singed, feed to win
Dès la phase de draft, Singed peut se démarquer avec son choix de sorts d'invocateur : Fantôme - Téléportation. Ce champion n'a pas peur de la mort et prend un malin plaisir à courir au milieu du champ de bataille pour empoisonner ses ennemis. Mais ses vapeurs toxiques peuvent rapidement lui monter à la tête et les joueurs de Singed ont une fâcheuse tendance à feed en early-game... Ils adorent proxy dès le début de la partie : se placer dans la moitié de carte ennemie entre deux tours pour intercepter la vague de sbires, ce qui résulte trop souvent en plusieurs morts successives. C'est le fameux 0/3/0 power-spike.
Il est également extrêmement dur de faire quitter sa lane à un Singed. Ce dernier préfère split-push à l'infini et peut tarder à se regrouper — au plus grand malheur de ses coéquipiers. Mais, il faut reconnaître que quand le champion est bien nourri de farm et qu'il a atteint la fin de partie, il a un déclic et devient intuable. Il court partout et l'équipe ennemie n'arrive pas à le faire tomber, pire, si elle le poursuit elle s'empoisonne elle-même et se tue à petit feu. Malheureusement, en soloQ de nombreux joueurs de Singed n'ont pas le déclic et ne s'arrêtent jamais de feed...
2. Shaco, l'OTP le plus fourbe
Shaco rendra fou plus d'un joueur. Au-delà son apparence clownesque, son itemisation sans queue ni tête vous fera du mal, beaucoup de mal. Qu'il soit joué AD ou AP, il gardera la possibilité de vous tuer dans le dos avant de s'enfuir comme si de rien n'était. Il n'existe pas vraiment de counterplay et il vous faudra serrer les fesses jusqu'à la fin de la partie. Les plus fourbes joueront avec vous et profiteront de leur invisibilité et de leur double pour vous faire tourner en bourrique. Heureusement que le ridicule ne tue pas...
Le pire chez Shaco, c'est les OTP qui jouent dans la jungle avec Smite-Ignite... Quel cauchemar pour le jungler adverse ! Si le clown ne vous envahit pas dès le niveau 2, vous pouvez être certain qu'il vous chassera pendant toute la partie. Il sera constamment à vos trousses, cherchant une ouverture pour vous surprendre et vous tuer, profitant de son sort d'invocateur offensif supplémentaire. C'est d'autant plus frustrant qu'il n'y a pas vraiment de solution si ce n'est battre en retraite. Les OTP Shaco poussent le vice jusqu'à jouer le champion en support. Sur le papier, il ne paye pas de mine, mais quand ses boîtes vous déboîteront en face-checkant un buisson, vous rigolerez moins.
1. Yasuo, toujours dans la mauvaise équipe
On vous a gardé le meilleur du pire pour la fin. Yasuo l'exilé pue le scandale. On ne sait pas si on a construit notre maison sur un cimetière incas maudit ou si les Dieux de League of Legends nous en veulent, mais les OTP Yasuo ne sont jamais dans la bonne équipe. Avec nous, ils sont plus mauvais que jamais et finissent leur phase de lane toujours en négatif à spam le "FF15". Mais contre nous, ils sont flamboyants et peuvent 1v9 la partie. C'est rageant et Yasuo nous fait perdre, d'une façon ou d'une autre, énormément de LP... Il n'y a donc qu'une solution radicale : le ban pour éviter de l'avoir avec ou contre nous.
Son kit de compétences frise l'indécence. Par où commencer ? Sa capacité à dash à l'infini au milieu des sbires ? Son mur qui bloque autant les projectiles que les hooks de Thresh ? Ses critiques qui vous blessent même IRL ? Son ultimate qu'il peut lancer à la suite de n'importe quelle projection ? On pourrait en parler pendant des heures, mais nous tenons à notre tension. Ce champion est un vrai chef d'œuvre et le parfait exemple de personnage qu'il ne faudrait pas créer ! Mais... on me souffle dans l'oreille que Yone est sa copie conforme !?
Et on vous le rappelle, ce top est totalement subjectif. On a tous nos petits traumas liés à League of Legends. Et pour vous, quel est le pire champion pour un OTP ?