Coup de Vieux n°20 : Castlevania Symphony of the Night
Cet épisode est connu pour avoir fait prendre un virage à 180° à l'une des licences phares de Konami. Voyons ensemble pourquoi Symphony of the Night est un des titres majeurs de la Saturn et de la Playstation.
Meet Your Heroes n°5 : Alucard
Genre : Action / Aventure
Développeur : Konami
Editeur : Konami
Supports : PS1, Saturn, Xbox Live Arcade, PS3, PSP
Argus (PS1) : env. 150€
PEGI : 12+
Castlemania
Dans Symphony of the Night (SOTN pour les intimes et les gens pressés), vous prenez le contrôle d'Alucard, fils du seigneur Dracula et d'une humaine nommée Lisa, brûlée vive pour avoir copulé avec le boss des suceurs de sang. Reniant son côté vampirique en s'enfermant dans une forteresse de solitude en bois d'acajou et scellé par des clous, notre anti-héros trop dark se forcera à sortir de son hibernation pour voir ce qui se trame à Castlevania, la demeure du pater' mystérieusement réapparu, 5 ans après sa disparition causée par un certain Richter Belmont, lui aussi aux abonnés absents.
Sur le chemin vers l'immense château de son père, Alucard croisera malheureusement le chemin de la mort qui lui rackettera son matos sans demander son reste, comme ça, tranquille. Il faudra alors au demi-vampire explorer la bâtisse de fond en comble, déjouer les nombreux pièges de la demeure et se mettre bien en vue du combat contre son père : tout un programme. Même si les scénarios des Castlevania n'ont jamais été très développés, Konami prend le pari de nous montrer une autre facette de son univers avec Alucard, un personnage puant la classe façon XVIIe, au passé mystérieux qui deviendra au fil des années une des figures les plus emblématiques de la mythologie de la série.
Le Labyrinthe de Ravensburger
Alors concrètement ce Castlevania SOTN, comment ça se joue ? Pour résumé : vous prenez le labyrinthe de Metroïd, vous le mélangez à un Action-RPG en 2D à scrolling horizontal et à une petite pincée de plates-formes et vous obtenez un mélange fort savoureux vous promettant de longues heures d'exploration, de baston et surtout , de plaisir. On va pas faire la chenille avec son arrière-train pendant plus d'un siècle, le système de jeu de ce Castle d'un genre nouveau tabasse toute concurrence d'un bon crochet dans le museau, de ceux qui font voler le dentier direct dans son verre d'eau. Le château est bourré de secrets, les différents équipements pullulent et le père Alucard récupèrera au cours de son voyage divers artéfacts ouvrant la voie à de nouvelles parties du donjon, comme sa cousine Samus : Transformation en brouillard, en loup-garou, en chauve-souris, double-saut etc.
Pour ne rien gâcher, le level-design alambiqué fait des merveilles et réserve d'ailleurs de nombreuses surprises au joueur (alerte spoiler) : après avoir défait le padre, n'allez pas croire que vous en aurez fini avec l'épopée d'Alucard, bien au contraire... Vous n'aurez vu que la moitié du jeu. En effet, en ayant rempli certaines conditions, vous pourrez accéder au château miroir, inversant les sols et plafonds et rajoutant de puissants boss et ennemis. Autant d'éléments qui contribuent à faire de SOTN une tuerie monumentale que tout joueur se définissant en tant que tel se doit de torcher jusqu'au 200,8%, tenez-vous le pour dit !
L'argot tique
Cette ambiance mes amis, cette ambiance... D'une épaisseur quasi-tangible, d'une densité rare et d'une justesse tout bonnement phénoménale, l'atmosphère de SOTN vous chope par le col et vous étreint pour ne plus vous lâcher jusqu'à la crise d'épilepsie. Les décors détaillés et fins mettent en valeur un monster-design de première ordre, la variété et la cohérence des tableaux fait mouche et la bande son... Oh mon Dieu la bande-son ! Vous pouvez remercier Michiru Yamane les mecs, c'est du miel dans les oreilles ! Tiens d'ailleurs, on va pas s'embêter, on va vous en coller un petit bout en fin d'article, cadeau.
D'ailleurs, vient le moment de conclure et très franchement l'auteur de cette modeste rubrique ne voit pas trop comment étaler ça sur plusieurs lignes... Castlevania SOTN est un titre intemporel, classe et doté d'une aura juste éblouissante et puis c'est tout. Alors bon, quelques mots tout de même pour les plus jeunes d'entre vous : peu importe le moyen tu te procures le jeu, t'attends le vendredi soir pour avoir ton week-end pèpère, tu t'enfermes dans ta chambre avec le nécessaire de survie du gamer aguerri et tu profites, oui, tu profites, parce que les vingt prochaines heures que tu passeras devant ton écran risquent forts de te marquer au fer rouge.