Photo : LoL Esports
Sur League of Legends comme ailleurs, tout le monde a ses préférences. Que cela soit au niveau des joueurs, des équipes ou encore des structures, les fans sont libres de soutenir qui bon leur semble. Et on doit avouer que même s'il n'est pas français, on a un petit faible pour Nisqy. Le Belge est fort sympathique et on a adoré suivre sa progression. Des LANs françaises il est passé aux grandes scènes (LCS et LEC) et il a même disputé par deux fois les Worlds. Mais sa trajectoire a connu un point d'arrêt après des derniers mondiaux totalement chaotiques. Aujourd'hui, il n'a plus d'équipe. Enfin il est toujours sous contrat avec Fnatic, mais il est bloqué sur le banc des remplaçants... Certains se demandent pourquoi il ne tente pas de rejoindre une équipe en ERL (notamment en LFL) pour se relancer. La question vaut la peine d'être posée et dans l'émission Zack en Roue Libre, le midlaner a apporté plusieurs éléments de réponse.
Descendre en ERL, c'est prendre le risque de régresser
Nisqy a souligné qu'en ERL le niveau était de plus en plus élevé. Il regarde régulièrement la LFL (ligue française) et respecte le niveau individuel des joueurs qui y évoluent. Pour lui, l'écart de skill est beaucoup moins important qu'il y a quelques années... Pour autant, il continue de penser que l'écart, même en diminution, existe toujours. C'est d'ailleurs le point de vue que partage l'immense majorité des joueurs LEC qu'on a interrogés durant cette saison (Flakked, Targamas, Sertuss...). Pour cette raison, il avait peur de régresser en redescendant d'un étage. Au-delà des mécaniques ou des connaissances de jeu, il ne voulait pas prendre de "fausses informations", notamment au niveau des matchups. En jouant contre des joueurs un peu moins bons, il n'aurait pas été motivé pour s'améliorer et tryhard autant. De plus, il craignait d'avoir un faux sentiment de confort, biaisant sa lecture sur la métagame.
Et puis il faut aussi dire qu'il y a sûrement un peu d'ego qui rentre en compte. Nisqy a joué les Worlds, il a gagné les LCS et il faisait partie du top 3 en LEC... Il connaît sa valeur et ses capacités. Redescendre en ERL, c'est forcément un peu un retour en arrière et on imagine que le pas n'est pas évident à franchir. Surtout que Nisqy (23 ans) a encore beaucoup de choses à réaliser au plus haut niveau et qu'il est encore relativement jeune. C'est un peu moins vrai pour un joueur comme Rekkles (25 ans).
Au-delà de son désir individuel, c'était aussi matériellement compliqué
Nisqy ne souhaitait donc pas descendre jouer en ERL pour le Spring 2022 et pour le Summer, il espère toujours faire son retour dans l'élite européenne. Mais au-delà de ses ambitions personnelles, il a également expliqué que dans tous les cas cela aurait été très compliqué matériellement pour lui de signer dans une équipe LFL (France), LVP (Espagne) ou encore NLC (ligue nordique).
- D'une part parce que son transfert avorté chez C9 a eu lieu tard durant le dernier mercato. La majorité des équipes avaient donc déjà une idée précise de leur roster. Signature, accord verbal ou tryout, Nisqy partait dans tous les cas avec du retard.
- D'autre part, Nisqy est toujours sous contrat avec Fnatic (jusqu'à fin 2023). Dans ce contexte, sa prochaine équipe devra sûrement payer un buyout. On parlait l'année dernière d'une somme comprise entre 300 000 et 400 000 dollars... Une équipe en ERL a généralement des moyens plus restreints et une telle somme peut être compliquée à investir. Pour cette raison, on a donc plus de chance de revoir le Belge en LEC ou en LCS prochainement.