En anglais, thrall désigne une personne qui est sous le contrôle de quelqu'un d'autre. C'est donc la relation d'un "faible" manipulé par un fort. Si nous voulions essayer de le traduire par un seul mot, les termes les plus proches en français seraient « captif » ou « pantin ». Nous n'avons pas de mot en français qui recouvre parfaitement cette notion.
Dans la version originale de World of Warcraft, thrall ou enthralled sont des termes souvent rencontrés. Pour citer des exemples récents, Battle for Azeroth nous a apporté :
- Grotesque Thrall, en VF Esclave grotesque - des zombies à tête de cochon créés par les sorcières à Drustvar.
- Enthralled Sentry, en VF Sentinelle ensorcelée - des mécagnomes tombés sous le charme de la sirène Chante-acier Freza à Mécagone.
- Hexthralled Falconer (composition à partir de hex (maléfice) et enthralled), en VF Fauconnier serficié - des hommes ensorcelés et manipulés par les sorcières de Drustvar.
Nous remarquons donc que ces termes sont souvent employés dans le contexte de sortilèges qui permettent à des ensorceleurs de prendre un contrôle complet de l'esprit de leurs victimes. C'est cette idée de contrôle de l'esprit (d'origine magique ou non) par une personne extérieure qui caractérise le thrall.
En ce qui concerne le fils de Durotan et Draka, le nom Thrall donné par Aedelas Landenoire était une déclaration d'intentions. Ce fils de traître, qui sentait la méfiance des membres de l'Alliance à son égard du fait des crimes de son père, avait décidé d'élever ce nouveau-né orc comme son pantin. L'objectif de Landenoire était de faire de l'orc le chef d'une nouvelle Horde, qui renverserait l'Alliance avant de donner le pouvoir à son "maître". Par sa jeunesse, Thrall était à la merci de l'humain et le laissait lui dicter sa conduite : d'où son statut de thrall. Du reste, il a justement arrêté d'être le pantin de Landenoire lorsqu'il s'est libéré de son contrôle en comprenant que l'humain n'était pas supérieur à lui.