Ce jeu interactif, aux allures cinématographiques nous invite en 2038 dans un Détroit futuriste où l’entreprise CyberLife a créé des androïdes afin d’assister les humains dans leur quotidien. Une avancée technologique majeure qui ne reste pas moins source de conflits, puisque ces mêmes androïdes remplacent peu à peu les humains, entraînant une augmentation du taux de chômage. Une situation qui engendre des tensions et des violences envers les androïdes, conférant au titre son atmosphère si particulière.
Voici ce que nous avons pensé du portage sur PC, pour le test d'origine sur PS4, c'est ici :
- Genre : Film interactif
- Date de sortie : 12 décembre 2019
- Plateforme : PS4, PC
- Développeur : Quantic Dream
- Éditeur : Sony
- Prix : 39,90 €
- Testé sur : PC
Un univers digne d’Asimov
Si Détroit évoquera aux amateurs de SF les univers d’Asimov, difficile pourtant de réduire ce titre à une simple étiquette. À l’image des autres productions de David Cage, Detroit Become Human s’appuie sur un scénario solide et propose des personnages fouillés et riches. Vous incarnez en effet successivement trois personnages, ayant chacun leur propre histoire. Vous suivez ainsi Connor, Kara et Markus. Connor est un modèle envoyé par CyberLife pour seconder la police dans les enquêtes impliquant des déviants (terme désignant les androïdes qui se rebellent). Kara, quant à elle, est une androïde conçue pour aider les humains dans les travaux d’intérieur. Après avoir été formatée, elle retourne auprès de son propriétaire, un homme drogué et violent, père d’une petite fille qui subit ses humeurs. Markus, enfin, est l’assistant à domicile d’un artiste handicapé, qui le traite avec autant d’égard que son fils, et l’amène à s’interroger sur sa condition et son avenir, dans cette époque trouble et incertaine. Au fil du récit, ces trois personnages seront amenés à faire un choix, et à s’interroger sur leur condition et leur identité.
…à la frontière des genres
Le titre assume ses influences cinématographiques. Ses graphismes splendides, et sa bande-son travaillée donnent réellement la sensation de regarder un film. Pour autant, Detroit ne se contente pas de vous laisser en position de simple observateur, puisque vous pouvez interagir avec des éléments du décor, ou encore, effectuer des choix qui auront une incidence sur l’histoire et sur le destin des personnages. Les nombreux embranchements scénaristiques permettent une grande rejouabilité. Loin d’être anecdotiques, vos décisions peuvent réellement faire basculer l’histoire, et sceller le destin des protagonistes.
Au-delà de son bel écrin, Detroit alterne ainsi entre narration et scènes d’action (souvent corsées) promettant une expérience de jeu riche et variée.
Une entrée soignée sur PC
Nous avions déjà eu l’occasion de tester Detroit Become Humain lors de sa sortie sur PS4. Ce portage est-il à la hauteur de ce monument ? Demande-t-il quelques compromis ?
Puisque le jeu a été développé pour PS4, dans l’optique d’être joué à la manette, nous pouvions craindre que le passage sur clavier/souris ait altéré sa prise en main. Pourtant, le titre reste tout à fait maniable, les contrôles sont réactifs, ergonomiques et intuitifs, ce qui permet de profiter pleinement de l’expérience de jeu.
D’un point de vue esthétique, enfin, le résultat est tout simplement bluffant. Si le titre déploie tout son potentiel sur les machines les plus solides (vous pourrez jouer en 4K et 60 fps) il reste également soigné et propre dans les configurations minimales. Des graphismes lissés, une grande fluidité, et une bande-son toujours aussi plaisante participent ainsi à une immersion totale.
En dépit d’un temps de chargement un peu long, au premier lancement du jeu, aucun ralentissement n’est à déplorer. Les chapitres s’enchaînent avec fluidité, et le titre reste stable et réactif. Une adaptation soignée, donc !
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