Sur League of Legends, il y a déjà eu des cas de triche, et notamment de match-fixing (le match-fixing consite à déterminer à l'avance l'issue d'un match). L'année dernière, par exemple, un joueur de LGD Gaming, structure historique de la LPL, avait été accusé de match-fixing. La région n'en était d'ailleurs pas à son premier scandale. Mais voila que maintenant la triche touche aussi Wild Rift, la version mobile de League of Legends. Si la scène esport est moins connue, elle existe, et les gains sont bien réels.
De la triche et des menaces
James "Hamezz" Santos, joueur de Wild Rift devenu analyste et entraîneur, a révélé le 12 juin dans un post Facebook qu'il avait tenté de truquer l'un des matchs de son équipe — le dernier match de la saison régulière de la Wild Rift League Asia de FENNEL contre Nigma Galaxy — pour gagner de l'argent en pariant sur le résultat.
En somme, si son équipe perdait, elle ne gagnait pas d'argent car classée en dessous de la sixième place (en dehors des 10 000 dollars de récompense pour s'être qualifié dans le circuit). Pour éviter cela, il a tenté de convaincre certains joueurs de FENNEL de participer à une triche visant à truquer le résultat du match — triche d'un montant équivalent à si l'équipe avait atteint la 6e place. Le but était de parier sur une défaite, et d'empocher un joli pécule. Seulement tout ne s'est pas passé comme prévu.
Au final, FENNEL a remporté son match, mettant à mal le pari de Hamezz, et en lui faisant donc perdre de l'argent. Les joueurs qu'il avait essayé de soudoyer, Ken "RyuKen" Flores, Robert "Trebor" Mansilungan, Aden "Aker" Baranda et Miguel "Arisen" Pison, ont finalement décidé de ne pas céder — même si initialement, seul Trebor était fermement contre l'idée. En rage face à sa perte, l'entraineur a menacé les joueurs de les dénoncer à Riot Games. L'un d'eux a donc pris la décision d'informer la structure de la situation. Hamezz a été confronté aux preuves récoltées par l'organisation, et a avoué ses crimes. Sans grande surprise, l'organisation l'a renvoyé dans la foulée. Une sanction justifiée vu la gravité des faits. On peut tout de même saluer le comportement des joueurs, qui ont préféré rester droits, et qui n'ont pas cédé à l'attrait de l'argent facile.
Ce scandale a été mis à jour publiquement par Glaceox, coach Wild Rift pour Buriram United Esports. Sur son compte Twitter, on peut retrouver des captures d'écran, dont l'aveu de culpabilité de Hamezz qu'il avait posté sur sa propre page Facebook (devenue privée depuis).