Quand on parle d’eSport et de Call of Duty, certaines voix moqueuses s’élèvent relativement souvent pour railler le titre console qui n’est à leurs yeux qu’une pale imitation d’eSport. Pourtant, l’évidence est là. Championnats professionnels, coupe du monde, foule en liesse dans des salles pleines de Paris notamment, Call of Duty possède une vraie scène eSportive.
Cette saison pourtant, avec Advanced Warfare, les choses ne se sont pas passées de la meilleure des manières. Contrairement à ses homologues, le jeu ne peut pas se jouer sous sa forme traditionnelle. Armes trop puissantes, fonctionnalités inadéquates, le titre du studio Sledgehammer Games mécontente les joueurs professionnels.
Le jeu possède bien une fonction intégrée pour le format eSport avec des règles spéciales et quelques armes enlevées, mais elles n’ont jamais été acceptées par les équipes pros qui les jugent inadaptées. Ces dernières en sont même arrivées à mettre en place un « gentleman agreement » dans les compétitions ou ce dernier n’est pas inclus automatiquement. Le but de cette entente cordiale est d’ajouter aux règles l’exclusion d’armes et atouts qui rendent le jeu inéquitable, voire inintéressant.
Entre gentlemen, on supprime les armes trop puissantes en compétition
Ces accords, très répandus, n’ont cependant pas toujours réjoui le producteur du jeu. Il y a plusieurs semaines, une rumeur a même prétendu que les joueurs de la ligue professionnelle nord-américaine de la MLG ont reçu une mise en garde contre la mise en place de ce « gentleman agreement », mais l'info n'a cependant jamais été confirmée.
En l'absence de moyens intégrés au jeu pour se débarrasser des armes indésirables et avec cet accord tacite, les abus sont presque devenus monnaie courante. N'étant pas interdit dans les règles de certaines compétitions, ces armes jugées trop puissantes sont parfois utilisées par les joueurs qui avaient pourtant conclu de ne pas le faire. S'ils violent ainsi le contrat passé avec l'équipe adverse, ils ne risquent aucune sanction puisque le règlement officiel reste respecté.
Le jeu Black Ops 3 est attendu comme le messie par les joueurs professionnels
Dans les plus grands championnats et compétitions, aucun problème majeur n’a été relevé ces derniers mois, mais sur les compétitions online, ce type de soucis survient chaque semaine. À l’instar de l’arbitrage vidéo, ce « gentleman agreement » semble donc soutenu par tous et aisé à mettre en place, mais les plus grosses instances se refusent à l’utiliser, laissant des problèmes récurrents nuire au jeu.
Fort heureusement, l’arrivée prochaine de Black Ops 3, le futur opus de Call of Duty, risque de changer la donne. Le studio de développement de cet épisode semble avoir appris des erreurs de ses confrères et on sait d’ores et déjà qu’un système de bannissement des atouts et armes trop puissantes fera partie intégrante au jeu.