Bugsnax est l'un des tout premiers jeux à avoir été annoncés pour la PlayStation 5 et sera même présent au lancement de la console next-gen. Le nouveau jeu du studio Young Horses (derrière le fameux Octodad) promettait alors un gameplay assez tordu et rempli d'humour. Entre aventure et créatures à collectionner, Bugsnax vaut-il le détour ? A noter qu'il sera offert via le PS Plus de novembre : voici notre test pour vous faire une idée.
- Genre : Aventure, Collection
- Date de sortie : 12 novembre 2020
- Plateforme : PC, PS4, PS5
- Développeur : Young Horses
- Éditeur : Young Horses
- Prix : 19,99€
- Testé sur : PC
Une histoire loufoque comme on les aime
Avec une histoire principalement contée par des VO connues comme Fred Tatasciore (Soldat 76 dans Overwatch), on ne pouvait qu’accrocher. Même si aucune VF n’est disponible, les sous-titres français et les superbes voix des personnages suffisent à se plonger dans le monde loufoque de Bugsnax.
Vous incarnez alors un journaliste ayant reçu une intrigante vidéo. L’aventurière Elizabert Megafig y affirme qu’elle a découvert des créatures mi-aliments mi-insectes appelées “Bugsnax”. Votre mission, si vous l’acceptez, sera donc d’enquêter sur ces bestioles comestibles et d’en comprendre les effets. Vous vous rendez sur l’île de Snaktooth pour rencontrer l’aventurière et débuter les péripéties. Malheureusement, cette dernière a disparu et votre chasse aux Bugsnax et aux indices sera probablement votre seule chance de la retrouver.
En plus d’une histoire farfelue, Bugsnax propose une réelle aventure avec des quêtes diverses et variées. En vue à la première personne, nous vous conseillons tout de même de jouer avec manette sur PC, ou directement sur PlayStation. Si nous n'avons pas pu tester la version PS5, Philip Tibitoski (co-fondateur de Young Horses) expliquait récemment que les animations sont en effet beaucoup plus agréables lorsqu’on a les vibrations de la manette. De plus, sur la nouvelle console de Sony, Bugsnax devrait exploiter les retours haptiques de la DualSense, notamment sur les divers types de terrains. Les temps de chargement ne prennent que trois secondes environ et les enceintes de la manette permettent d’écouter les différents cris des Bugsnax et certains effets sonores importants comme la prise d'un Bugsnax dans un piège.
En parlant des quêtes, celles-ci sont plutôt variées : diriger un petit Bugsnax enfermé dans une boule en verre à l’aide d’un pointeur laser, espionner des villageois, en nourrir d’autres avec des Bugsnax pour changer une partie de leur corps, enquêter sur le mystérieux comportement d'un villageois… Les missions restent elles aussi un peu étranges mais ne sont pas abrutissantes pour autant. Sans trop spoiler, la première grosse partie du jeu vous demandera notamment de rassembler en ville une dizaine de villageois qui avaient décidé de s'excentrer. Pour les convaincre, ils vous demanderont évidemment de réaliser quelques quêtes pour eux. Il est alors possible de réaliser ces missions dans l’ordre souhaité sans aucune limite de temps. Sans être véritablement un open world, Bugsnax permet tout de même de bouger librement et n’est donc pas linéaire comme pourrait l’être un jeu d’aventure narratif.
Pour compléter le tout, la musique un peu rétro renforce le côté loufoque de l’affaire et ce n’est pas pour déplaire. Peu entêtante, elle se mélange bien aux cris des dizaines de créatures qui peuplent terres et cieux.
Malheureusement, Bugsnax se veut beaucoup plus grand public que son prédécesseur Octodad. Lui qui s'illustrait par un gameplay inventif et gorgé de surprises, et réinventant cette touche de burlesque si addictive, on ne retrouvera pas tellement cette pâte dans Bugsnax. Mais Philip Tibitoski (co-fondateur de Young Horses) le dit lui-même : il voulait s'inspirer fortement de l'univers Pixar, dans le but de plaire à toutes les générations comme un Viva Piñata ou un Pokémon Snap. De ce fait, on aura parfois l’impression de jouer à un jeu pour enfant mais cette sensation pourra vite être atténuée si l’on se rappelle qu’on est ici pour s’amuser avant tout ! En soi, Bugsnax n’a rien de bien complexe même si la capture de certaines bestioles pourra s’avérer difficile sans un minimum de réflexion.
Dernier petit hic : certaines traductions françaises ont été mal faites, notamment à cause de la police de caractère utilisée. Ainsi, la plupart des noms de zones ne s'affichent pas correctement : "C TES D R ES" au lieu de "Côtes dorées" par exemple. Un simple bug qui sera très certainement corrigé dès la sortie mais qui était désagréable lors du test.
Attrapez les tous !
Quoi ?! Encore un Pokémon-like ?
Non. Rassurez-vous, Bugsnax n’est pas vraiment un pokémon-like comme peut l’être Temtem. Ici, il n’y a pas de combats entre créatures, il n’y a pas d’arènes, mais simplement des “insectes” à capturer et à collectionner. Mieux encore : vous pourrez les dévorer afin de transformer certaines parties de votre corps. En réalité, Bugsnax ressemble plus à un Pokémon SNAP où il vous faut scanner et prendre en photo les monstres afin de les identifier et d’en savoir plus sur eux (comportement, points faibles, ce qu'ils aiment etc...)
La particularité des créatures mi-aliments mi-insectes réside dans leur façon de les capturer. Ici, il ne suffit pas de jeter de la boue sur les bestioles ou des poké-balls, il vous faudra raisonner avec intelligence et stratégie afin de les apprivoiser. Pendant que l’un se laissera attirer par une bonne sauce au chocolat, il faudra faire en sorte d’étourdir l’autre pour le capturer. Ainsi, la capture des Bugsnax change du tout au tout entre chaque créature et il faudra se servir du décors et des ressources disponibles pour réussir à remplir votre "Pokédex". Des outils différents peuvent d’ailleurs être débloqués (filet, lance-pierre, piège, appâts etc…) afin de les capturer au mieux.
Cette manière de capturer les Bugsnax est un bon point et nous offre alors une bonne durée de vie, puisqu’il y a pas moins de 100 espèces à collectionner et dévorer à travers les divers biomes de l’île. Pour pousser un peu plus loin : certaines créatures ne montrent le bout de leur nez qu’à certaines heures de la journée et qu’à certaines conditions météorologiques. Il est donc possible, grâce à un lit en ville, de faire passer le temps.
Le côté “collectionnite aiguë” va d’ailleurs plus loin : si votre quête principale est de retrouver l’aventurière Lizbert, vous devez également retrouver et rassembler tous les villageois en centre-ville. En discutant avec eux et en devenant amis, vous les ajouterez également à votre “dex” et pourrez ensuite les nourrir pour les personnaliser au maximum.
Manger ces petites créatures n’a donc qu’un simple effet de customisation ? Quoi qu’il en soit, les villageois sont prêts à se métamorphoser rien que pour le goût exquis des Bugsnax. D’ailleurs, les personnages ne sont pas très beaux comparés à la mignonnerie des créatures mi-aliments mi-insectes, mais la patte graphique globale du jeu, si particulière, est finalement plutôt agréable avec un peu d'habitude. Araignée-frites, fraise à yeux, kiwi (fruit) en forme de kiwi (oiseau), crabe-pommes… Ils ont tous un design original et bien pensé. Quoi qu’il en soit, le mystère des Bugsnax ne vous sera révélé qu'à la toute fin du jeu !
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