Ces dernières années, le genre action-RPG prend de plus en plus de place dans le paysage vidéoludique. Des licences bien connues se tournent vers ce format et créent un dynamisme dans les mécaniques de gameplay se rapprochant de ce que l'on peut voir dans les animes. Des séries bien installées, comme les Final Fantasy notamment, se renouvellent en proposant de nouvelles expériences, et la série des Tales of de Bandai Namco continue de faire son bonhomme de chemin en proposant bientôt son tant attendu Tales of Arise. La création de nouveaux univers se fait en revanche plus rare. Le studio mise gros en nous proposant une expérience inédite, avec la sortie d'un anime, le tout prévu pour cet été. Nous vous proposons aujourd'hui notre avis après un peu plus de 6 heures au sein de la ville de Néo-Himuka.
- Genre : Action-RPG
- Date de sortie : 25 juin 2021
- Plateforme : PC, PS5, Xbox Series, PS4, Xbox One
- Développeur : Bandai Namco
- Éditeur : Bandai Namco
- Prix : 69,99€
Un nouveau monde en rouge et noir
Dans un futur lointain, le monde tel que nous le connaissions n’existe plus. Des mutants appelés « les Autres » envahissent la Terre et menacent l’humanité. Afin de se défendre, les hommes ont découvert dans le cerveau humain une hormone capable d’octroyer un pouvoir spécial à une personne. Une élite se forme alors dans la ville de Néo-Himuka : l’OSF. Cette unité d’intervention, recrutant les meilleurs éléments, crée un lien unique entre ses membres pour leur permettre d’agir en équipe dans le but d’anéantir les mutants qui ne souhaitent qu’une seule chose : se nourrir des cerveaux humains.
Dans cette aventure, le joueur pourra dès le début choisir entre deux personnages : Yuito et Kasane. Ôtons le doute de suite, Kasane n’est pas le penchant féminin de Yuito. Les deux ont leur histoire et leur personnalité bien à eux, même si leurs destins s’entrecroisent fréquemment, la différence est bien là. Même si leurs cerveaux ont développé la même capacité, la Psychokinésie, leur façon de se battre diffère également. Yuito se bat avec un « Katana » du futur en combat rapproché, alors que Kasane, elle, préférera faire tournoyer des lames autour d’elle pour tenir ses ennemis à distance. La narration se fait la plupart du temps via des images fixes avec des transitions fluides et des cinématiques d'une très bonne qualité. Cette mise en scène un peu déroutante les premières minutes montre très rapidement son efficacité, évitant les plans inutiles et trop rigides. Énormément d'informations passent également par des messages reçus des personnages secondaires tout au long de l'aventure et cette abondance d'informations, légèrement intrusive, plaira à ceux souhaitant un lore qui semble complet.
Une dynamique explosive
Tout l’univers de Scarlet Nexus est créé autour du cerveau humain. Premièrement, dans le gameplay, un personnage possédera une seule capacité, sauf grosse exception, qu’il pourra utiliser à volonté à condition que la jauge de « Brain » soit assez remplie. La dynamique qui se crée avec le combat d’armes plus classiques s’étoffe très rapidement grâce à la Brain Map. En développant correctement dès le début ses capacités, les combos s’enchaînent d’une manière jouissive, et balancer des éléments de décor plus ou moins imposants, parfois vraiment énormes, offre un sentiment de puissance. En plus de cela, le jeu possède un côté stratégique en permettant d'emprunter les capacités de ses coéquipiers en profitant des faiblesses des Autres. Et il faudra en abuser pour arriver à détruire une sorte d'armure et déclencher une attaque spéciale pour littéralement one shot les ennemis lambdas ou affaiblir les boss. Les QTE, quant à eux, ne seront utilisés que lors de l'utilisation des capacités de Yuito et Kasane, généralement pour balancer les plus gros éléments du décor sur les Autres.
On retrouve un petit côté emprunté à Persona 5 avec les planques, ainsi que dans la gestion des liens entre amis, des « date » qui font augmenter le niveau de liens ainsi que la possibilité de leur offrir des cadeaux. Attention cependant, ce côté est bien moins développé que dans le titre d’Atlus, voir un poil fainéant. Cette gestion sera essentielle, car elle permettra de débloquer des niveaux de confiance et étoffera les possibilités de gameplay. Il sera en effet possible de faire intervenir les partenaires qui pourront effectuer des actions offensives ou défensives spéciales. En plus de pouvoir combiner différents types de pouvoirs, accueillir Kasane ou Yuito dans la même équipe permettra de combiner deux fois la Psychokinésie pour la rendre beaucoup plus puissante et contrôler le terrain très facilement. Et que dire du Brain Drive, sorte de limit break, améliorant toutes les capacités pendant quelques secondes. Il faut bien avouer que Scarlet Nexus est riche en contenu en ce qui concerne la personnalisation. Sont bien sûr disponibles les classiques costumes et différents accessoires cosmétiques, mais la personnalisation se fait aussi au niveau des équipements. En plus des armes que l'on peut évidemment débloquer pour les protagonistes et les coéquipiers, des plug-ins, améliorant les caractéristiques principales, sont également à équiper.
Visuellement parlant, le titre s’en sort très bien, que ce soit dans l’animation de ses protagonistes, qui, on le sent, ont déjà été aperçues dans Code Vein, ou dans son esthétique globale qui fourmille de détails. L’exploration, bien que très limitée, est très agréable, et se balader dans Néo-Humika, cette ville japonaise cyberpunk, ou dans les autres parties du monde, se fait avec une certaine aisance. Les décors urbains sont maîtrisés et ce qui est affiché à l'écran est justifié par l'utilisation du cerveau humain, une très bonne cohérence est mise en place dans ce monde. On regrette de ne pas avoir pu contempler de décors plus naturels pour le moment. Cependant, les quêtes secondaires, pour le peu que l’on a pu en découvrir, restent la base de ce qui peut être proposé avec des ennemis à éliminer d’une certaine manière ou des objets à récupérer. Il faut souligner le gros point fort du titre, qui est le chara-design des Autres, qui diffère réellement de tout ce que l’on a pu voir dans les autres productions et offre un rafraîchissement en proposant un bestiaire inédit avec des boss vraiment magnifiques pour certains. Le tout agrémenté d’une bande-son se rapprochant encore une fois parfois d’un P5 dans son style et oscille entre une ambiance jazzy, électro et parfois rock, bien que pour le moment plus rare. De ce côté encore, la qualité est au rendez-vous.
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