Récit des tribulations d'un invocateur et de ses « alcoolytes » dans le doux Valoran. La quête est nébuleuse et les objectifs fumeux... Autant d'ingrédients pour une balade dans le monde de League of Legends, via ses péripéties et ses absurdités. Ami lecteur vous cherchiez du sens, vous aurez de l'amusement. On n'obtient pas toujours ce que l'on veut, surtout en Valoran. Vous y découvrirez la politique, le tribunal, les chasseurs de têtes et toute l'histoire qui entoure la League.
Chapitre 7 par Svink
Cette sombre ruelle est la parfaite illustration de mon avenir, ces courses m'ont fait oublier l'état de ma situation. Il nous faut partir de l'Institut de la Guerre. Cette ville construite autour de l'arène de la League of Legends devient ex-nihilo la capitale de Valoran. Du pain et des jeux, cette ville en est l'incarnation. Ces magiciens et invocateurs depuis qu'ils ont créé cette cour suprême de la guerre, c'est l'agonie de la politique, l'abjuration de la diplomatie. Ces grands pontes, prévaricateurs nés, ont posté leurs diplomates dans toutes les villes comme autant de relais de pouvoir. Et maintenant, depuis le coup d'éclat de Lee Sin, nous sommes persona non grata ici. Nous allons devoir fuir, mais avant nous irons faire nos adieux à Gragas. In vino Veritas me déclame-t'il à chaque problème. Bien que le slogan soit racoleur, il demeure efficace pour les paumés comme moi.
Ma mère m'avait bien dit de travailler... mais qu'est-ce, si ce n'est une torture à peine camouflée par la linguistique. Nous allons devoir vagabonder jusqu'à la première arène dans l'espoir de gagner un pécule suffisant. Avec un peu de chance les nouvelles n'auront pas atteint notre prochaine destination.
C'est Teemo qui me sort de ce noir dessein. Il me supplie d'aider le tatou. Apparemment Rammus est à la recherche de son maître, un rat répondant au doux sobriquet de Twitch(1) qui lui enseigne les arts martiaux (d'où son accoutrement ridicule). Ce dernier, tout maître qu'il est, a été enlevé par Sacha et ses acolytes car ils l'ont pris pour Ratatatatata(2) du fait du bruit de sa mitraillette... « Une Mitraillette ??? » je me figurais plus les grands maîtres comme ayant des nunchakus et autres babioles. Teemo m'explique que c'est la crise et qu'il faut bien arrondir les fins de mois. Il est vrai que braquer des banques avec des saïs semble dépassé de nos jours... Teemo me dit qu'ils appartiennent à une secte la Team Rasta-Rocket dont le gourou n'est autre que Zilean, ancien chanteur soixante-huitard rétro-groovie cordialement halluciné et haut en couleurs. Ces ballades ont le goût suranné d'un passé aujourd'hui terne que seule l'adolescence rebelle redore le temps de la période la plus désespérante de bétise de la vie.
N'ayant pas plus d'idées que Lee Sin n'a de vision, je me tourne vers les autres. Sona est enjouée, Taric et Lee Sin pour leur part, veulent juste aller manger un bout.
Je récapitule, nous partons, je ne sais où, à la recherche d'un vieux gourou qui endoctrine des gosses, ceux-là même qui nous balancent des balles de tennis, pour récupérer un raton flingueur, dans le but avoué de... aider un Tatou... Je veux bien être un héros de chronique mais là ça n'a absolument aucun sens, je suis en course pour gagner le WTF d'or du scénario le plus plausible. D'un autre coté il faut bien commencer par quelque chose. Teemo me dit alors qu'il nous faut se diriger au sud dans le désert d'Urtistan. Nous voilà ainsi, fuyant la justice de l'institut, cette situation inconfortable d'errance, même nouvelle, s'insinue comme un nouveau partenaire à la loyauté inébranlable.
(1)référence au Maître Splinter de LOL
(2)référence au Pokemon n°19
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