Depuis quelques mois, les différents studios ont changé de politique quant à leurs exclusivités. On peut bien sur penser à Microsoft qui a confirmé en février dernier la sortie de plusieurs titres Xbox sur PlayStation 5 et Nintendo Switch. Côté Sony, aucune exclu n'est prévue pour cette année, et la firme, à l'instar de Microsoft, va sortir certains de ses jeux sur d'autres plateformes (Ghost of Tsushima Director's Cut sera dispo par exemple sur PC le 16 mai 2024). Des choix qui sont principalement motivés par la rentabilité.
Le modèle change, et cela soulève beaucoup de questions. Shawn Layden, l'ancien patron de PlayStation, s'est d'ailleurs livré sur le sujet lors d'une interview, et notamment l'intérêt ou non de payer une somme astronomique pour une exclu.
Un marché réduit
Shawn Layden s'est posé une question simple : cela vaut-il encore le coup de sortir un triple A à plus de 200 millions de dollars sur une seule console ? De négliger le marché du PC qui est de plus en plus important ? Pour lui la réponse est évidente, une telle politique réduit votre marge de profit.
Pour étayer son propos, il prend l'exemple de Helldivers 2, l'un des gros succès de ce début d'année. Alors que le premier opus était sorti uniquement sur PC, les développeurs ont fait le choix de le proposer à la fois sur PC, mais aussi sur PlayStation 5 dès sa sortie, Une stratégie gagnante. plus de plateformes veut forcément dire plus de joueurs, et donc plus de rentabilité. "Helldivers 2 l'a montré sur PlayStation, en sortant en même temps sur PC. Là encore, l'entonnoir s'élargit. Il y a plus de gens qui sont susceptibles d'y jouer." a-t-il déclaré.
Et les jeux solo ?
Shawn Layden n'a pas arrêté sa réflexion à ce point, et a voulu aussi expliquer le problème concernant les jeux solo et le fait qu'être exclusif n'est plus une bonne chose. En résumé, si un jeu coûte excessivement cher, sa sortie limitée sur une seule plateforme n'est pas une bonne solution, d'autant plus que la clé pour être plus rentable est d'attirer les joueurs "non-console".
Une chose est certaine, les studios prennent conscience que les anciens modèles ne marchent plus aussi bien qu'avant, et qu'ils doivent s'adapter aux envies, mais aussi aux nouvelles habitudes de consommation des joueurs. La fin des exclusivités semble donc bel et bien être une réalité. Une bonne nouvelle qui signera peut-être la fin de la guerre joueurs PC vs joueurs console, ou pro Sony vs Pro Microsoft — d'autant que la majorité des titres multijoueur sons déjà cross-platforme.