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Fin 2020, nous avions laissé les fans de TSM en larmes. En plus d'avoir subi une véritable humiliation aux Worlds (défaite 0-6 en poules), les supporteurs de l'équipe nord-américaine devait également digérer le double départ à la retraite de Bjergsen et Doublelift. La structure se retrouvait bien démunie et après de telles pertes et on ne savait pas de combien de temps l'équipe aurait besoin pour s'en remettre. Mais au final, TSM a rebondi plus vite que prévu. Présent dans le top 3 au Spring Split, l'équipe est bien placée pour le Summer (1ère de la saison régulière) pour jouer le titre et se qualifier de nouveau aux Worlds. Comment expliquer cette renaissance réussie en un temps record.
Un mercato agité et des nouvelles têtes d'affiche
En perdant coup sur coup Bjergsen et Doublelift, les dirigeants se savaient attendus au tournant. D'autant plus que derrière le départ des deux vétérans, TSM a fait table rase du passé en séparant également de Broken Blade (top) et de Biofrost (Support). Les fans de l'équipe ont donc eu le plaisir d'accueillir 4 nouvelles têtes avec des noms ronflants qui ont donné le tournis.
- Huni en toplane : il a gagné en Europe avec Fnatic et a gagné en Corée du Sud avec SKT. Joueur fantasque et imprévisible, il a participé à de nombreuses reprises aux Worlds mais n'a toujours pas gagné en Amérique du Nord... Mais cette année sera peut-être la bonne en LCS.
- PowerOfEvil en midlane : TSM a perdu un hard carry en late game européen sur la midlane pour en retrouver un autre. Réputé pour sa maîtrise des mages, PoE est un top joueur qui a également connu plusieurs Worlds. Très respecté outre-Atlantique, il a répondu présent chez TSM malgré l'immense pression qui pesait sur ses épaules.
- Lost en ADC : c'était la grande inconnue du mercato et ce jeune ADC néo-zélandais n'avait jusqu'à présent pas énormément de références au plus haut niveau. Mais petit à petit, il s'est affirmé comme un joueur extrêmement solide. Si on ne peut pas encore le mettre au niveau de Doublelift, il a enchainé les gros matchs et ne fait que très peu d'erreurs.
- SwordArt en Support : finaliste des Worlds en 2020, l'ancien FlashWolves est arrivé avec bruits et fracas en LCS. Alors qu'on murmure que TSM a dépensé une fortune pour le faire venir, la structure en a eu pour son argent. Il facilite le jeu de son équipe et chaperonne bien comme il faut son jeune compère de la botlane. On ne savait pas trop si on l'avait survendu, mais SwordArt est bien un joueur de classe mondiale.
Avec toutes ses arrivées, on a rapidement oublié le départ à la retraite de Bjergsen et Doublelift. Les recrues ont répondu présent et TSM a réussi à bâtir une équipe plus équilibrée, où tout le monde peut carry. Et puis Bjergsen n'est pas parti très loin... Puisque c'est le coach de l'équipe !
Spica, l'année de la confirmation
On avait déjà eu l'occasion de voir Spica à l'œuvre l'année dernière. Mais il était arrivé en cours de route (remplacement de Dardoch) et avec TSM, on se méfie toujours des junglers. La structure les use rapidement et le poste est problématique depuis de nombreuses années... Mais Spica a du répondant et TSM a peut-être trouvé la perle rare. Il sert également de relai avec le coach. Il connaît bien Bjergsen pour avoir jouer avec lui l'année dernière et reste très proche du patron spirituel de TSM.
Mais ce qui a frappé avec Spcia, c'est que malgré son jeune âge il a pris ses responsabilité pour créer du jeu. Loin du même "ward vivante", il n'hésite pas à sortir des champions incisifs comme Diana ou Xin Zhao. Cet été, il a rendu une copie très propre avec 4,54 de KDA et 72,2 % de kill participation. C'est l'année de la confirmation pour lui et il a même été élu dans l'équipe type officielle des LCS. On l'avait déjà senti bien impliqué lors du Spring Split, mais le jungler continue de progresser et TSM peut compter sur lui.
Un Spring mi-figue mi-raison avant un été de folie ?
TSM a fini 3e du Spring Split. Un résultat plutôt encourageant, notamment quand on a renouvelé de fond en comble son effectif. Mais le printemps de TSM laissait quand même un goût d'inachevé, puisque l'équipe n'avait gagné qu'un seul Bo5 sur 3... En perdant notamment deux fois 1-3 face à Team Liquid (en winner et en looser bracket). C'était d'autant plus frustrant que pour la seconde série, TL était diminuée. L'équipe devait faire sans Santorin, victime de problèmes de santé. TSM s'est donc fait sortir par... Armao. Un ancien joueur de TSM qui avait été jeté dehors comme un malpropre suite à des performances très moyennes. Il y avait comme un goût de karma et on restait sur notre faim.
TSM est cependant repartie de l'avant pour monter en puissance cet été. Les joueurs ont profité de l'enchaînement infernal des matchs (Triple Round Robin) pour bâtir une vraie cohésion d'équipe. Ils se sont montrés les plus réguliers sur la durée et ont terminé à la première place de la saison régulière (30-15). Sur l'année, ils ont surtout pris leur revanche sur Team Liquid (5-0) et dominé C9 (4-1). En présentant également un bilan positif face à 100 Thieves (3-2), TSM peut aborder le sprint final en pleine confiance. Bien placée pour le titre, une qualification pour les Worlds semblent également promise à l'équipe.
Dans une saison, il y a des gagnants mais aussi des perdants. Le Summer Split 2021 du LEC n’est pas fini, mais il a déjà été riche en émotions. La rédaction revient sur les joueurs et les équipes qui ont fait flop... Ames sensibles s'abstenir.
