Un des problèmes qui ne se posent pas à ceux qui mangent dehors est celui de la vaisselle. Si ces derniers ont quelques problèmes avec l’estimation de la taille des poubelles (c’est bien connu, on remplit les sacs jusqu’à ce qu’ils remplissent une fois et demie leur volume), ils n’ont pas à faire face à l’un des dossiers les plus délicats de la GH.
Chaque légende a ses malédictions, et la Gaming House en a au moins une : son évier. C’est une sorte de puits d’antimatière qui attire à lui une somme de comportements bizarres et irrationnels. Le même genre de choses que l’on ne ferait absoluement pas dans une game ou dans son travail. La décence et les représailles de mes collègues m’obligeant à observer la loi du silence je ne développerai pas plus. En fait tous les exemples amusants ne peuvent pas être évoqués, mais imaginez ce que peut donner une cuisine utilisée intensivement par une dizaine de jeunes hommes, et plus épisodiquement par d’autres, un peu plus vieux, et vous obtiendrez sûrement des exemples amusants dans votre tête.
Oui, c’est vrai, au risque de vous surprendre, l’état de rangement de la cuisine, et de propreté de la vaisselle utilisée ne se rapproche pas de celle d’un palace parisien. On a vite laissé de côté les verres en cristal, l’argenterie et la porcelaine de Limoges pour les troquer contre des couverts en fer, des verres en plastique et des assiettes incassables. Je ne parle pas des nappes, qui n’ont jamais été qu’en papier, puisque les geeks sont tellement doués qu’ils risqueraient de les faire brûler en renversant simplement de l’eau dessus.
La cuisine au début, avant l'arrivée d'une horde d'hommes
Vous l’avez donc compris la cuisine vit au rythme de ses occupants et de la façon dont ils mangent. Les parties de Jenga avec la vaisselle qui s’empile dans l’évier ne doivent pas faire oublier que dans le fond, tout tourne bien et que cette pièce centrale est synonyme pour nombre d’entre nous de détente et de convivialité. Une pause, un interlude dans des journées passionnantes, mais longues et souvent fatigantes. Et puisque l’on est sur le registre « culinaire », peut-être aurons-nous l’occasion de vous faire découvrir la terrasse lors des beaux jours, à l’occasion d’un barbecue ou d’un bon gueuleton au milieu des toits en tuiles de Provence. Et comme l’été dure 15 mois par an à Marseille, cela ne devrait plus trop tarder.