Après un épisode annexe et des remasters sur les machines de nouvelle génération et le PC, la licence Spider-Man revient enfin pour une suite en bonne et due forme. On vous livre nos premières impressions sur l'exclusivité PlayStation Studios disponible le 20 octobre prochain sur PlayStation 5.
Deux à régner
Si l'on se gardera bien d'évoquer le scénario du jeu en détails, on peut tout de même vous parler du déroulement de la "quête principale" de ce Spider-Man 2. Au cours de notre démo, nous avons pu enchainer les missions scénarisées entre Peter et Miles, deux personnages avec des problématiques et des forces bien distinctes. Alors que le premier va devoir apprivoiser un nouveau costume de symbiote qui le rend de plus en plus chafouin à mesure que le temps passe, le second doit encore composer avec une vie d'étudiant mouvementée et ses nouveaux pouvoirs d'homme-araignée.
Et s'il y a bien une chose à retenir de ce petit bout de trame que nous avons parcouru, c'est bien la variété des situations proposées. En une poignée d'heures, le titre d'Insomniac nous a servi des mini-jeux de réflexion, une phase d'infiltration aux commandes d'un bot, d'immenses batailles, ou encore des phases cinématiques épiques "manette en main" dignes d'un Uncharted. Tout s'enchaine à bon rythme et ce que nous avons pu tester est suffisamment bien exécuté pour que vous ne décrochiez pas une seconde de la Dualsense.
Comme une envie de tisser
Combats
Surement l'élément qui nous a le plus surpris au cours de notre session. Si Marvel's Spider-Man proposait une belle variante du free flow combat présent depuis le Batman Arkham, ce second épisode va bien plus loin en itérant sur ce que faisait déjà un peu Miles Morales. En restant appuyé sur L2, chaque spider-héros a accès à 4 compétences actives surpuissantes qui viennent apporter une dose de spectaculaire, en plus de faire de gros dégâts. Pour équilibrer ça, on a eu la sensation que les développeurs se sont amusés à balancer 2 fois plus d'ennemis à la figure du joueur : ça donne des bastons qui vont à 100 à l'heure, dans lesquelles il faut jongler entre concentration, compétences et gadgets pour s'en sortir sans trop de bobos.
Cela pourrait laisser penser à quelque chose d'extrêmement bourrin, mais fort heureusement, la nouvelle mécanique de parry va vite venir rafraichir les ardeurs des button mashers : certaines attaques signalées en jaune virant au rouge ne peuvent pas être esquivées, forçant le contre. Si votre timing est mauvais vous absorberez seulement une partie des dégâts, mais avec un timing parfait, vous déclencherez une attaque qui repoussera tous les ennemis dans un rayon de 180°. Ça n'a l'air de rien, mais sur le champ de bataille ce fameux contre fait une grosse différence et ajoute encore un peu de piment à une formule qui en avait bien besoin.
Nous nous sommes frités avec des hordes de malfrats, de robots et de zélotes du grand méchant de cette suite, mais notre session s'est conclue sur un combat de boss contre le Reptile. Et là aussi, ce fut une excellente surprise : divisé en plusieurs phases, l'affrontement parvenait à marier parfaitement mise en scène spectaculaire et phases de jeu plus "sérieuses" dans lesquelles le joueur a besoin d'être un minimum concentré, sous peine de se prendre des tartes. Pour résumer, côté bagarre, Spider-Man 2 approfondit efficacement les mécaniques de base de son prédécesseur, avec des options démultipliées au plein cœur de l'action et un challenge qui nous a semblé plus relevé que dans le premier jeu
Exploration et progression
Si vous avez maté le trailer du State of Play d'hier soir, vous avez pu remarquer qu'Insomniac a presque doublé l'aire de jeu en ajoutant deux énormes secteurs, le Queens et Brooklyn. Pour évoluer dans cet environnement élargi, Miles et Peter sont désormais équipés de delta-toiles, des wingsuits qui leur permettent de fendre les airs sans jamais sortir une toile de leur main. Une nouveauté particulièrement bien exploitée lors de nos escapades en ville, puisque des courants d'air traversant tout New York viennent guider automatiquement le joueur entre les immeubles : extrêmement pratique pour parcourir de grandes distances sans efforts et tourner la caméra librement en plein déplacement. Certaines activités secondaires font aussi intervenir la nouvelle aile, comme ces immenses drones qu'il faut coller au train pour récupérer des données.
Pour rester sur les déplacements, le voyage rapide est quasi-instantané et pour un jeu à la fidélité graphique aussi haute que ce spidey 2, ça force le respect. On sent bien qu'Insomniac maitrise encore davantage le fameux SSD de la PS5 depuis Ratchet & Clank Rift Apart et ça fait extrêmement plaisir, tant le confort de jeu apporté est indéniable. Enfin, pour ceux qui ont simplement envie de zigzaguer entre les immeubles de toile en toile, la traversée est toujours aussi jouissive, avec des animations à tomber par terre et une fluidité à toute épreuve (preview réalisée en mode qualité). Quant à la manière dont cette carte de New-York est remplie, il est assez difficile de se prononcer pour le moment. Sur les quelques sorties de route que nous nous sommes autorisés pendant la preview, les crimes et activités annexes semblaient reprendre pas mal de choses du premier Spidey.
On attendra d'avoir le jeu complet en mains pour émettre un avis sur son contenu secondaire, en croisant les doigts pour plus de variété et des quêtes engageantes en dehors de la trame principale. En tout cas, le jeu peut déjà compter sur un système de progression enrichi et plus poussé pour amener les joueurs vers ses points d'intérêts. Aux arbres de talent plus fournis et à sélectionner pour deux personnages, il faut ajouter les fameuses compétences actives mentionnées plus haut et l'amélioration des gadgets. La chasse aux tenues devrait aussi occuper les complétionistes et les fans du spider-keum un petit moment, avec 65 costumes à dénicher et moult variantes pour personnaliser son style.
Technique
Des images valent mieux que mille mots et on vous invite à jeter un œil aux différentes vidéos de gameplay qui habillent l'article pour constater à quel point le travail d'Insomniac est solide. Alors certes, ce Spider-Man 2 n'a peut-être pas les modèles de personnages d'un God of War Ragnarok ou d'un Horizon Forbidden West, mais ça n'empêche pas l'ensemble de puer la classe. La ville de New-York est plus vivante que jamais, chaque rue fourmille d'un nombre de détails assez maboule et nos 2 héros se meuvent avec une grâce insolente.
Et puis le SSD, qui fait tant de bien aux voyages rapides, apporte aussi une fluidité très appréciable entre les phases de gameplay et les cutscenes : c'est simple, la transition est instantanée et à part entre deux game over, nous n'avons pas souvenir de nous être fait interrompre par un écran intermédiaire. Le mode qualité était imposé pour cette preview mais il nous a été assuré qu'un mode performance sera disponible. On peut également miser sur un mode équilibré, déjà présent dans d'autres AAA Sony et qui propose un rendu proche du mode qualité à 40 images par seconde (uniquement disponible pour les TV équipées en ports HDMI 2.1).