La culture cinématographique de Tarantino est immense, et il arrive que le réalisateur ne supporte pas que ses acteurs restent dans l'ignorance des plus grands chefs-d'œuvre du grand écran. Alors quand Brad Pitt lui a révélé en plein tournage d'Inglourious Basterds qu'il n'avait jamais vu L'Enfer des zombies de Lucio Fulci, Tarantino s'est retrouvé dans l'obligation de lui montrer ce classique. Ni une, ni deux, Quentin Tarantino saisit sa copie du film en 35 mm, assoit Brad Pitt sur une chaise et lui montre ce film d'horreur avant-gardiste. Non pas qu'il ait un rapport avec la traque des nazis durant la Seconde Guerre Mondiale, ou qu'il puisse améliorer d'une quelconque façon la prestation de Brad Pitt. Mais juste parce qu'il abrite des scènes d'anthologie.
Un passage qui a impressionné Tarantino
Tarantino a notamment été bluffé par une certaine scène dans le film, qui oppose un zombie avec un véritable requin, en chair et en os. L'Enfer des zombies date de 1979, et à cette époque là, pas de CGI ou de cascadeurs spécialisés. Surtout quand le budget du film ne dépasse pas les 250 000 dollars ! L'équipe du film a donc bourré le requin de calmants, et a fait plonger avec lui un dresseur mexicain (l'acteur initialement prévu pour cette scène était tombé malade).
La scène, qui présentait donc un combat sous-marin entre une personne maquillée en zombie et un mangeur d'hommes tout à fait réel, a été validée en un seul plan, sans coupe.
Un classique du gore
A sa sortie en 1979, L'Enfer des zombies a rapidement été admis comme l'un des films d'horreur les plus choquants pour l'époque. Plusieurs scènes sont censurées dans la plupart des pays, et il est immédiatement interdit aux moins de 18 ans. Certains cinémas distribuent même au public des "sacs à vomi" au cas où ils se sentiraient mal durant la projection.
Une séquence en particulier entrera au panthéon des scènes d'horreur culte : il s'agit de la "scène de l'œil", où l'orbite de Olga Karlatos est transpercée par une écharde de bois, alors que le personnage est bien vivant.