Mon optimisme naturel et un minimum de réflexion me poussent à ne pas montrer un eSport agonisant reposant uniquement sur les sponsors qui n'ont presque plus d'intérêt à investir dans ce domaine. En plus d'être terriblement inexact, ce serait d'un pessimisme fou.
Déjà la première raison c'est que des modèle eSportif se développent avec un poids des sponsors minime, on peut par exemple citer les LCS et les WCS qui rythme l'actu eSportive ces derniers temps. Ce modèle semble pérenne parce que quoiqu'il arrive les éditeurs auront toujours intérêt à faire vivre des tournois comme ceux-là. Même si bien sur ils ont d'autres défauts sur lesquels nous aurons l'opportunité de revenir dans un prochain article.
Les LCS, le sponsoring interne
Ensuite, des exemples nous ont montré que le gaming peut être un marché global, la Corée en tête. Là-bas, des banques, une compagnie aérienne, des chaines de télé croient dans l'eSport et le font vivre. Il est vrai que les marques qui aujourd'hui, investissent dans ce domaine dans nos contrées ne pourront pas seules, développer et porter l'eSport beaucoup plus loin.
Sans pour autant changer de cible sociologique, on peut attirer de nouvelles marques grand public qui tireront un avantage de ces sponsorings. En effet, le public des garçons 15/35 ans est nombreux est influent comme nous l'a justement dit Mischa. Un gamer ça mange, ça boit, ça s'habille, ça achète un Smartphone, paye un abonnement téléphonique... Ne pourrait-on pas imaginer dans un futur proche voir McDonald's, Nike, Coca, Orange ou Samsung investir massivement dans l'eSport, ou plus que ce qu'ils le font déjà ?
Cet automne, dégustez le McNiP (Ninjas in pyjamas) en Suède
Un dernier point qu'il faudra être capable de dépasser, c'est le trusting que peuvent réaliser les grandes structures, parfois sans le vouloir d'ailleurs. Le problème est aujourd'hui que les marques qui veulent s'ouvrir vers l'eSport se dirigent vers les structures qui ont déjà de la visibilité et un poids important. C'est comme ça qu'on voit des sponsors investir des grosses est dans l'eSport sans pour autant développer outre mesure la scène. Le meilleur exemple c'est ce que fait EG aux États-Unis. La structure de Stephano a en effet de nombreux sponsors qui la financent grassement, et derrière les autres structures ont du mal à se faire une place... Et la scène américaine semble avoir du mal par moment à progresser.
Si les difficultés sont nombreuses, je n'ai aucun doute sur les capacités que les passionnés, les joueurs, les marques ont pour dépasser ces problèmes, tant les enjeux financiers sont importants. Il n'y a, de mon point de vue, pas de raison d'avoir peur pour autant, l'eSport que nous aimons tant a encore de beaux jours devant lui !
Scott « Sbourf » Sitbon