Il y a quelques jours, Ubisoft m’a offert l’opportunité de jouer à Valhalla presque une journée entière. J’en ai profité pour terminer un axe narratif de la campagne et plusieurs quêtes annexes. Du coup je n’y ai certes pas suffisamment joué pour le noter, mais je commence à avoir une bonne idée d'à quoi Valhalla va ressembler.
Vous vous en doutez, ça ressemble beaucoup à Odyssey, à la fois dans ses mécaniques de combat et dans sa façon de rythmer l’exploration de la carte, du coup je vais axer cette preview sur les différences notables avec l’épisode précédent.
Premièrement, les ennemis ont une barre de garde (en plus de leur barre de vie), si vous avez joué à Sekiro vous voyez de quoi on parle : elle se vide quand vous réussissez des parades parfaites et lorsqu’elle arrive à zéro : vous avez le droit de one shot le malheureux qui a perdu sa barre de garde. Excellente nouvelle ça d‘ailleurs, on se souvient des combats à rallonge d’Odyssey dans lesquels on chargeait sa barre de compétences en tabassant des ennemis avec beaucoup trop de vie pour pouvoir finalement balancer de vrais dégâts avec un pouvoir, avant d’attendre à nouveau 15 secondes pour le récupérer.
Maintenant vous viderez naturellement les barres de gardes en mettant des parades pour rester en vie, et ce simple fait vous offrira un one-shot toutes les 20 secondes, ce qui devrait à la fois raccourcir et dynamiser les combats.
Toujours dans la section combat, la lame secrète tue de nouveau en un coup. Cette situation frustrante d’Odyssey où vous voudriez jouer infiltration mais où votre équipement n’offre pas assez de dégâts d’assassinat pour le faire, appartient donc au passé et ça aussi c’est très très bien.
Autre différence, les mercenaires qui vous traquaient si vous mettiez le bazar n’existent plus. Ils ont été remplacé par un système qui rappelle d’abord les Phylakes d’Origins. Des soldats d’élite patrouillant chacun leur territoire appelés « zélotes ». Seulement, faites un mauvais choix pendant l’aventure principale et vous provoquerez les zélotes qui quitteront leurs pénates pour vous traquer, imitant alors les mercenaires d’Odyssey.
Parlons maintenant du village. Soyez prévenus, rien de bien exceptionnel de ce côté-là. Payez des ressources pour que des bâtiments apparaissent autour de votre maison principale. Les effets sont prévisibles : construisez un atelier de forgeron pour pouvoir acheter des armes, une cabane de pêche pour avoir le droit de pêcher, ou un atelier naval pour améliorer le navire. Le village aura sans aucun doute une grande importance scénaristique mais en termes de gameplay on est sur du très basique.
D’ailleurs pour agrandir ce village il faudra des matériaux, c’est donc le moment idéal pour parler des raids : il y a sur la carte tout un tas de villes et villages qui peuvent être attaqués par vous et votre équipe. Vous n’avez besoin d’aucune préparation, passez par-là en bateau, appuyer sur un bouton et le raid est lancé. Vous attaquez l’endroit, tuez quelques gardes, ouvrez les coffres contenant les précieuses ressources et c’est terminé. C’est le passage à faire en boucle pour obtenir des ressources et ça rappelle l’épisode Syndicate où il fallait détourner 100 fois la même calèche pour améliorer ses assassins.
En soi le raid est sympa (et cinématique avec ses maisons qui prennent feu les unes après les autres), mais on voit d’ici les quantités phénoménales de ressources nécessaires pour améliorer le village au max et on se doute qu’il faudra spammer les raids pour atteindre nos objectifs, or leur rejouabilité s’annonce tristement limitée. Pire encore, à chaque coffre trouvé, il vous faudra poser la manette pendant 10 secondes et regarder vos vikings prendre ce qu’il contient. Ça semble être un détail, mais répété des centaines de fois au cours d’une partie, la mécanique risque de devenir vite usante.
Toujours sur le sujet des actions répétitives, une mission principale nous fait attaquer une ville, attaque lors de laquelle il est nécessaire de manier un bélier pour enfoncer plusieurs barricades. Faire directement participer le joueur à l’enfoncement de la porte était une bonne idée sur le papier, mais une fois traduite en gameplay celle-ci devient aussi barbante que répétitive. Pas de timing à maîtriser, pas de points fragiles à viser, juste reculer lentement et frapper à cinq ou six reprises. Puisque la mécanique est présente en jeu, on craint qu’elle ne soit réutilisée dans les raids des plus grandes villes, s’ajoutant alors à l’ouverture des coffres sur la liste des actions récurrentes qui, en essayant d’être cinématiques, ne font que tuer l’action dans son élan.
Point compétence : les trois arbres d'Odyssey ont été remplacé par un large plateau partant dans trois directions. Le plateau est divisé en sections sur lesquelles vous achetez des améliorations de statistiques pour finalement atteindre le centre de la section et obtenir une compétence. Partez vers le haut pour débloquer des compétences de combat, vers la gauche pour les compétences d'assassinat et vers la droite pour les compétences de "chasse" plutôt axées déplacement. Le plateau est intéressant, il permet de choisir le style que l'on souhaite développer en premier, tout en offrant grosso modo les mêmes améliorations de statistiques, peu importe la direction dans laquelle vous partez : un excellent choix dans une franchise où la spécialisation limite plus qu'elle n'ajoute en profondeur.
Un mot rapide sur les moyens de transports enfin, vous avez droit à un cheval et à un bateau, exactement comme pour Odyssey. Vous n’avez cependant plus droit aux batailles navales pour la simple et bonne raison que les rivières d’Angleterre n’offrent pas suffisamment d’espace pour ça. Une corne de brume vous permettra d’appeler votre Drakkar depuis n’importe quelle position, si vous vous êtes déjà retrouvé perdu sur une plage à 20 minutes de marche du premier ponton dans Odyssey, vous savez que cet ajout est fort bien pensé. Quant au cheval, il peut maintenant être amélioré pour peu qu’on s’arrête dans une écurie. Ça fonctionne aussi bien pour améliorer son endurance que pour lui apprendre de nouvelles capacités (comme savoir nager), un ajout appréciable.