Nintendo continue de faire confiance à Koei Tecmo pour des épisodes "spin-off" de ses séries fétiches, en les passant à la moulinette du beat them up de masse. Et après un Hyrule Warriors 2 qui n'aura pas forcément emballé votre serviteur, Omega Force revient avec une seconde entrée dans l'univers de Fire Emblem, en reprenant le très bon épisode Three Houses, sorti il y a déjà deux ans.
- Genre : Beat them up de masse
- Date de sortie : 24 juin 2022
- Plateforme : Nintendo Switch
- Développeur : Koei Tecmo
- Éditeur : Nintendo
- Prix : 49,99€
- Testé sur : Nintendo Switch
La règle de trois
Le scénario de Fire Emblem Warriors 3 Hopes nous propose de traverser à nouveau le scénario de 3 Houses, mais avec un tout nouveau point de vue, celui de Shez. Habité par un étrange pouvoir qui se manifeste également par la présence d'un esprit qui va le guider tout au long de son voyage, notre protagoniste va vite faire la rencontre des 3 héritiers de Fodlan et rejoindre l'une des 3 écoles. A la recherche du Démon Cendré qui lui a tout pris, Shez va participer à une épopée guerrière étalée sur plusieurs décennies et grandir avec les élèves de l'une des classes du Monastère de Garreg Mach, exactement comme dans le premier jeu finalement. Ça veut dire qu'entre deux batailles, vous devrez allouer du temps à affiner vos relations avec vos petits camarades afin d'améliorer votre efficacité au combat.
On va le voir un peu plus tard, FEW3H est très, voire trop, généreux en sous-systèmes, mais en tout cas toutes ces histoires de dialogues de soutien et d'activités à réaliser en groupe a été conservé dans ce spin-off. Un petit aspect simulation de vie pas forcément désagréable, servi par des dialogues parfois d'une banalité affligeante, mais qui permettent tout de même d'en apprendre encore plus sur les élèves de la classe choisie. Enfin, comme dans 3 Houses, l'embranchement choisi va drastiquement changer le déroulement de l'histoire de chaque nation, assurant une excellente re-jouabilité à un scénario qui tente, comme HW2, de dévier du canon de FE3H avec plus ou moins de succès : en ce qui nous concerne on est toujours pas fans, mais peu importe finalement, c'est pas pour ça qu'on est là.
Destiny's Child
Si vous pensiez que les musou étaient simplement d'immenses défouloirs dans lesquels il suffisait de marteler une ou deux touches pour faire valdinguer des milliers d'ennemis dans les airs... Eh bien vous n'auriez pas forcément tort. Cependant, Koei Tecmo s'est fait une spécialité, depuis quelques années, de se rattacher à des licences cultes afin d'insuffler des mécaniques de progression d'autres jeux, dans sa formule Dynasty Warriors rodée depuis la PS2. On a eu le droit à du Dragon Quest, à du Ken le Survivant ou même à du Zelda, mais une des plus belles réussites de Koei Tecmo parmi toutes ces commandes de gros éditeurs, c'est clairement Fire Emblem Warriors. Ce dernier faisait pourtant la même chose que les autres en reprenant le gros des mécaniques de la série Fire Emblem, mais le déclic avec le gameplay de gros bourrin mâtiné de stratégie des musou était particulièrement réjouissant. Sans surprises, cette suite est dans la droite lignée du premier FE Warriors en reprenant tout ce qui a fait son succès mais en poussant le bouchon encore un peu plus loin avec une flopée de nouveaux systèmes issus spécifiquement de 3 Houses.
On l'a déjà évoqué, mais les corvées et les plats à faire en groupe sont là, tout comme le terrain d'entrainement pour booster vos classes en deux temps trois mouvements en échange de points limités. Il y a vraiment énormément de choses à faire en dehors du champ de bataille, à tel point que l'on finit par zapper des pans du jeu entiers comme la forge, tout à fait dispensable si vous jouez en normal. Un contenu très riche donc et bien amené, avec tout ce qu'il faut de voyage rapide et de manières d'accélérer les manip, seulement préparez-vous à une surcharge d'infos assez folle lors de vos premières heures de jeu. Sur le champ de bataille par contre, on retrouve tout ce que les jeux Warriors font de mieux, avec des techniques personnalisées pour chaque classe, la possibilité de changer de personnage jouable à la volée et une carte stratégique assez similaire à un Fire Emblem classique. Beaucoup, beaucoup de bonnes choses avec, de surcroit, des cartes designées avec soin et bien retorses dans la dernière ligne droite.
Batailles et fontaines
On est sur une production Omega Force taillée pour la Switch, à partir de là, vous savez à peu près à quoi vous en tenir sur le plan technique : c'est tout juste correct, le framerate se permet de descendre sous la barre des 30 images par seconde régulièrement et l'aliasing est omniprésent. Mais par rapport à un Hyrule Warriors 2 qui était à la limite de l'injouable par moments, FEW3H fait tout ce qu'il peut pour rester confortable visuellement : ça ne marche pas souvent, mais on sent que les développeurs ont fait des efforts notables sur ce nouveau jeu qui reprend trait pour trait la direction artistique et les modèles de Fire Emblem 3 Houses. Côté bande-son c'est du lourd par contre, avec les thèmes du jeu de base repris façon "Dynasty Warriors" avec de gros riff de guitares et des pistes entrainantes à chaque bataille. Enfin, que les amateurs de jeux jap se rassurent, les voix japonaises sont disponibles dans le menu d'options.
Disponible le 10 juin prochain, Mario Strikers Battle League Football arrive sur la Switch pour vous offrir davantage de foot. Un jeu à la hauteur de ces prédécesseurs ? Son gameplay est il vraiment bon ? C'est ce que nous vous proposons d'aborder dans ce test du prochain hit de Nintendo.
