Oubliez Blair Witch, Saw ou bien encore Destination Finale, et faites place à ce film paru en 1973 intitulé Ne vous retournez pas. S'il a un demi-siècle, aujourd'hui encore ce dernier pourrait bien vous donner des frissons.
50 ans après sa sortie, ce film est toujours aussi angoissant
Réalisé par Nicolas Roeg et mettant en scène Donald Sutherland, Julie Christie ainsi que Hilary Mason, ce film qui de prime abord ne paie pas de mine a pourtant révolutionné le genre et influencé les plus grands réalisateurs comme par exemple Alfred Hitchcock, rien que ça. Mais alors, pourquoi ? Eh bien pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, Ne vous retournez pas est un film d'horreur qui a, on peut le dire, marqué un véritable tournant.
Pour la petite histoire, Ne vous retournez pas raconte l'histoire d'une famille, ou plutôt d'un couple, John et Laura. Heureux en mariage et heureux parents d'une petite fille, leur vie va basculer lorsque celle-ci va mourir noyée dans un étang. Plusieurs années après, ces derniers doivent se rendre à Venise pour leur travail, et c'est alors qu'ils vont y faire une drôle de rencontre : une femme qui prétend avoir vu leur fille décédée. Si John ne la croit pas, il ressent malgré tout la présence de sa fille...
Polar, paranormal, fantastique, horreur pur, pendant près de deux heures le réalisateur n'hésite pas à jouer avec nos nerfs, et met en place certains codes qui, des années plus tard, font encore la renommée des films du genre avec, en premier lieu, la perte d'un enfant et donc son esprit qui vient nous hanter. Pour exemple, nous avons le film Esther, paru en 2009 qui est sensiblement pareil, ou bien encore Hérédité sorti en 2018 et Pet Sematary en 2019.
Une référence dès sa sortie
Lors de sa sortie, Ne vous retournez pas a fait grand bruit et s'est directement inscrit comme étant une référence. Pour exemple, à l'époque le Time l'avait décrit comme étant "une expérience si riche, complète et subtile qu'elle exige plus d'un visionnage", et aujourd'hui, il faut croire que certains critiques ont pris au pied de la lettre la consigne du journal puisque des décennies plus tard, Roger Ebert, critique du Chicago Sun et qui à l'époque, n'avait pas vraiment apprécié la fin du film, a revu ce dernier et son avis a changé. Aujourd'hui, il a en effet déclaré qu'il s'agissait ici "chef-d'œuvre du cinéma dans la façon dont la photographie évoque l'ambiance et le montage la souligne avec incertitude" (via sensacine).
Si vous êtes amateurs du genre horreur, n'hésitez vraiment pas à regarder le film de Nicolas Roeg, surtout si vous appréciez tout particulièrement les histoires à travers lesquelles il est question d'esprits qui viennent hanter.