Photo : LoL Esports
La saison va bientôt commencer en LFL. Le mercato est passé par là et on aura l'occasion de découvrir de nouveaux visages en 2024. Si on a perdu certains talents, promus par exemple en LEC, on a aussi quelques cracks qui sont restés fidèles à notre ligue française. Alors qu'il y aura du talent un peu partout, voici notre sélection des 5 joueurs à suivre pour le Spring Split.
En plus de sélectionner ces profils, on va évidemment vous donner notre raisonnement. Libre à vous ensuite de rentrer ou non dans le train.
1. Selfmade, l'incompris
Oskar "Selfmade" Boderek n'est pas un joueur comme les autres. S'il a connu des hauts et des bas au cours de sa carrière, il faut quand même lui reconnaître une constante : il ne laisse personne indifférent. Mis de côté de façon surprenante par Team Vitality après le Spring 2022 du LEC, il enchaîne depuis les streams et les sessions de soloQ. Personne ne peut nier le talent de ce joueur, qui a déjà goûté aux Worlds (2020). Mais il semble parfois avoir un profil inadapté qui a du mal à se fondre dans le collectif... c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il a quitté Fnatic puis les Abeilles, en plein milieu d'une saison compétitive. Il n'en fallait pas plus pour lui attribuer une réputation sulfureuse.
Le Polonais n'a cependant pas abdiqué. Et alors que personne ne semblait désireux de lui faire confiance, il a continu à s'entraîner de son côté, tout en clamant haut et fort l'envie de retrouver le chemin de la compétition. Il l'a fait de façon temporaire chez Vitality.Bee, jouant 2 games de dépannage en LFL ... au poste de toplaner fin 2022. Mais cette année, on lui a donné une vraie opportunité de se relancer. On n'aurait pas forcément parié sur ce dénouement, mais c'est Vitality.Bee qui a tendu une nouvelle fois la main au jungler. Mais cette année, pas question de venir dépanner, il est là pour retrouver la lumière. La tâche s'annonce massive, mais avec un talent tel que le sien, rien n'est impossible. Selfmade a la rage de vaincre et dans un bon jour, il a le niveau pour 1v9 une partie. Attention cependant à bien équilibrer son agressivité.
2. Caliste, le phénomène
Faut-il vraiment présenter Caliste "Caliste" Henry-Hennebert ? Si le Français n'a qu'un petit segment de LFL dans les jambes, il a cependant déjà marqué les esprits. Avec son style de jeu souvent aux limites, ses actions de grande classe et surtout ses titres... A 17 ans il a déjà gagné la LFL et les EMEA Masters. On est veut bien parier qu'il est déjà prêt pour intégrer le LEC, mais malheureusement, Riot Games a implémenté une nouvelle règle pour faire plaisir aux sponsors... Il faut désormais avoir 18 ans pour évoluer dans l'élite européenne.
La situation est forcément frustrante pour le jeune crack et il a lui même avoué que la nouvelle n'a pas été facile à digérer. Mais contre mauvaise fortune, il faut savoir faire bon cœur. Caliste a vite retrouvé l'appétit et il compte bien faire de son année en LFL, probablement sa dernière, un festin. On va aussi en profiter, un phénomène comme Caliste ça ne court pas les rues.
3. FEBIVEN, la légende
Fabian "FEBIVEN" Diepstraten est un nom qui semble appartenir à une autre époque... Le Néerlandais avait marqué les esprits en 2015 en conquérant dès sa première année l'Europe. 2 titres de champion des LCS EU et surtout une saison régulière terminée en 18-0, un résultat mythique qui reste encore aujourd'hui inégalé. A l'international, il avait également brillé, poussant Faker en Game 5 lors du MSI et le tuant, en pur 1v1 à deux reprises dans la même partie. Après ça, le midlaner a pas mal voyagé et il a même pris pendant quelques temps sa retraite. Mais l'appel de la compétition était trop fort et il se devait de venir jouer au moins une fois dans la meilleure ligue du monde : la LFL.
La LFL il y a un peu goûté fin 2022 lorsqu'il est arrivé pour sauver Mirage Elyandra de la relégation. Mais cette fois il débarque pour de bon du côté de Team Du Sud. C'est lui la tête de proue du projet et on attend énormément de ce joueur auè regard de son CV. FEBIVEN n'est peut-être plus à son prime, mais il sort quand même d'une saison aboutie du côté de la ligue allemande avec un titre de champion à la clef. A l'expérience, on parie qu'il va rendre fada plus d'un adversaire.
4. Reeker, le sous-coté
Quand Steven "Reeker" Chen est arrivé en LFL, il a été accueilli avec des doutes. Incapable de s'imposer en LEC chez MAD Lions, beaucoup doutaient de son niveau. Mais il a petit à petit su convaincre les spectateurs et ses premiers détracteurs sont bien obligés de lui apporter dorénavant plus de crédit. Polyvalent et toujours très précieux, il s'est affirmé comme l'une des valeurs sûres de notre ligue. On aurait même tendance à penser qu'il mériterait une nouvelle chance en ligue européenne... mais on ne va pas le dire trop fort, de peur qu'on nous vole ce talentueux midlaner.
Il manque évidemment un titre à Reeker pour s'affirmer encore plus. Sa dernière saison a également été moyenne sur le plan comptable, mais il faut dire que son équipe manquait de cohérence. Que les critiques restent à leur place, l'Allemand pourrait bien faire réussir un gros coup en 2024. Team BDS Academy a revu ses ambitions à la hausse en mettant sur pied un roster à fort potentiel. Mais il ne suffit pas d'accumuler des gros joueurs pour réussir. Il faut aussi un liant pour assurer la solidité de l'ensemble. Ce rôle convient parfaitement au discret Reeker. Il ne parle pas énormément sur les réseaux, mais sur le terrain il bonifie tout ce qu'il touche. On sent qu'il va avoir un rôle à jouer très important cette année.
5. Ragner, le roc
Le dernier joueur qu'on avait envie de mettre en lumière dans notre sélection, c'est Onurcan "Ragner" Aslan. Double champion de France en 2022 avec LDLC OL, on lui promettait alors une promotion en LEC. 2 ans plus tard, il est cependant toujours en LFL après une année plutôt correcte du côté de Team GO. Sa présence est un peu incompréhensible quand on détaille les qualités de ce toplaner d'exception. Mais GentleMates ne va pas se plaindre : l'équipe a réussi à lui mettre le grappin dessus. Il sera très bien accompagné au sein d'une superteam qui fait très peur.
Ragner sait absolument tout faire. Si on aime lui coller l'étiquette de tank, il peut en réalité également jouer le rôle de carry. On a rarement vu un toplaner capable de créer autant d'espace pour ses coéquipiers. Alors que la toplane risque d'être encore plus isolée cette année avec le changement de carte, on est prêt à parier que Ragner va une nouvelle fois faire la différence pour son équipe.