Ce n'est un secret pour personne, Destiny 2, MMO/Action RPG développé par Bungie, est en proie aux cheaters. Le studio est conscient du problème, et lutte activement contre ces mauvais comportements, jusqu'à les poursuivre en justice. Dans ces affaires, les défendeurs sont généralement des groupes d'individus ou des organisations qui vendent des logiciels de triche. Cette semaine, un juge a de nouveau donné raison à Bungie, mais le procès en question ne concernait qu'un seul tricheur, qui va visiblement prendre très cher.
Il menace de brûler les bureaux de Bungie
Il y a un an, Bungie a intenté un procès à l'encontre d'un tricheur, alors âgé de seulement 17 ans. Connu sous le nom de Luca Leone, l'accusé a utilisé à plusieurs reprises des logiciels de triche dans Destiny 2. Mais il ne s'est pas arrêté là : Leone a également échappé à de multiples interdictions, a fini par envoyer des menaces de mort à des employés de Bungie, et a même déclaré vouloir mettre le feu aux bureaux du studio.
Il est accusé d'avoir effectué "au moins" 100 actes de contournement du cadre anti-triche de Bungie, et chacune de ces infractions est passible d'une amende de 2 000 dollars. Une amende de base considérable de 300 000 dollars est également imposée pour l'affaire initiale de violation des droits d'auteur. Au total, Bungie lui réclame 500 000 dollars de dommages et intérêts.
En outre, Leone s'est vu interdire de :
- D'interagir avec tout logiciel de triche susceptible d'affecter les propriétés de Bungie
- D'interagir avec les biens du jeu appartenant à Bungie
- D'interagir avec tout jeu de Bungie, quel qu'il soit
- De harceler les employés de Bungie (directement ou indirectement)
- De harceler toute personne jouant aux jeux de Bungie (directement ou indirectement)
- De voyager dans un rayon de 1 000 pieds autour des bureaux de Bungie
- De voyager sciemment à moins de 1 000 pieds des maisons ou appartements occupés par des employés de Bungie
Le jugement stipule aussi qu'il doit supprimer tous les comptes de médias sociaux qui ont un rapport avec Bungie, ses tentatives de tricherie aux jeux Bungie ou sa croisade contre les employés du studio (vous pouvez retrouver le jugement ici).
Les éditeurs ne plaisantent plus
Bungie n'est pas le seul studio a devoir faire face aux comportements malveillants; et ce jugement devrait conforter l'industrie dans sa lutte active contre les tricheurs. Ce cas est aussi particulier qu'il est complet, et pourrait servir de base pour de futur procès.
L'année dernière, Bungie a lancé une série de poursuites judiciaires contre les fabricants de cheats et ceux qui les utilisent de manière inconsidérée. En juin 2022, le développeur s'est attaqué à un groupe de fabricants de cheats, leur réclamant près de 14 millions de dollars de dommages et intérêts. Avant cela, Bungie était aussi parti en croisade contre les utilisateurs qui contournaient malicieusement les strikes de DMCA (loi visant à lutter contre les violations du droit d'auteur) sur YouTube pour publier et partager des contenus protégés par le droit d'auteur.
Bungie n'est pas le seul à mener ce type d'action. Historiquement, Activision, Valve, Ubisoft et Rockstar ont tous saisi les tribunaux pour s'opposer aux tricheurs et à ceux qui leur fournissent des cheats.