On le pensait indétrônable dans le domaine de la consommation de vidéos en ligne, et pourtant YouTube semble à bout de souffle en cette fin d'année 2022. Stats en baisse, fuite des talents vers d'autres plateformes, publicités qui font grogner les viewers... La colossale plateforme de Google n'est plus toute seule sur le marché, et peine à retrouver des couleurs au moment où les contenus vidéo courts et funs rayonnent. En réaction à ce changement de paradigme, YouTube mise gros sur les "shorts"... qui sont pourtant fustigés par certains créateurs de contenu et par leurs communautés habituelles.
Un YouTube en pleine crise ?
Le très récent appel à l'aide de Cyprien, tout premier francophone à rassembler 10 millions d'abonnés sur YouTube, sonne comme un symbole en cette fin d'année 2022. Même très travaillés, certains concepts de vidéo ne marchent plus aussi bien qu'avant. Les habitudes de consommations changent, et les créateurs de contenus s'en rendent compte.
Twitch et TikTok prennent de plus en plus de place dans le cœur des communautés les plus jeunes, et les formats de vidéos longues, qui ont longtemps eu la cote sur YouTube, génèrent moins de clics qu'auparavant. Seuls quelques super-mastodontes, comme Mr Beast outre-Atlantique, parviennent à affoler le baromètre de viewers, à grands coups de concepts spectaculaires et de billets verts.
Les shorts, solution ou aveu de faiblesse pour la plateforme ?
Lancé mondialement durant l'été 2021, Youtube Shorts devait être pour Google le remède à tous ces maux. Calqués sur le modèle de TikTok et de ses clips courts et divertissants, les Shorts devaient sur le papier s'installer comme le nouvel outil des YouTubers.
Sauf que les créateurs de contenus n'ont adhéré qu'à moitié au concept. Les shorts marchent de mieux en mieux (5000 milliards de vues depuis leur lancement), mais les Youtubers vétérans restent parfois dubitatifs face à ce nouveau format très court, bien loin des vidéos détaillés et soignées sur lesquelles ils aiment travailler.
Pire encore, certains créateurs de contenus accusent les shorts de faire dérailler le référencement, et de rendre les contenus "longs" encore moins visibles qu'avant.