Erik « Tabzz » van Helvert, le nouveau remplaçant de l'équipe Elements, a fait un rapport sur la santé mentale des joueurs dans le milieu de l'eSport. Il a lui-même fréquenté ce milieu par l'intermédiaire de League of Legends, et appuie le fait qu'être un joueur professionnel est bien plus compliqué que ce que l'on pense.
Via Twitlonger, Tabzz a montré que le stress et les tensions psychologiques étaient extrêmement présents et partie intégrante d'un gamer. Comme il l'explique, pour se sentir bien, il faut trouver l'équilibre entre le travail, le temps libre et les relations personnelles. Or, ces 3 conditions sont rarement appliquées au quotidien d'un joueur, ce qui créé des troubles, des manques de motivation qui peuvent se terminer en dépression. Le temps de travail étant conséquent, avec près de 10-12h par jour en Europe, sans réel repos, les relations personnelles s'effaçant de plus en plus de par le fait que les Gaming House sont loin des pays d'origine des joueurs, et enfin les conditions de travail n'étant pas des plus agréables selon Tabzz, peu importe la structure.
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Même si la plupart des joueurs sont devenus professionnels par passion pour le jeu et non par obligation, désormais, la passion ou la motivation n'est pas forcément la même qu'à leurs débuts. La pression mise sur leurs épaules également contribue au fait que les joueurs se retrouvent dans de mauvaises passes sans réelles explications. Surtout quand on pense au fait que 99% d'une partie de League of Legends se décide grâce au mental. Pour le hollandais, le travail, les mécaniques, certes, font avancer un joueur, mais un joueur non talentueux qui travaille énormément aura plus de facilité pour réussir qu'un joueur qui ne se reposerait que sur son talent. Et plus on passe de temps sur une même activité et plus cette activité devient lassante, d'où le manque de motivation au bout d'un moment. Sans motivation, il est très dur de rester sur le devant de la scène, donc il faudra s'entraîner encore plus dur pour sauver sa place, en plus de tous les sacrifices qu'il avait du faire pour en arriver là.
Et c'est ainsi que le cercle vicieux se met en place, les troubles arrivant dans l'esprit et dans le corps d'un eSportif, le stress s'installe... C'est une des raisons pour laquelle un joueur ne reste que quelques années dans le milieu de l'eSport. Selon Tabzz, un homme ou une femme de 30 ans aurait toutes ses chances de réaliser aussi bien qu'un jeune, mais l'eSport ne se concentre que sur les jeunes.
Tabzz n'a pas d'idée précise de l'issue possible de ce problème, mais si une structure prenait plus en compte le joueur en tant qu'humain plutôt que ses performances ou ses résultats, alors celle-ci serait plus à même de réussir dans ce milieu rude. On se souvient notamment des Gaming Houses de nouvelles équipes, comme celles des Gamers2 ou des Origen, dirigées respectivement par ocelote et xPeke. Ce n'est pas par pure envie ou par luxe que les joueurs se sont offert ces Gaming House, mais par soucis de respect pour le joueur, afin de le mettre dans les meilleures conditions possibles. Dans le cas d'ocelote cependant, la réussite n'aura pas été au rendez-vous. Pour l'équipe Origen, il semble que ces conditions de vie soient clairement un plus dans la préparation de l'équipe.
NiP a été l'un des précurseurs d'une Gaming House digne de ce nom. | |