La chronique de cette semaine est consacrée à une question sociale généraliste qui dépasse le simple cadre de League of Legends et de la communauté féminine. Il s’agit d’une situation qui concerne une très large population de joueurs et de joueuses online tous jeux confondus, casuals ou acharnés, amateurs ou semi-professionnels : beaucoup d’entre nous sont étudiants. À travers plusieurs témoignages, nous verrons les différents aspects de cette situation, ses problématiques, ses contraintes, mais aussi ses risques. Un grand merci à Mar1on, Djinn et les personnes qui ont témoigné de leur expérience estudiantine.
Retrouvez également en fin d'article l'enquête publique sur le Projet Pink Ward lancée il y a trois semaines : nous avons besoin de vous !
Aujourd’hui et depuis quelques années, le jeu vidéo a tendance à se démocratiser dans toutes les tranches d’âges, touchant des publics de plus en plus jeunes ou de plus en plus âgés. Cependant la plus grande catégorie parmi les joueurs reste celle des 16-30 ans, qui ont grandi en même temps que les supports de jeux électroniques et qui n’ont pas eu à s’adapter à cette culture. Le jeu vidéo, au sens général du terme, appartient au domaine du loisir et du divertissement pour la grande majorité des publics, en dehors de son développement professionnel et sportif grandissant. En tant que loisir donc, il est souvent mené en parallèle d’une activité scolaire, étudiante ou professionnelle, au même titre que d’autres occupations telles que le tricot ou la pêche à la truite.
Les étudiants ont ce statut particulier dans une situation d’émancipation du cadre familial, et ce avant leur positionnement professionnel et social. De manière réaliste (sauf pour quelques cas particuliers de type cursus de Médecine) et sans jugement de valeur, l’entrée en faculté notamment, dispense à un étudiant un certain temps libre dont il peut disposer à sa guise. Mener de front des études et une passion pour un ou plusieurs jeux vidéo à partir d’un certain degré d’implication amène alors plusieurs problématiques.