Sur Hearthstone, certaines cartes ont des trajectoires pas comme les autres. Discrètes pendant plusieurs mois, leur potentiel éclate tout d'un coup, à la lueur de certaines méta. C'est le cas du Paysan, une carte commune des plus insignifiantes, qui en vient aujourd'hui à faire trembler la terreur du standard : le Guerrier contrôle.
Plutôt cocasse, pour une carte qui a été conçue par Blizzard comme un clin d'œil à l'unité de collecte sur Warcraft III, et en écho au Péon de l'extension Forgés dans les Tarides. Le Paysan, c'est ce serviteur microscopique, soudainement devenu roi.
Le T1 ultime
Sur Twitter, Reddit, et chez les joueurs pros, on ne parle presque que de lui. Et pour cause : la popularité du paysan dans les meilleurs decks de la méta monte en flèche, et pour une raison toute bête : il plante une sérieuse épine dans le pied du guerrier contrôle.
En effet, pour le Guerrier contrôle, le bougre a la fâcheuse tendance à être difficilement tuable au tour 1. Or, laisser un Paysan debout plus d'un tour, c'est lui octroyer une énormissime rentabilité. Voleurs, Mages, Chasseurs de démons et autres Druides n'ont pas grand mal à se débarrasser de lui, ne serait-ce qu'avec un coup de pouvoir héroïque et de coin. C'est une toute autre affaire pour le Guerrier contrôle, dont les premiers removals n'arrivent qu'au tour 3 ou 4, la plupart du temps.
Lâche ta pièce
Le Paysan est probablement le seul t1 du jeu qui va continuellement faire cracher à votre adversaire sa précieuse pièce. Et c'est complètement dingue, quand on connait l'importance de cette dernière, dans de très nombreux decks qui ont besoin d'accélérer sur certains tours bien précis (coucou le Druide). La question de piécer en réponse au Paysan a d'ailleurs fait débat parmi les pros, et à celle-ci la réponse de Gaby (probablement le joueur français le plus en forme actuellement) en a étonné plus d'un, comme on peut le voir dans le thread ci-dessus.
De facto, ce modeste paysan réveille en tout bon joueur d'hearthstone l'éternelle interrogation : une si peu chère menace mérite-t-elle une si coûteuse réponse ?