Coup de Vieux n°13 : Dodonpachi
Votre rubrique rétro hebdomadaire évolue pour vous proposer une vidéo commentée du jeu de la semaine en plus de l'article auquel vous êtes habitués depuis déjà plus de trois mois. On inaugure donc cette nouvelle formule avec un shmup bien hardcore comme on les aime : Dodonpachi.
Dodonpachi par TronMX
Genre : Shoot-them-up (vertical)
Développeur : Cave
Editeur : Atlus
Argus : 70€ (Saturn, mint)
Supports : PS1, Saturn, Arcade
PEGI : tout public
Tempête de boulettes géantes
Sorti sur borne d'arcade en 1996 puis porté sur consoles 32 bits deux années plus tard (uniquement au Japon), Dodonpachi est un peu le titre référence du genre Bullet Hell. Gameplay et premiers niveaux accessibles aux néophytes rendent le titre de Cave immédiatement sympathique. Il faut dire que le gameplay de cette suite de Donpachi est on ne peut plus basique : une touche pour tirer, une pour les Smart Bomb et une autre pour switcher son mode de tir.
En effet, si l'on accroche au concept, le jeu peut très vite devenir chronophage, à fortiori lorsque les bases du scoring sont acquises. Pour sortir quelque chose d'honorable en leaderboard dans Dodonpachi, il est nécessaire d'intégrer quelques principes de base, comme le système de chaînes. Pour réussir à créer de longs combos, il vous faudra exterminer un ennemi à la seconde et si ce court laps de temps est dépassé, la chaîne se rompt.
Il faudra alors bien attendre que tous les ennemis soient apparus à l'écran et de parfois les économiser pour les exploser à temps et continuer un enchaînement durant tout le niveau si vous connaissez suffisamment ce dernier. Toute utilisation de Smart Bomb est donc à proscrire, ces dernières nettoyant tout ce qui bouge à l'écran.
Bien d'autres détails sont bien sûr pris en compte pour établir votre score final comme, par exemple, le nombre de vies restantes à la fin du niveau, le nombre de bonus récupérés, etc. Ce qui fait que même si Dondonpachi a tout du Danmaku lambda de prime abord, il n'en reste pas moins un titre fort plaisant à parcourir avec, comme d'habitude dans ce genre de jeu, plusieurs sens de lecture s'adaptant à nos objectifs.
Le petit carré jaune représente la hitbox de votre vaisseau
Patxi donne le Do
Au niveau de la durée de vie du titre, si vous le parcourez en ligne droite, sans nécessairement faire de scoring, vous ne prendrez pas plus de trente minutes pour en voir le bout : jeu arcade oblige. Pour affronter le True Last Boss par contre, il vous faudra récupérer une myriade de petites guêpes dorées disséminées dans ses sept chapitres. Bon par contre, comme l'a dit ce cher TronMX dans sa vidéo, ne comptez pas dépasser le troisième acte en trois vies dès votre première session de jeu, mais c'est finalement ça aussi qui fait tout le sel de ce genre de jeu.
Car, grâce à sa marge de progression monstrueuse, Dodonpachi vous fait certes recommencer sans cesse ses mêmes chapitres remplis de boulettes adverses, mais non sans vous faire progresser à chaque nouvel essai. Petit à petit, vous grapillerez des bouts de stage, vous fixerez des objectifs de plus en plus tendus et finirez par maîtriser cette belle bête comme si vous aviez fait ça toute votre vie. D'autant qu'on va pas se le cacher : un bon joueur de bullet-hell, ça pue quand même grave la classe !
Dodonpachi a beau avoir quatorze piges, le bougre reste encore aujourd'hui une véritable pépite visuelle : tous les bâtiments et ennemis sont très détaillés, une véritable dynamique est installée au travers de la technique et c'est aussi grâce à ça que le goût de "reviens-y" est aussi prononcé. On n'échappera tout de même pas aux sempiternels ralentissements, quasiment devenus une caractéristique à part entière de ce genre de jeu, tant le nombre de projectiles affichés à l'écran simultanément à l'écran est impressionnant.
Enfin, les compositions du titre restent honnêtes, quoiqu'un peu en retrait par rapport à certains de ses cousins shmup comme Axelay ou Thunder Force IV. L'ambiance sonore générale comme le son des tirs ou des explosions est un des très bons points du jeu, pour une bande son qui ne restera pas nécessairement gravée dans les mémoires, mais qui permet tout de même de ne pas saouler le joueur au bout de vingtième crédit.
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Les plus et les moins (14 ans après) |
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Addictif | OST passable | ||||
Marge de progression énorme | |||||
Pas pour les Mickey | Derniers chapitres moins inspirés graphiquement |