Photo : DWG KIA
League of Legends n'est pas une science exacte est on est jamais à l'abris de bonne ou de mauvaise surprise. Pour autant, DWG KIA se présente au MSI avec l'étiquette de grand favori de la compétition. La structure est championne du monde en titre, a écrasé la LCK et possède des véritables monstres dans son équipe. L'équipe a parfaitement négocié le départ de Jang "Nuguri" Ha-gwon et n'a pas perdu de sa superbe. Le raton laveur ne sera d'ailleurs même pas de la partie (vice-champion de Chine avec FunPlus Phoenix) alors que DWG KIA n'a jamais semblée aussi forte. À première vue, on voit mal qui pourrait venir faire capoter la belle mécanique du roster.
Pourtant, des belles équipes seront là au MSI. Des équipes qui ont de l'expérience, une histoire et du talent à revendre. En tant qu'outsiders, elles ont moins de pression et ne comptent pas se laisser faire. La rédaction revient sur les 3 challengeurs qui pourraient donner du fil à retordre aux Coréens.
Challengeur n°1 : RNG, le poids de l'histoire
La rivalité historique Chine-Corée est de retour au sommet de League of Legends. La LCK et la LPL, c'est ce qui se fait de mieux actuellement sur la faille de l'invocateur et tout naturellement, le représentant chinois fait figure de challengeur numéro 1. La région a perdu son trône, à domicile qui plus est, lors des derniers Worlds et elle espère bien retrouver son bien le plus tôt possible. Une victoire au MSI serait une première réponse, en attendant les prochains Championnats du monde qui auront lieu pour la deuxième année consécutive en Chine.
Qui de mieux que RNG pour tenter sa chance ? L'une des structures historiques de la LPL (3 titres de champion de Chine) est de retour en forme après un léger passage à vide. Il faut dire que l'équipe a dû se reconstruire après le départ à la retraite de la légende maison Jian "Uzi" Zi-Hao. RNG a pris son temps pour retrouver la bonne formule mais le résultat est au rendez-vous. Li "Xiaohu" Yuan-Hao a changé de poste et l'équipe a mis la main sur un nouveau petit prodige en botlane, Chen "GALA" Wei. Ils font partie des joueurs à suivre du tournoi et devraient éblouir les viewers avec leur sens du jeu. Fidèles à leurs racines, les champions chinois jouent plus vite et plus agressivement que les champions coréens.
- Durée moyenne des parties : 31,59 min (RNG) vs 33,29 min (DWG KIA)
- First blood : 57,4 % (RNG) vs 46,9 % (DWG KIA)
- Moyenne d'élimination : 16,2 (RNG) vs 15 (DWG KIA)
Ces statistiques sont d'autant plus parlantes que les Coréens sont au "maximum" de leur potentiel avec 80 % de victoire, là où les statistiques Chinoises sont poussées vers le bas avec "seulement" 70 % de victoire et plus de games perdues à comptabiliser. Les temps changent mais les styles de jeu restent et RNG pourrait, en imposant un rythme fou, faire tanguer DWG KIA. Rappelons également que la LPL a gagné autant de fois le MSI que la LCK (2 fois).
Challengeur n°2 : Cloud9, l'attendue Perkz diff
Croyez vous aux miracles ? Les fans des LCS eux y croient dur comme fer et espèrent tous les ans que leur région fasse des résultats à la hauteur de leurs investissements financiers. Ils ont déjà beaucoup essayé, en recrutant à tour de bras des talents européens et des talents coréens. Dernièrement les NA ont même tenté leur chance avec des Turcs et des Océaniens... Mais le succès se fait toujours attendre. Sauf que cette année, un homme pourrait tout changer et faire oublier les échecs du passé. Les Américains ont réussi à piquer à l'Europe un de ses joyaux les plus précieux. Ils ont mis la main sur Luka "Perkz" Perković avec un chèque estimé à 5 millions de dollars. Le Croate, ancienne figure de proue de G2 Esports est respecté de tous et il est attendu comme le sauveur, le nouveau messie. Perkz a tout pour lui et il a déjà gagné le MSI en 2019... Il connaît la recette et pourra apporter sa niaque et sa faim de victoire. Une bonne nouvelle pour une région qui a si souvent pêché au niveau mental.
Et puis Perkz sait y faire avec les Coréens. La communauté s'est amusée à faire des statistiques sur les résultats entre les régions aux Worlds depuis 2014. La Corée sans surprise domine les débats, mais connaît une relative faiblesse face aux équipes européennes... Et le midlaner croate y est pour beaucoup ! Au cours de sa carrière, il a terrassé Kongdoo Monster, ROX Tiger, Damwon Gaming, SKT et Gen.G lors de Bo3 ou Bo5. Son tableau de chasse est impressionnant et il fait partie des très rares joueurs à pouvoir dire, j'ai battu Damwon en au meilleur des 5 manches. Canyon, ShowMaker et Beryl étaient d'ailleurs déjà présents et n'ont sûrement pas oublié sa masterclass. Avoir comme seul argument la Perkz diff, c'est peu mais c'est aussi beaucoup quand on prend en compte le talent de l'animal.
Challengeur n°3 : la fraîcheur des GLAD Lions
MAD Lions jouera théoriquement à domicile comme le MSI se tient en Europe cette année. Mais on ne sait pas si le sang chaud de la structure espagnole se plaira particulièrement dans le froid de l'Islande, et puis pandémie oblige, ils ne devraient pas croiser beaucoup de fans... Pour autant, on espère qu'on verra le visage des GLAD Lions plutôt que celui des SAD Lions, qu'on avait vu tant souffrir lors des derniers Worlds. Lion échaudé craint l'eau froide et cette fois, le roster semble plus solide et plus apte à réussir quelque chose. Marek "Humanoid" Brázda semble enfin décider à libérer son plein potentiel et avec le facteur X İrfan Berk "Armut" Tükek en topllane, on peut s'attendre à tout.
C'est peut-être ça la force et la chance de MAD Lions cette année. Les grosses équipes sont habituées à voir G2 Esports ou Fnatic et les attendaient une nouvelle fois au tournant. Mais l'Europe a des nouveaux rois et il y a sûrement moins de données à leur sujet. Avec une line-up jeune et la force de l'insouciance, l'équipe peut surprendre. Wukong Support, Seraphine ADC ou Ivern Jungle, les joueurs ne se fixent aucune limite. Ils peuvent donc rêver d'aller très haut et nous avec.
Pour être honnête, on y croit pas des masses mais voir Armut flex sur DWG KIA, se serait un énorme kiff !