Nous avons eu l'occasion d'aller à Londres afin de tester en avant-première Pokémon Écarlate et Violet. Pendant 1H30, nous avons pu découvrir les premières zones de la région de Paldea, faire quelques combats, capturer des créatures inédites et profiter des fonctionnalités multijoueur. Après les nombreux trailers que nous avons pu voir depuis février, il était enfin temps de mettre la main sur cette fameuse neuvième génération et voir de quoi il en retourne réellement. Malheureusement, la build que nous avons pu tester ne semblait pas récente (la plupart des noms étaient encore en japonais et le framerate était plutôt catastrophique avouons-le). Nous ne tiendrons donc pas rigueur de cela dans cette preview et préférons nous concentrer sur le gameplay du jeu puisqu'il ne s'agit pas d'une version définitive.
- Genre : RPG aventure, monde ouvert
- Date de sortie : 18 novembre 2022
- Plateforme : Nintendo Switch
- Développeur : Game Freak
- Éditeur : Nintendo
- Prix : 59,99€
Une heure de jeu peu convaincante...
Un retour en arrière ?
Agréablement surpris par Légendes Pokémon Arceus malgré les trailers peu flatteurs en 2021, Pokémon Écarlate et Violet n'aura, lui, pas réussi à nous convaincre par son vent de fraîcheur ou sa direction artistique originale. Prenez Épée et Bouclier, ajoutez-lui un monde ouvert et quelques améliorations de fonctionnalités déjà existantes et... Le tour est joué. En tout cas, c'est ce qu'il nous a semblé pendant la preview.
Le principal problème d'EV c'est qu'il nous donne l'impression d'un retour en arrière après le gameplay plutôt jouissif d'Arceus et cela pourrait faire peur. Peur pour la suite de la licence ou en tout cas de la série principale car les spin-off ont souvent été de qualité (Let's GO, New Snap sur Switch par exemple).
La vérité c'est qu'on pourrait se dire qu'EV était l'ultime chance de nous convaincre que Pokémon aussi peut atteindre les sommets même avec une console qui a ses propres limites, mais il faudra probablement attendre la 10ème génération, pour les 30 ans de la licence, et une machine Nintendo enfin capable de supporter des mondes ouverts, pour obtenir LE jeu Pokémon révolutionnaire que les fans attendent depuis XY.
Concernant ce "retour en arrière", la fonctionnalité En Avant est par exemple une version moins aboutie de celle présente dans Arceus : le Pokémon peut toujours combattre et ramasser des objets à la volée mais le tout est moins fluide. Rappelons que les deux jeux ont été développés dans le même laps de temps et qu'il est logique de trouver quelques similitudes comme les matériaux à ramasser au sol. Mais là encore, il semblerait que ces objets, aussi nombreux soient-ils, ne servent qu'à crafter des CT et non pas des items utiles comme des Balls. Ce qui nous manque le plus est certainement la capture à la volée : il faut de nouveau obligatoirement entrer en combat au tour par tour pour espérer capturer un Pokémon.
Toutefois, il est extrêmement difficile de juger de l'état actuel du jeu avec la build que nous avons pu tester. Elle semblait très ancienne, avec des textes encore en japonais et des modèles qui ne s'affichent pas. Cela a probablement un côté un peu "rassurant" car ce n'était pas la version finale, c'est certain. Cela veut-il dire que le jeu dans son ensemble sera bon ? Impossible de le dire en seulement 1h30 de prise en main. D'autant plus que le plus intéressant dans les jeux Pokémon, ça n'a jamais été les graphismes ou le mode multijoueur mais bel et bien l'histoire, l'exploration, la collecte de nouvelles créatures et bien sûr un end-game riche.
C'est donc plutôt lors du test final que nous pourrons vous dire si oui ou non Pokémon Écarlate et Violet valent le coup. En attendant, cette preview ne sert que de premières impressions, mitigées certes, mais loin d'être irréversibles.
Un jeu moins abouti ?
Déception concernant l'exploration de la grande ville de la zone, celle où l'on retrouve la fameuse immense cathédrale. S'il y a bien un ou deux bâtiments dans lesquels il est possible de pénétrer pour accéder à des pièces uniques et des PNJ à qui parler, la plupart des magasins et autres restaurants (et il y en a beaucoup) ne permettent d'accéder qu'à un menu d'achat. L'immersion est un peu cassée et on pourrait se dire qu'il s'agit là d'un manque de temps de développement mais cela permet au moins d'aller à l'essentiel quand il s'agit d'acheter des vêtements, repas ou encore des accessoires pour customiser votre set de pique-nique.
... Mais de bons points malgré tout
L'exploration du monde ouvert en solo et en multijoueur
Si nous venons de souligner de gros défauts dans cette première partie, il est quand même important de parler des points positifs de ces versions. Le monde ouvert ne semble pas immense (nous n'avons pu explorer que la première zone du jeu) mais suffisamment grand pour ne pas se lasser et découvrir de nouveaux lieux et Pokémon à chaque recoin. Si vous avez peur de la sensation de vide que les trailers laissent percevoir : pas d'inquiétude, tout comme dans Arceus, les Pokémon et objets apparaissent en réalité seulement quand vous êtes à quelques mètres d'eux.
L'exploration de ce monde ouvert est d'ailleurs très agréable lorsqu'on utilise la monture légendaire Koraidon ou Miraidon selon la version. Quelques murs invisibles peuvent parfois être agaçants aux frontières des villes mais vous utiliserez vite le système de téléportation (vol) quoi qu'il arrive.
Côté multijoueur, nous aurions évidemment aimé que l'histoire puisse se faire à 2 ou à 4 mais en réalité il s'agit plutôt d'une option permettant d'explorer librement le monde ouvert et ce n'est pas plus mal. En solo, vous avancez donc dans le scénario et la complétion des arènes. En multi, vous pouvez prendre part à des combats en ligne, faire des échanges, parcourir Paldea à dos de Miraidon/Koraidon en vous suivant à la file indienne ou encore partager des combats de Pokémon sauvages et des Raids Téracristal. Attention toutefois, les autres joueurs subissent le même problème que les Pokémon du monde ouvert : la distance d'affichage est très courte. Heureusement, vous pouvez repérer vos amis sur la mini-map (un bien bel ajout d'ailleurs).
Plusieurs options sympathiques ont été ajoutées à ce mode multijoueur comme des emotes par exemple, la possibilité de prendre des photos de groupe ou de faire des séances de pique-nique ensemble.
Une ambiance toujours très réussie
Que ce soit sur Légendes Pokémon Arceus ou ces nouvelles versions, il faut bien admettre que bons graphismes ou non, l'ambiance des jeux est toujours splendide dans la licence. On pourra reprocher un manque de finition sur les textures et les images par seconde, mais en ce qui concerne la musique, le sound design et l'ambiance globale du jeu, tout est parfaitement réussi.
La customisation du personnage a elle aussi été poussée à son paroxysme même s'il s'agit d'une fonctionnalité peu innovante que l'on retrouve dans la plupart des jeux récents maintenant. Il est possible de le faire à tout moment, sauf la coiffure pour laquelle il faut aller dans un salon. On peut même personnaliser la coque de son MostimArt !