Wreckfest est une sorte de descendant direct de Destruction Derby, sorti en 1995 sur PS1, et de FlatOut, sorti en 2004 sur PC. À mi-chemin entre la course et le combat motorisé, Wreckfest était sorti en grande pompe sur PC en 2018, l'éloge ayant été faite sur son moteur graphique et sa gestion de la physique des dégâts. Le bougre s'est donc offert une version PS4 et Xbox One, faisons le tour pour voir ce qu'elle vaut.
- Genre : Course, Combat motorisé
- Date de sortie : 14 juin 2018 (PC), 27 aout 2019 (PS4, Xbox One)
- Plateforme :PC, PS4, Xbox One
- Développeur : Bugbear
- Éditeur : THQ Nordic
- Prix : 39,99€
- Testé sur : Xbox One X
Épave, le chien !
Tout d'abord, un petit tour de ce que propose le jeu. Wreckfest a le droit à un mode carrière plutôt touffu, où vous aurez toute une multitude de courses à faire. Et autant dire que le jeu nous met directement les pieds dans le plat avec une arène où vous allez devoir vous fritter avec d'autres concurrents, à cheval sur votre tondeuse à gazon customisée. C'est le premier gros point de Wreckfest, la carrière donne lieu à des épreuves parfois classiques mais d'autres fois complètement débiles où vous vous retrouverez dans un combat de moissonneuse ou chassé par un autobus au volant de petite voiture à trois roues instable, le tout sur un fond musical un peu énervé alternant entre électro et metal. Ce mode aura de quoi occuper vos longues sessions sans jamais vous ennuyer, les cartes sont assez nombreuses d'ailleurs et se répètent assez peu
Mais bien entendu, l’intérêt de Wreckfest, c'est avant tout de plier de la tôle et d'envoyer valdinguer dans un nuage de débris nos adversaires. Et comme dit plus haut, le jeu était assez félicité là-dessus dans sa version PC et, ici, ça ne déroge pas à la règle. Chaque fois que vous rentrez dans le lard d'un concurrent, vous verrez des bouts de carcasse voler et sa voiture se tordre en fonction de votre vitesse d'impact. C'est assez jouissif de rentrer en plein dans un adversaire qui nous a fait un tête-à-queue deux minutes avant (le jeu nous le marque comme un rival dans ces cas-là, avec un bonus de points) et de le voir se plier au fur et à mesure des différents chocs. Wreckfest va d'ailleurs un peu plus loin que la simple tôle froissée, vous pourrez équiper vos différents bolides gagnés avec plus ou moins de blindage (mais la voiture sera plus ou moins lourde du coup) et d'autres améliorations du moteur. De ce fait, avec une voiture lourde, vous allez pouvoir subir et provoquer plus de dégâts avant d'atteindre la tôle, et donc commencer plus tard à atteindre votre vie mais surtout vos parties mécaniques, comme le moteur, les freins, les suspensions, etc. La conduite est vraiment bien gérée, on ressent très bien le poids de la voiture et les problèmes qu'elle pourra avoir. Si vous faites trop le malin, c'est un coup à finir en piteux état, voire éliminé.
Wreck-it Rohff
Sur PC, Wreckfest est un jeu plutôt joli et assez fin dans ses détails. Sur console, en revanche, c'est différent. Testé sur Xbox One X, nous avons eu la désagréable surprise de voir qu'aucune amélioration pour les dernières versions des consoles n'a été faite. De ce fait, Wreckfest est devenu laid. Les textures manquent de précision, l'aliasing est omniprésent, ça tourne en 30 FPS (voir un peu en dessous), les modèles des voitures n'ont pas trop changé mais les reflets sont flous, bref c'est la catastrophe. C'est amplement dommage parce que le jeu reste fun à jouer mais le côté spectaculaire est un peu entaché par cette perte drastique de qualité graphique. Le tableau est encore plus noirci par des temps de chargement à rallonge, dépassant parfois la minute de l'indécence. Sachant qu'il y a un temps de chargement aussi long avant et après chaque course, le tout est très vite épuisant et ennuyant.
Mais si vous passez outre ces problèmes, Wreckfest en a quand même sous le capot. Avec une vingtaine de voitures (sans compter les véhicules spéciaux à débloquer) et les quelques centaines de courses, autant dire que vous avez de quoi vous amuser, surtout que le jeu propose, évidemment, un mode personnalisé et un mode en ligne (assez basique, il faut le dire). En revanche, on pestera un peu contre la présence d'un season pass, rajouté pour l'occasion de cette nouvelle version (et disponible aussi sur PC), qui nous demandera de débourser 22€ de plus pour avoir vingt voitures supplémentaires (dont des toilettes sèches sur quatre roues), vingt décorations de toits (dont une en forme de caca) et un pack de personnalisation. On ne pourra pas dire que ce season pass ne reste pas dans le thème.
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