Le premier Blasphemous est un mélange d'action-plateforme inspiré des Castlevania où la progression se base sur l'obtention de différents objets qui permettent au joueur de progresser dans les niveaux, et de certains éléments des jeux From Software, à savoir un défi relativement élevé, la possibilité d'invoquer un compagnon avant un combat de boss ou encore une atmosphère mélancolique et des objectifs nébuleux.
Ce second Blasphemous reprend le fonctionnement du premier jeu avec de nouvelles armes (là où le joueur ne possédait qu'une épée dans le premier jeu), des coups spéciaux et un système de progression complet à la fois pour l'arsenal et notre personnage, que l'on nomme Pénitent.
- Genre : Action, Plateforme, Metroidvania
- Date de sortie : 24 août 2023
- Plateforme : PC, PS5, Xbox Series, Switch
- Développeur : The Game Kitchen
- Éditeur : Team17
- Prix : 29,99€
- Testé sur : PC
Blasphématoire
L'action de Blasphemous 2 se déroule dans la contrée de Cvstodia où un événement majeur bouleversa le quotidien de ses habitants : un cœur géant est apparu dans le ciel et cela présage le retour du Miracle, un événement qui annonce la naissance d’un nouvel enfant miraculé.
Le Miracle est en réalité une malédiction qui a fait apparaître de nombreuses créatures malfaisantes et a éveillé des cultistes qui s'assurent de corrompre le monde tel qu'on le connaît. Il est du devoir du Pénitent de bannir tout le Mal qui s'est déversé sur Cvstodia.
La quête de la rédemption
Blasphemous 2 commence par l'éveil du personnage, le Penitent, qui est appelé afin de bannir le Miracle et les sbires qui se sont réveillés. À l'instar du premier Blasphemous, le joueur évolue dans une atmosphère mélancolique et mature, qui rappelle la dark fantasy des jeux From Software, mais qui possède néanmoins sa propre identité. On parcourt un monde médiéval à la dérive, avec des humains reclus et craintifs, des villes en ruine ou encore l'omniprésence de la mort.
L'originalité de Blasphemous 2 provient principalement de sa direction artistique qui s'inspire du courant gothique. On y trouve de nombreuses statues, de personnages en bonne chair, des ennemis qui prennent la forme de cercueils volants, hommes de pierre et autres squelettes géants animés et des thématiques récurrentes comme la mort, la confession des péchés et le cycle de réincarnation.
De cape et d'épée
En bon metroidvania, Blasphemous 2 donne la part belle aux combats et à la progression à base d'objets et de pouvoirs à récolter. Au départ, le Pénitent doit choisir entre trois armes: Une épée du nom de Ruego Al Alba, une paire de dagues du nom de Sarmiento & Centella ou le fléau d'armes de grande taille du nom de Vendicto. Chacune de ces armes possède un style de combat: L'épée a une portée et des dégâts moyens, les deux dagues des dégâts plus faibles mais une vitesse d'attaque rapide et, enfin, le fléau d'armes inflige des dégâts plus élevés mais une vitesse d'attaque lente.
Nouveauté de ce second opus, chaque arme possède un arbre de progression propre ainsi qu'une compétence active. Par exemple, des coups portés avec l'épée permettent de remplir une jauge qui, une fois remplie, permet d'activer une posture de furie qui engendre des dégâts doublés pendant un laps de temps déterminé par la jauge.
L'arbre de progression associée permet de débloquer (au prix de Marques à dépenser que l'on obtient en explorant les niveaux) des attaques spéciales (par exemple une attaque plongeante pour l'épée), d'augmenter la durée de la posture de furie ou d'améliorer les dégâts de feu de la compétence active du fléau d'armes. Ces arbres de progression sont essentiellement pensés pour débloquer de nouveaux coups pour les armes et d'en améliorer l'efficacité.
Cet arbre de progression est plus que bienvenue là où le premier Blasphemous ne proposait qu'une épée en guide d'arme et aucun système de progression. On se fait rapidement la main sur les combats et, petite déception, ils se révèlent être faciles pour la vaste majorité des affrontements, seulement les combats de boss relèvent la difficulté, mais sont malheureusement peu nombreux. Néanmoins, les combats sont dynamiques, avec la présence d'une parade avec l'épée qui permet de contrer les attaques de certains ennemis, ce qui octroie au joueur une contre-attaque aux dégâts accrues, et les différents finish moves sympathiques à activer.
En complément de l'arbre de progression des armes, le Pénitent peut également être amélioré par l'utilisation de statuettes et clochettes à récolter dans les niveaux qui améliorent des statistiques diverses de notre personnage (résistance accrue aux dégâts physique, aux dégâts élémentaire, un timing plus élevé pour l'utilisation de la parade). Mis bout à bout, la progression de Blasphemous 2 nous accroche et nous donne envie de continuer.
What a pity
Après le tutoriel, le jeu dévoile la localisation sur la carte des quatre boss principaux à affronter afin de compléter le scénario. L'ordre dans lequel nous voulons évoluer est relativement libre, mais comme dans tout metroidvania, il faudra obtenir certains objets pour pouvoir progresser. On se retrouve face à des plateformes trop hautes pour être atteintes par un simple saut, une statue qui devra être brisée par le fléau d'armes et qui révélera un passage ou bien un amas de corps mi-chair mi-arbre qui devra être brûlé pour passer.
Bien que classique pour le genre, le principe est toujours satisfaisant dans son fonctionnement, surtout lorsqu'on obtient un objet ou un pouvoir qui nous débloque la suite d'un niveau qui nous était interdit juste avant. Qui plus est, quelques éléments sont repris des jeux From Software. On pense au côté die & retry, des autels qui font office de checkpoint, de la difficulté (surtout face aux boss) des combats et de l'atmosphère mélancolique et dark fantasy de l'ensemble.
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