Photo : Akyhiro
Depuis un petit moment, les appels du pied se multiplient entre T1 et la Karmine Corp, par l'intermédiaire des réseaux et Joe Marsh, le CEO de T1. Pour l'instant, rien de concret n'a été annoncé, mais ça discute sec et on peut rêver d'un featuring aussi exceptionnel qu'improbable entre Kameto et Faker à l'avenir.
Cette amitié affichée pourrait n'être qu'une façade, notamment parce que le mur bleu de la Karmine Corp fait envie et que tout le monde rêverait de pouvoir compter sur le soutien des ultras. Mais Joe Marsh semble vraiment attaché à KC. Invité auprès de Doubelift pour son émission Trash Talk, le boss de T1 a une nouvelle fois fait preuve d'une loyauté inébranlable. Il a réclamé une modification du système franchisé afin d'intégrer la Karmine au LEC. C'est beau et dans le jargon on appelle ça une passe décisive. Évidemment, cette déclaration ne va pas suffire à faire bouger les choses en Europe. Mais Joe Marsh c'est quelqu'un qui pèse dans l'écosystème League of Legends et son soutien n'a rien d'anecdotique... on parle quand même du CEO d'une structure triple championne du monde.
Pour Joe Marsh, la Karmine en LEC sonne comme une évidence
Joe Marsh n'a pas sorti d'arguments révolutionnaires pour critiquer le système franchisé et réclamer des modifications. On l'a senti nostalgique des tournois de promotion et il aimerait que Riot Games introduise une "punition" pour les moins bonnes équipes des ligues majeures, avec une potentielle relégation pour le bottom 2. Cette solution permettrait d'offrir plus de spectacle et de booster les audiences, surtout si des équipes comme la Karmine Corp ou KOI débarquent.
Sans relégation, le CEO de T1 a expliqué que les équipes pouvaient juste se contenter d'avoir des rosters low-cost avec des joueurs payés au minimum syndical. Les structures profiteraient alors pleinement de l'exposition de la ligue, sans avoir à faire d'effort et sans avoir peur de disparaître à un moment donné... Joe Marsh bénéficie de ce système avec T1, mais il fait quand même l'effort d'être compétitif et possède 3 équipes de League of Legends pour repérer de jeunes talents. Mais d'autres profiteraient du système et se contenteraient de se tourner les pouces.
Le modèle des franchises, un modèle omniprésent aujourd'hui sur League of Legends
Aujourd'hui, le modèle de ligue fermée domine largement dans les ligues "principales", les ligues qui qualifient pour les Worlds et le MSI. Que cela soit l'Europe, l'Amérique du Nord, la Corée ou encore la Chine, il n'y a plus de relégation ou de promotion, comme ce fut le cas par le passé. Il fut un temps, on pouvait monter dans l'élite européenne et profiter de belles histoires à la Origen ou à la Unicorns of Love. Mais ce temps est révolu et à part s'il y a un rebranding ou un revente, le casting ne change jamais d'une année à l'autre. Parmi les 12 ligues principales, il n'y en a plus beaucoup qui font de la résistance (VCS, LLA).
En revanche, si on descend d'un échelon en Europe, les ERL fonctionnent toujours sur un modèle de ligue ouverte. En France, il y a des tournois de promotion en LFL et en Div 2. Des équipes comme MCES ou Izi Dream en ont fait les frais fin 2021, perdant leur place en première division au profit de Team Oplon et de Mirage Elyandra. La communauté française est très attachée à cet aspect, mais pour Riot Games, ce n'est vraiment plus la norme.