Chapitre 1 - Retour à la réalité, par Svink
“J'aurais dû écouter ma mère...” cette ritournelle flottait, comme mon esprit les lendemains de taverne. Mais cette soirée, particulièrement, avait été remarquable. Comme d'hab Gragas, a été persuasif plus qu'il n'en faut, pas un Riot en poches et dans mon encéphale Cho'Gath et toute sa famille dansent des claquettes... à la recherche de souvenirs... dans les tréfonds de ma mémoire Twisted Fade avec qui j'ai joué au Poker : "on ne doit rien au hasard" qu'il disait... ouai, mais moi un carré d'as avec deux piques ça me dépasse.
En attendant, ma prime de départ a été perdue, au jeu, je me suis fait virer de l'Arcaneum Majoris, l'école de la League et je dois trouver une équipe pour que mon futur n'embrasse pas les prisons de Noxus. Ça commence plutôt mal ! Il me faut une idée, un plan, une magouille, une arnaque...
En fait, il me faut juste recruter cinq héros plutôt crédules, les faire rêver, des femmes pour les hommes... Des sacs "Herpes" pour les femmes... Le tout chez Gragas, un contrat, un stylo, un cocktail et c'est parti, à moi le bâton de l'invocateur... Ah, c'est si simple, ah tout va bien, que c'est bon, je peux me recoucher serein.
14h30 du mat je ré-émerge et déjà tout va mieux, en bas, dans la taverne, Gragas répare ce qui peut être réparé, il faut dire que Brand, ce vandale, quand il s'y met... une soif inextinguible, plus il consomme, moins il se consume et une fois torché, la soirée fait toujours long feu. Au milieu du comptoir encore fumant de la veille, je croise un gosse, ou tout comme, en passe de mettre une dérouillée aux fléchettes à tous les clients. Il est vrai que ceux-ci ont le même regard pétillant que moi, héritage du "Gragas' Happy Hour" LA spécialité de la taverne :
- 200ml de soda mousse Vanille
- 20ml de Rhum épicé
- 60ml de Schnaps au ButterscotchAu delà d'un avenir compromis et d'avoir à peu près tout perdu, je suis aussi une fine bouche, j'ai mes entrées chez Gragas, grâce à mon palais et reconnu pour mon talent à créer des cocktails...
Bon, reprenons, ce jeune a beau avoir l'air d'un blaireau à sarbacane, il a l'air plutôt bon, Gragas me souffle qu'il s'appelle Teemo - je vous jure - les jeunes générations ont vraiment des noms de série B, me dis-je, sirotant mon demi-paracétamol et le regardant humilier tous les poivrots de la veille. C'est une petite victoire pour Teemo certes, et c'est assez pour qu'il constitue ma prochaine proie et le premier de mes champions...