La série de JRPG exclusive aux consoles de Nintendo fait son retour en grande pompe à la fin du mois et sur Nintendo Switch s'il vous plait. Nous avons pu parcourir le début de l'aventure en long, en large et en travers, voici ce que nous en avons pensé.
- Genre : RPG japonais
- Date de sortie : 26 février
- Plateforme : Nintendo Switch
- Développeur : Team Asano
- Éditeur(s) : Square Enix, Nintendo
Le roi de la classe, l'homme trop bien sapé
Son point de départ, c'est finalement celui des premiers Final Fantasy : un jeune aventurier va bien malgré lui se retrouver mêlé à la quête d'une jeune princesse à la recherche des 4 cristaux élémentaires desquels découle une puissance phénoménale. Une histoire cousue de fil blanc au cours de cette preview, basée sur les deux premiers chapitres du jeu pour un total d'une quinzaine d'heures. Si vous vous demandez pourquoi autant de temps de jeu, c'est parce que nous avons fait le choix de le parcourir en mode difficile, une option qui multiplie les combats aléatoires et rend nécessaire le farm intensif pour les combats les plus importants. C'est aussi la plus à même de faire évoluer les rangs de classes du quatuor de héros, ces dernières tenant toujours une place centrale dans le gameplay du jeu. Pour vous expliquer un peu le principe : tous les personnages du groupe peuvent prendre le rôle qu'ils souhaitent, en plus d'une classe secondaire qui n'évoluera pas mais qui ajoutera tout de même ses compétences à la liste des options disponibles en combat. Imaginons que le mage noir du groupe ait la classe mage blanc à un rang élevé en secondaire, il peut alors très bien lancer les sorts les plus puissants de ladite classe sans soucis. Il y a tout de même quelques limitations liées aux statistiques : n'espérez pas causer du dégât à qui que ce soit en lançant un sort de mage noir avec une classe axée sur le combat rapproché en principal.
Ce système, lié aux asterisks du jeu et qui est aussi l'un des piliers du scénario de Bravely Default 2, est finalement repris tel quel du premier épisode. Impossible cependant de nier son efficacité ; cela fait toujours mouche et une fois suffisamment de classes collectées, on a vraiment envie de tout up avec tout le monde pour jouer les savants fous et expérimenter à loisir. Il en va de même pour la mécanique de Brave et Default, deux techniques qui viennent un peu chambouler les combats au tour par tour classiques. Grâce à Brave, vous pouvez prendre des tours supplémentaires pour effectuer plusieurs actions en un tour, quant à Default, il s'agit d'une défense qui fait économiser un tour. Là où ça se corse, c'est qu'il est possible d'activer Brave sans Default et donc de prendre des tours à crédit, ce qui vous laissera potentiellement vulnérable pour les tours suivants. Là encore, rien à dire, on l'a déjà vu avant mais cela fait plaisir de retrouver ces deux systèmes, bien rodés et efficaces. Après tout, la saga Dragon Quest tire sur les mêmes ficelles depuis des décennies et tout roule pour elle. Toutefois l'effet copié/collé de Bravely Default 2 va un peu plus loin que ça.
Ossature lourde
Les mêmes contrées, quasiment les mêmes villages et le même type de quêtes annexes Fedex à base d'allers-retours incompréhensibles, voilà ce qui vous attend au cours des deux premiers chapitres de BD2. On retient tout de même les magnifiques panoramas qu'offrent les vues d'ensemble sur les capitales des royaumes visités, mais c'est bien là tout ce qui sort un tant soit peu de l'ordinaire. Veuillez noter que nous n'avons absolument rien contre le classicisme, surtout lorsque l'on parle d'une école aussi vénérable que le tour par tour dans le genre du RPG japonais, mais là Team Asano semble avoir poussé le bouchon un peu trop loin en reprenant peu ou prou la progression du premier jeu sur 3DS, la mignonnerie ambiante en moins. Parce que, au risque de paraitre un brin trop subjectif, on se demande ce qui est passé par la tête des développeurs pour nous pondre une direction artistique pareille. Les personnages chibi on connait et ça n'est pas forcément un problème lorsqu'ils sont stylisés, mais ici, avec ce rendu plastique, ça ne passe tout simplement pas et on se croirait devant un défilé interminable de poupées LoL, pour les connoisseurs,
De plus, une surabondance de motion-blur et un aliasing omniprésent rendent le titre particulièrement désagréable pour les mirettes en docké. C'est déjà largement mieux en mode portable, même s'il faudra composer avec un framerate capricieux au cours de l'exploration de la carte du monde. C'est bien dommage, parce qu'au moment de sa sortie BD1 avait réussi à nous convaincre, aussi par manque de concurrence à l'époque. Pour ce second épisode canonique, les choses sont bien moins évidentes et alors que nous sommes particulièrement friands des jeux de rôle de ce type, il faut dire que cette nouvelle épopée nous laisse de marbre pour le moment, en espérant un sursaut d'intérêt plus loin dans l'aventure, mais on se permettra d'en douter.
Calendrier des sorties de jeux