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Au fur et à mesure que la scène compétitive de League of Legends s'est professionnalisée, les règles sont devenues de plus en plus strictes. Les joueurs professionnels ont aujourd'hui des vrais contrats qui offrent une vraie sécurité. Une sécurité pour les joueurs qui n'ont plus peur de se faire arnaquer par des structures fantômes, mais également une sécurité pour les structures qui peuvent en théorie compter à 100 % sur leurs petits protégés. Ces derniers doivent respecter leur contrat jusqu'au bout et ne peuvent pas partir voir si l'herbe est ailleurs chez le voisin quand bon leur semblent.
Pour recruter un joueur sous contrat, une structure tierce a donc deux solutions : entamer des discussions avec la structure qui possède le joueur pour trouver un éventuel accord de transfert ou attendre que le joueur termine son contrat et se retrouve agent libre. La règle est claire et personne ne doit faire autrement, sous peine d'être sanctionné par Riot Games. Le seul soucis, c'est que selon les informations relayées par Dotesport, les MAD Lions ne seraient pas du tout contents. Les champions d'Europe en titre auraient accusé G2 Esports de débauchage. Il n'y a pour le moment pas de preuve, mais la structure d'Ocelote est coutumière du fait.
L'affaire aurait éclaté au début du mois, au cours d'une réunion réunissant des représentants de Riot Games et des représentants des 10 équipes de LEC. MAD Lions aurait demandé un vote en interne pour obtenir des nouvelles règles, plus strictes, pour contrôler et punir les tentatives de débauchages au sein de la scène européenne. La structure aurait été particulièrement remontée contre les agissements de G2 Esports qui aurait tenté de contacter un ou plusieurs membres de son effectif. Les noms n'ont pas fuité, mais on sait que chez MAD Lions Carzzy arrive en fin de contrat et qu'à l'époque, Kaiser n'avait pas encore prolongé.
Le soucis, c'est que la période de free agency n'a pas encore officiellement commencé (novembre) et qu'en plus, MAD Lions doit préparer les Worlds ! Les dirigeants de Lions n'ont pas vraiment envie qu'une structure tierce vienne vendre du rêve à ses joueurs et perturbe leur préparation. Si G2 Esports est en vacances, ce n'est pas le cas de tout le monde !
Riot Games a annoncé qu'il n'y avait pas eu de plainte officielle déposée. On peut donc supposer que les plaintes sont restées verbales et que MAD Lions tenait à marquer son territoire. Il faut dire que le débauchage n'est pas toujours facile à prouver. Les joueurs échangent régulièrement entre eux, même s'ils appartiennent à des équipes différentes. Et une structure peut facilement partir à la pêche aux informations aux détours d'une discussion plus ou moins innocente. Nous n'avons donc pas encore assez d'information pour accabler G2 Esports. Mais il n'y a sûrement pas de fumée sans feu. Surtout que de telles accusations avaient déjà été envoyées à l'encontre de G2 par le passé.
- En 2016 lorsque G2 Esports avait recruté la botlane d'Origen Zven et Mithy
- En 2018 lorsque G2 Esports aurait approché Odoamne, Hjarnan et Upset.
Pour rappel, si un joueur ou un coach est surpris en train de débaucher un joueur d'une autre équipe pour sa structure, il risque jusqu'à 15 mois de suspension. G2 Esports ferait donc bien de faire attention et de pas trop jouer avec le feu. Il n'y a pas forcément besoin d'attendre la fin exacte d'un contrat pour entamer les discussions. Mais il faut le faire dans les règles de l'art en prévenant l'employeur avant.