Récit des tribulations d'un invocateur et de ses « alcoolytes » dans le doux Valoran. La quête est nébuleuse et les objectifs fumeux... Autant d'ingrédients pour une balade dans le monde de League of Legends, via ses péripéties et ses absurdités. Ami lecteur vous cherchiez du sens, vous aurez de l'amusement. On n'obtient pas toujours ce que l'on veut, surtout en Valoran. Vous y découvrirez la politique, le tribunal, les chasseurs de têtes et toute l'histoire qui entoure la League.
Chapitre 5 par Svink
Un café, un croissant, le journal et une clope... Un à un Teemo, Taric et Sona me rejoignent. Je leur demande qui sera le prochain membre de l'équipe. Devant le festin qui s'offre à nous on ouvre la magazine officiel de League of Legends qui décrit les champions de la prochaine compétition. J'en connais pas la moitié mais à la vue de la tête de mes comparses, la saison risque d'être relevée, à moins que ce soit le café. Fermant les yeux, je laisse le hasard guider ma main. Péremptoire, ma décision se portera sur... une publicité pour des couches. Je referme les yeux, et là tout s'illumine... il me faut Lee Sin. Nous étions en cours ensemble jusqu'a ce qu'il se politise et décide de s'immoler par le feu, vain sacrifice puisqu'il n'a même plus ses yeux pour pleurer la chute d'Iona : depuis il s'est mis aux verres. Aux dernières nouvelles il était à l'hôpital de la League. Nous décidons d'allez y jeter un œil.
Avide de culture, Sona va au musée de la DDR et nous rejoins deux heures plus tard dans la salle d'attente de l'hôpital, habillée en Arcade. Taric se fout d'elle concernant ses bijoux en toc. Elle lui répond « In a material world I m a material girl ». Taric, émissaire des pierres ne peut qu'approuver. Des infirmières passent et dans le tas je reconnais Akali à qui je demande où est Lee Sin. Elle m'amène à son chevet d'un air circonspect et me demande de ne pas lui donner à boire. Le voici qu'il bouquine tranquillement à l'ombre de son cardiogramme, je m'approche, demande des nouvelles, et lui demande ce qu'il fout avec un livre. « Y'a que le braille qui m'aille » me répond-il. Au terme des heureux souvenirs et des vastes projets, on conclut que ça manque de visibilité tout ça. « Allez Lee Sin, je te propose de me rejoindre, on remonte notre duo, comme au foot à l'Arcaneum. Rejoins-moi et on gagne la League ». Il me répond : « Je l'avais pas vu venir celle-ci... je te rappelle que c'était du foot, tu me parles là de mettre des tatanes à des champions avec mes trois sens ». A l'école c'était Ronaldinho, et son pied, le panard du siècle... son tir du dragon imparable, il en a plié des poteaux. Finalement il accepte mais à la condition que je lui retrouve le vitriol, celui de la grande époque du mexicain. Cette gnôle, véritable Graal est presque introuvable depuis que l'Arcaneum a décidé d'arrêter la production, y'en a qui en sont devenus aveugles... Par chance j'ai encore mes contacts à l'école et il m'en reste un millésime particulièrement corrosif. « Et pour mes soins ? » me lance t'il... je lui dit que j'ai mon brevet de cent mètres nage libre... il se résigne, par dépit, tout en rangeant ses effets personnels.
Une fois sorti, je lui présente ses nouveaux amis. Si son regard ne peut plus rien trahir, à sa tête on perçoit tout le désarroi de son être dans l'aventure dans laquelle il s'est lancé.