Nous ne sommes jamais à l'abris d'un drama et League of Legends ne fait pas exception. Celui d'aujourd'hui concerne les créateurs de contenu autour du MOBA. Pour faire simple, Skin Spotlights, chaîne très connue et appréciée pour présenter tous les nouveaux skins du jeu, a tweeté un message qui a mis le feu aux poudres, message accusant certains créateurs de tout simplement mentir. Professor Akali, se sentant visé par ledit message a répondu au tweet, pour finalement tout effacer derrière. On vous résume l'histoire.
Du clickbait
Avant toute chose, il faut tout d'abord présenter Skin Spotlights. C'est une chaîne Youtube créée en 2012 très connue, mais surtout très suivie par la communauté. Elle travaille aussi directement avec Moobeat, le Dieu roi du PBE. Ce qui a créé tout ce drama, c'est un tweet de la chaîne publié le 27 avril. Apparemment lassée du comportement de certains créateurs de contenu, elle a lâché un pavé dans la mare.
"Je ne comprends pas pourquoi les créateurs de contenu aiment toujours mentir sur comment ils font des choses et disent qu'ils ont piraté quelque chose alors qu'ils ne l'ont pas fait. C'est souvent juste un bug pratique qui est apparu comme par magie et que tout le monde peut faire. Je suppose actuellement que quelqu'un du NOC a foiré."
(NOC : Network operations center → centre d'opérations du réseau)
Bien que ne visant personne en particulier, un youtubeur lui aussi assez connu s'est senti directement visé, le Professor Akali, qui a répondu très violemment au tweet : "3 tweets, je suis vraiment dans ta tête ? C'est juste un titre Youtube pour le rendre plus attrayant. Tu ne le sais pas parce que tu n'es pas un vrai créateur de contenu. Mange ma b***". Mais pourquoi s'est-il emporté alors que de prime à bord il n'était même pas concerné ? Et bien à cause de sa dernière vidéo — qu'il avait teasée en disant qu'elle changerait la meta des créateurs de contenu LoL sur Youtube — dans laquelle il prétendait avoir réussi à hack le système d'entraînement pour l'utiliser en ranked et donc de bénéficier de tous les outils présents dans le mode. Et, spoiler alert, c'était un gros fake.
Normalement, l'outil d'entraînement se joue seul mais il faut savoir qu'en Chine il est possible d'y jouer à plusieurs et ce depuis plus d'un an et demi. En vérité, il est assez simple de créer une game avec 5 joueurs dans l'outil d'entrainement, mais uniquement sur le PBE. Si les créateurs de contenu n'en parle que très peu, c'est que ce petit bug, inoffensif puisqu'absent sur les serveurs live, leur permet de tester de nombreuses choses et de les remonter à Riot Games. Ils craignent maintenant qu'avec l'exposition de cette affaire, le studio rectifie le tir et corrige ce petit glitch qui leur est bien utile.
En fait, il s'avérerait que Skin Spotlight ne visait même pas Professor Akali au début mais un autre youtubeur, Fogged qui avait publié une vidéo avec l'intro suivante : "J'ai réussi à craquer le code de LoL et à hack le jeu pour pouvoir activer l'outil d'entraînement dans une vraie game en 5v5" — ce qui vous l'aurez compris est totalement faux.
Si Fogged s'en sort plutôt bien dans cette affaire (il a d'ailleurs tweeté pour exprimer ses regrets et espère ne plus faire de telles erreurs à l'avenir), les reproches ont fusé contre Professor Akali. De une, à cause de sa réponse totalement déplacée et insultante à Skin Spotlights. Pas besoin de le préciser, insulter les gens, c'est naze mais affirmer que Skin Spotlights n'est pas un créateur de contenu, c'était la goutte de trop. La chaîne est une sommité dans le domaine et est extrêmement populaire.
Deuxièmement, dans sa vidéo, il joue avec des gens qu'il connaît et qui font tout pour faire croire au spectateur que le youtubeur a bel et bien hack le jeu et que la partie est une ranked — c'est d'ailleurs hilarant à regarder quand on connait la vérité derrière cette histoire. Le gros souci, c'est que sur l'écran de fin de partie, on voit clairement "custom" (personnalisée) indiqué en haut à gauche.
Entre son attitude déplacé et son acte de clickbait évident, la communauté lui est logiquement tombée sur le coin du nez. Il a depuis renommé sa vidéo, supprimé tous les tweets incriminant et présenté des excuses à Skin Spotlights, mais le mal est déjà fait et pour beaucoup la pilule ne passe pas. Morale de l'histoire : soyez honnête sur les titres de vos vidéos.