Découvrez notre verdict final sur Majora's Mask 3D, le remake de l'épisode le plus intrigant et le plus flippant de la saga The Legend of Zelda.
Genre : Action/aventure
Développeur : Nintendo
Editeur : Nintendo
Support : 3DS
Date de sortie : 13/02/2015
Prix : 49,99€
PEGI : 12+
Des visages, des figures
Quinze ans... Cela fait près de quinze ans que nous ne nous étions plus baladés dans les plaines de Termina. Plus de quinze ans que nous ne nous étions plus frottés au challenge de ce qui est peut-être l'épisode le plus retors de la saga Zelda à ce jour... Et pourtant, la magie opère comme au premier jour : on se remet à vivre le quotidien des terminiens de Bourg Clocher jusqu'à leur inéluctable mort provoquée par la lune invoquée par Skull-kid, on peste à chaque remontée dans le temps en voyant notre solde de rubis fondre comme neige au soleil, faute d'un petit passage à la banque et on profite, oh oui on profite, de cette occasion qui nous est donnée de vivre une nouvelle fois cette épopée d’anthologie. On en vient même à envier les petits veinards qui vont se lancer dans l'aventure Majora's Mask pour la première fois avec ce remake de grande classe et les quelques petits ajustements effectués pour affiner encore un peu plus l'expérience de jeu et éviter quelques aller-retour fastidieux.
On pourra justement citer l'emplacement de la banque de Bourg Clocher qui se trouve désormais juste à côté de votre point d'arrivée après un voyage dans le temps. Mais au-delà de ces menus changements, il reste surtout le cœur de ce gameplay fort original qui met à contribution la collection de masques de Link. Alors que certains de ces derniers n'auront finalement que des effets assez limités sur les compétences du Héros du Temps, d'autres engendreront carrément une transformation complète du Kokiri : Mojo, Goron, Zora... Des métamorphoses qui ouvrent la voie à tout un éventail de nouvelles possibilités, chacune d'entre elles disposant de capacités distinctes. Vous l'aurez sans doute compris, le but ultime de cette petite collection de visages est de vous pousser à tous les posséder, certains donnant lieu à quelques animations rigolotes. L'Ocarina fait lui aussi son grand retour dans cet opus qui, on le rappelle, se passe peu de temps après Ocarina of Time : l'instrument du temps vous servira bien entendu à naviguer plus facilement dans les soixante-douze heures allouées au sauvetage du monde de Termina.
Il est ainsi possible d'accélérer le temps, de le ralentir, ou carrément de sauter des demi-journées : des outils temporels très utiles pour arriver plus rapidement à un rendez-vous posé à heure fixe, ou pour revivre des événements ratés précédemment. C'est d'ailleurs là le second coup de génie du jeu : alors que le premier jour est festif et très animé, le dernier jour, celui de l'apocalypse, nous laisse observer une ville en train de sombrer dans le désespoir : tous les habitants sont sur le point de quitter la ville, certains sont terrifiés, d'autres résignés. Ça donne à l'aventure un cachet indéniable et il n'est pas rare de s'écarter de la quête principale pour s'intéresser au destin de ces habitants et de leurs petits tracas. Toutes les quêtes annexes sont ainsi consignées dans le journal des Bombers, une petite interface très pratique sur laquelle sont inscrits tous les événements liés aux différents personnages de Termina.
Amélioré pour l'occasion, le carnet de bord est désormais plus clair et plus simple d'utilisation, peut-être un peu moins classe aussi, mais ce n'est finalement qu'un détail. Côté maniabilité, c'est du Nintendo pur jus : la caméra se place très bien dans la plupart des cas, Link répond au doigt et à l’œil et l'interface sur l'écran tactile permet une navigation rapide dans les menus. A noter que Majora's Mask 3D sera l'un des premiers jeux à faire usage du fameux stick C de la new 3DS (vous pouvez retrouver nos impressions sur la machine en cliquant sur la vignette ci-dessus). Enfin, comment ne pas évoquer les différents donjons du jeu et leur level-design témoignant une fois encore de la maîtrise du développeur nippon en la matière : les énigmes sont bien pensées et les boss demandent un vrai effort de réflexion pour être vaincus, toute la quintessence de ce qui fait un bon Zelda.
Lune à tiques
Bon, la magie du jeu d'origine est préservée, il reste toujours ce chef-d’œuvre mésestimé de la Nintendo 64, mais qu'en est-il du principal argument de ce remake, à savoir sa refonte graphique ? Eh bien, comme nous vous en informions déjà il y a quelques semaines, les équipes de Nintendo semblent avoir appliqué le même type de traitement que pour Ocarina of Time. À savoir qu'il ne s'agit pas seulement d'un affinement des textures ou d'un vulgaire ENB cheapos (coucou Wind Waker Wii U), non : ici, une grande partie des textures et des animations ont été retravaillées, pour un résultat franchement éblouissant, même si quelques saccades viennent parfois nous remettre les pieds sur terre.
De plus, l'effet 3D relief est ici correctement implémenté et même s'il est toujours difficile de le garder activé sur de longues sessions de jeu, il n'en reste pas moins un ajout sympathique, quoique toujours aussi gadget. On aurait souhaité que le même soin soit appliqué à la partie sonore du titre, avec des mélodies retravaillées par exemple, mais c'est vraiment pour chipoter, les mélodies originales de Koji Kondo seyant toujours à ravir à l'univers du jeu.
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Refonte graphique convaincante | |||||
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